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Quinze Jours au Sinaï » : le faux voyage d'Alexandre Dumas en Egypte

Publié le 11/10/2013

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En 1825, Isidore Justin Séverin Taylor, grand voyageur et homme de théâtre, avait re­çu de Charles X le titre de ba­ron et était commissaire royal au Théâtre-Français. C'est à ce titre qu'il avait fait en 1827 la connaissance d'Alexandre Du­mas et l'avait aidé à monter plusieurs de ses pièces. Les deux hommes étaient ensuite devenus des amis proches et avaient même partagé les fa­veurs d'une actrice, Mélanie Serre, qui leur avait donné à chacun un enfant.

 

En 1828, Taylor propose au gouvernement français d'ac­quérir les obélisques de Louxor et fait un premier voyage en Égypte pour étu­dier la question. Une seconde mission, ayant pour objet de négocier le don avec Méhé-met Ali, est décidée en 1830. C'est ce voyage, pendant le­quel le baron parcourt le pays d'Alexandrie au Sinaï avec son 

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« DE NOUVEAUX NOMS POUR LES FRANÇAIS Les Arabes qui accompagnent Taylor et Dauzats jusqu'au Sinaï n'arrivent pas à prononcer leurs noms.

Ils leur proposent donc de leur donner des noms arabes.

« Béchara se leva et nous demanda, au nom de ses camarades, de nous baptiser de noms arabes .

Nous leur accordâmes leur demande de grand cœur.

En conséquence, la substitution fut faite à l'instant même.

Monsieur Taylor fut, à cause de sa position et de son âge un peu plus avancé que le nôtre, appelé Ibrahim-Bey, c'est-à-dire Abraham le Chef; et moi, vu mes dispositions précoces à parler l'arabe, mon assurance à monter le dromadaire, et mon éternelle préoccupation à prendre des notes ou de faire des croquis, je fus gratifié de celui d'lsmael, auquel ils ajoutèrent, pour comble d'honneur, le mot effendi, c'est-à-dire savant.

» sieurs jours durant, vêtu à l'arabe, Dauzats visite métho­ diquement l'immense ville, étudie son architecture et fait de nombreux croquis.

Petit à petit, il s'habitue au pays, ap­ précie ses habitants et ap ­ prend des rudiments de la lan- gue.

Mais le vrai voyage est à peine commencé : Taylor et Dauzats, accompagnés de Bé ­ douins , partent dans le désert pour rallier le couvent Sainte­ Catherine, dans le sud de la péninsule du Sinaï.

Faim, soif, vent brûlant du désert, bêtes sauvages, trahisons, aucune épreuve ne leur sera épar­ gnée pendant le voyage ; et pourtant, «après huit ans d'intervalle, toutes les émo -tions douces et terribles de ce pèlerinage sont restées si pal­ pitantes dans mon cœur, que je n'hésiterais pas , si une oc­ casion d'y retourner se pré­ sentait, à les racheter encore au prix des mêmes fatigues et des mêmes dangers .

». »

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