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" Qu'est ce que le tiers état ?

Publié le 10/04/2015

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" Qu'est ce que le tiers état ? Tout. Qu'a-t-il été jusqu'à présent ? Rien. Que demande-t-il à devenir ? Quelque chose. " Plus d'un des quelques douze cent députés, qui attendent depuis huit heures du matin d'être appelés par le marquis de Dreux-Brézé pour prendre leur place dans la salle des Menus Plaisirs (où s'ouvrent les États généraux) songent sans doute à cette phrase de la brochure de l'abbé Sieyès, parue au tout début de l'année. Le protocole est aussi incertain que les espoirs sont immenses et confus. Louis XVI n'avait d'autre possibilité que de convoquer ces États généraux pour venir à bout de plus de 50 millions de dettes. En ce 5 mai 1789, ils sont les premiers à se tenir, depuis ceux qui s'étaient réunis en 1614. Le 27 décembre 1788, le roi a accordé que la représentation du tiers état soit dou...

« voix contre 146 la vérification en commun, qui permettraient peut être de révéler des élections douteuses.

Le clergé hésite. L’injonction qui a été faite aux députés de se réunir par ordre est l’objet d’un autre débat.

De jour en jour, la situation se tend.

Le 27 mai l’échec des conciliations, des commissions, des négociations est évident.

Le 3 juin, le tiers choisit l’académicien Bailly pour doyen.

Le 17, sur une motion de Sieyès, le tiers, par 401 voix contre 119, se proclame Assemblée nationale.

Legrand, député du Berry a fini après de longs et âpres débats par faire accepter cette appellation, que l’on n'a jamais entendue.

Aussitôt cette assemblée refuse aux chambres des deux premiers ordres le droit de légiférer, comme elle refuse au roi son droit de veto.

Le 19, le clergé rejoint le tiers par 148 voix contre 136.

La foule acclame la décision.

La noblesse, hésite en dépit de la conviction du duc d’Orléans. Le soir, le roi décide, au cours d’un conseil extraordinaire, d’empêcher la réunion des trois ordres.

Le 20, la salle des Menus Plaisirs est close.

Le docteur Guillotin propose que l’on se réunisse dans la salle du Jeu de paume. Là, Mounier demande aux députés de prêter serment.

Target rédige un texte et Bailly, debout sur une table, propose aux députés “ de ne jamais se séparer et de se rassembler partout où les circonstances l'exigeront, jusqu’à ce que la Constitution du royaume soit établie et affermie ”.

Il n’y a qu’un député du tiers et sept du clergé qui refusent de signer.

Dans l’immense salle résonne les cris “ Vive le roi ! ”. Le 23, le marquis de Dreux-Brézé vient rappeler aux députés que le roi leur a donné l’ordre de se séparer.

“ Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ” lui rétorque Mirabeau.

“ Ils veulent rester ? Et bien, foutre, qu’ils restent... ” soupire le roi excédé.

Ce royal dépit lance la révolution.. »

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