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Prépondérance des migrations intérieures en France dans les années 1970 (histoire)

Publié le 23/12/2011

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histoire

 

A l'intérieur d'un même pays, la mobilité permanente des habitants s'intensifie lorsque s'accentue la disparité des ressources et des niveaux de vie. Si l'abandon des campagnes constitue le phénomène essentiel, il existe aussi des mouvements de citadins et les déplacements géographiques ne s'identifient pas· toujours à des migrations professionnelles. la colonisation rurale.

Chaque fois que la ·conquête de nouvelles terres est possible, les ruraux des régions à forte densité gagnent des territoires peu habités ou insuffisamment exploités.

Les continents neufs

La concentration des émigrés dans les zones côtières des continents neufs les a conduits à pénétrer à l'intérieur. En Amérique du Nord, la progression à travers la grande Prairie en direction du Far-West a fait les Etats-Unis; de même au Canada, ....

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« Colonisation du Far-West aux Etata-U.nls : • la population a progressé en direction des rives du Pacifique il me­ sure que le chemin de fer facilitait la colonisation...

•.Ici, départ de • l'étolie de l'Ouest • pour le Colorado, le 24 AoOt 1869 à Chicago.

(USIS).

de l'agriculture, des réserves financières lui ont manqué pour effectuer sa révolution, com­ me le prouve la différence entre les régions qui ont bénéficié d'injections de capitaux (Nord du Bassin Parisien ou plaines néerlandaises) et celles qui ont été privées d'investissements (Sud-Ouest français et Mezzogiorno italien).

D'ailleurs les mutations de l'économie et de la société agricole s'accompagnent d'une "éduc­ tion de l'emploi, des métiers campagnards et des salariés agricoles d'abord,.

des exploitants eux-mêmes ensuite.

Des éléments plus subjectifs interviennent aussi : goût de l'indépendance chez les jeunes et avantages de la vie urbaine (confort et dis­ tractions), appréciation plus exacte des gains en espèces et possibilité d'ascension sociale, etc.; mais la différence de modes de vie a seulement favorisé les migrations.

Au plan local comme au plan national, l'exode a été accéléré par des causes circonstan­ cielles : les guerres qui déracinent les ruraux, les effets d'entraînement (exemple d'anciens· émigrés qui créent des filières ou rôle d'élus politiques qui facilitent les changements de professions), l'apparition de nouveaux horizons de travail qui créent des occasions de départ.

Si les motivations d'ordre économique jouent le rôle prépondérant, toutes interfèrent, de même que occasions et causes réelles d'exode se substituent les unes aux autres.

Le phénomène est si complexe que les moyens de transport tantôt intensifient, tantôt freinent la mobilité en rompant l'isolement.

De même, les migra­ tions temporaires (anciennes migrations saison­ nières, déplacements actuels pour achats ou loisirs, mouvements pendulaires de ruraux travaillant en ville), désagrègent les groupes sociaux et donc favorisent l'exode rural à moyen terme, même si provisoirement ils con- tribuent à le prévenir.

· Il /es degrés du dépeuplement Ill L'émigration est apparue bénéfique dans la mesure où elle épongeait les excédents de population.

Dans une première phase, en effet, elle a assuré la croissance démographique des villes sans que la vitalité des campagnes soit atteinte - tel a été longtemps le cas de la Bretagne; en procurant emploi- et logement à des populations trop denses, elle a permis d'améliorer le sort de ceux qui restaient.

Ill Mais le processus déclenché, le mouve-ment ne s'est pas toujours arrêté au niveau opti­ mum : la sous-occupation des jeunes a géné­ ralisé leur départ, la diminution des effectifs a non seulement contracté l'espace habité mais rendu la vie de plus en plus difficile par l'absence d'équipements qui n'auraient pas été rentables, la disparition de services indispensa­ bles, etc.

Les conséquences négatives ont été. »

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