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Rapallo, la fin de l'isolement

Publié le 24/03/2019

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Rapallo, la fin de l'isolement

Pour les Allemands ainsi que pour les Soviétiques, le traité de Rapallo est la première tentative pour sortir de l'isolement international. Il est reçu avec surprise et méfiance par les puissances occidentales.

 

Les relations de la République de Weimar avec la Russie soviétique sont ambiguës. L'ingérence soviétique dans les émeutes révolutionnaires en Allemagne, après novembre 1918 empêchent longtemps la reprise de relations normales. À cela s'ajoute l'appui à peine voilé des émeutes communistes entre 1919 et 1921 en Allemagne, tandis que, dans la Baltique, les corps francs allemands combattent contre les bolcheviks.

 

À la conférence de Gênes sur

 

Josef Wirth en conversation avec son collègue soviétique

l'économie mondiale, convoquée à l'instigation du Premier ministre britannique David Lloyd George, l'Allemagne et l'URSS sont invitées pour la première fois depuis la guerre. La session qui doit traiter du paiement des réparations de la part de l'Allemagne commence le 10 avril 1922. Le jour de Pâques, le ministre des Affaires étrangères allemand Walther Rathenau et son collègue Georgui Tchitcherine profitent de cette occasion pour se rencontrer à Rapallo, près de Gênes. Au cours de leurs pourparlers, les Soviétiques manifestent un vif intérêt pour l'amélioration des relations germano-russes. Le gouvernement allemand étant lui aussi soucieux de

rompre l'isolement dans lequel il est maintenu, les deux parties s'entendent rapidement. Cependant, Rathenau qui répugne à signer un traité avec les bolcheviks, ne veut pas se déterminer de façon définitive avant la conférence de Gênes.

« ----- nsee dans les relations commer­ ciales et renoncen t aux dédom ­ magements de guerre prévus par le traité de Brest-Litovsk ou par le traité de Ver sailles, ainsi qu'au remboursement par la Russie des emprunts d'avant-guerre.

En dépit de divergences occasion­ nelles, le traité forme pour les années suivantes le fondement d'une colla­ bor ation permane-nte qui sera prolongée par le traité de Berlin de 1926, pacte d'amitié et de neutralité.

Le traité de Rapallo ne comprend aucune clause secrète, politique ou militaire -contrairement à ce que l'on a souvent laissé croire.

Amorcé dès 1920, le rapproche­ ment entre l'armée Rouge et la Reichswehr (l'armée du Reich) consiste essentiellement à établir une collaboration pour faire front com mun contre la Pologne, et l'Allemagne obtient, au grand dam de la France, de faire fabriquer du matériel militaire en Russie so viétique, ce que lui interdit po urtant le traité de Versailles.

Relations germano­ soviétiques jusqu'en 1939 5 novembre 1918 Refroidissement Avec Je renvoi de l'ambas­ sadeur russe de Berlin, les relations diplomatiques, qui avaient été renouées après le traité de Brest-Litovsk, sont à nouveau rompues.

En avril 1920 un premier accord germano-russe est signé : il a pour objet Je retour des pri­ sonniers et des civils retenus.

6 mai 1921 Accord commercial La signature d'un traité commercial à Moscou élargit les possibilités d'exportation pour les Allemands et signifie en même temps la reconnais­ sance du gouvernement soviétique.

Le 12 octobre 1925, les deux États signent un traité commercial et économique.

24 avril1926 Traité de Berlin Le traité d'amitié contient des engagements de neutralité et le renoncement à l'agression et au boycott.

Signé pour cinq ans, le traité sera prorogé de trois ans en 1931.

Mais il ne modifie pas le principe d'une orientation occidentale du gouvernement allemand.

25 janv ier 1929 Règlement des conflits Entre les deux États est signé un traité de conciliation.

Le traité prévoit une commission commune, qui doit régulière­ ment arbitrer les conflits éventuels.

1g36-1g3g Conflits Au cours de la guerre civile espagnole, on en vient à une confrontation militaire indi­ recte entre l'Allemagne et l'URSS, car chacune des deux parties soutient avec armes et troupes les deux protagonistes du conflit, pour des raisons idéologiques opposées (les Soviétiques, les républicains; les Allemands, les franquistes).

23 août 1939 Pacte germano-soviétique Le ministre allemand des Affaires étrangères, Joachim von Ribbent rop, signe à Moscou un pacte de non­ agression avec l'URSS.

Dans un protocole additif secret, les deux dictatures délimitent leurs sphères d'intérêt en Europe, et décident du par­ tage de la Pologne.

1922 Le ministre allemand des Affaires étrangères Walther Rathenau Le ministre soviétique des Affaires étrangères v.

M.

Molotov Le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop 59. »

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