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Répression sanglante du mouvement de démocratisation en Chine

Publié le 27/03/2019

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chine

Le 4 juin, des chars écrasent dans un bain de sang les manifestants qui, durant plusieurs semaines, ont défilé en faveur de la démocratie et des droits de l'homme sur la place Tian Anmen, dans la capitale chinoise. L'intervention de la troupe, décidée par les forces conservatrices, fait, selon les estimations officielles, plus de 300 morts et 60 000 blessés.

 

Deng Xiaoping justifie son action en faisant valoir qu'une victoire de la démocratie aurait provoqué un ébranlement de l'autorité de l'État et un chaos économique analogue à celui des pays de l'Est et de l'URSS. Le mouvement de protestation débute le 15 avril après la mort de l'ancien secrétaire général du Comité central, Hu Yaobang. En de nombreuses universités des manifestations spontanées se produisent en faveur de l'homme politique libéral renversé pour avoir demandé la démission de la direction du parti qu'il trouvait trop âgée. Le deuil des étudiants dégénère en critique du gouvernement. Chaque jour sont orga nisés des défilés dans lesquels sont brandies des banderoles revendiquant la liberté d'opinion et de la presse. Des fractions de plus en plus importantes de la population se solidarisent avec les étudiants et dans d'autres villes chinoises se joignent au mouvement.

 

Ces manifestations fournissent au burea u politique un prétexte pour imposer le 4 juin, avec l'aide de l'armée, l'état d'exception décrété quelques jours auparavant. De très nombreux manifestants sont envoyés sans procès dans les prisons et les camps de travail. Selon les estimations des organisations internationales des droits de l'homme, on compte alors quelque 20000 prisonniers politiques en Chine populaire.

 

Sous l'influence des événements survenus en Europe de l'Est, l'espoir de réformes démocratiques fait son

apparition en Chine. Mais, vers la fin des années 80, cet espoir est réduit. L'orientation amorcée en 1987 par des hommes politiques libéraux en vue de plus de transparence dans le parti et la relance de la campagne de privatisation sont stoppées. L'économie réformatrice doit affronter une forte inflation, une montée vertigineuse des charges sociales et des écarts considérables dans l'échelle des revenus, problèmes auxquels s'ajoute la corruption des fonctionnaires.

chine

« Sur la place de la Paix céleste à Pé kin, un manif estant s'oppose seul aux chars, 19 89 Répre ssion sanglante du mouv ement de démocr atisation en Chine À Pé kin, dans la nui t du 3 au 4 juin , les char s de l'a rmée de libéra tion popu laire env oyés par la dir ection du parti, qui crain t pour son maintien au pouv oir, écrasent impitoyablement les man ifestants ré clamant des réfo rmes sur la Tian Anmen.

L e 4 juin , des char s écrasent dans un bain de sang les manif estants qui, durant plusieur s sema ines, ont défilé en fav eur de la démo cratie et des dr oits de l'homme sur la pl ace Tian Anmen, dans la capita le chi noise.

L'i nterv ention de la troupe, décidée par les forces conservatrices, fait, selon les estimations officielle s, plus de 300 mort s et 60 000 blessés.

Deng Xiaoping justifie son action en faisant valoir qu'une victoire de la démo cratie aurait provoq ué un ébr anlement de l'autorité de l'État et un chao s éc onomique analogue à ce lui des pays de l'Est et de l'UR SS.

Le mouvement de protestat ion débu te le 15 avril après la mor t de l'ancien secrétaire général du Comi­ té centra l, Hu Yaoba ng.

En de nom breus es universités des man ifes­ ta tions spontanées se prod uisent en fav eur de l'homme politique libéral renv ersé pour avoir demandé la dém ission de la dir ection du parti qu'il trouva it trop âgée.

Le deuil des ét udia nts dégénèr e en critique du gouv ernemen t.

Chaque jour sont or g a nis és des défilés dans l esquels sont brandie s de s band eroles reven­ diquan t la liberté d'opinion et de la presse.

Des frac tions de plus en plus im por tantes de la population se sol idar isent avec les ét udian ts et dans d'autres villes chinoi ses se joign ent au mou vement.

Ces man ifestat ions fournis sent au bur eau pol itique un prétexte pour im poser le 4 juin , avec l'aide de l'a rm ée, l'état d'excep tion décrété quelq ues jour s aup aravant.

De très nombr eux man ifestants sont envoyés sans pr ocès dans les prisons et les ca mp s de trav ail.

Selon les esti ma­ tions des organisations internatio ­ nale s des droit s de l'hom me, on compte alors quelque 20 000 prison­ ni ers politique s en Chine popu laire.

Sous l'influence des événem ents survenus en Europe de l'Est, l'esp oir de réfo rmes démo cratiques fait son ap parition en Chine.

Mais, vers la fin des années 80, cet espoir est réduit.

L'orientation amorcée en 1987 par des hommes politiques lib éraux en vue de plus de transpar ence dans le par ti et la relance de la campagne de priv atisa tion sont stoppées.

L'éc onomie réformatrice doit affron­ ter une forte inflation, une montée ver tigi neus e des charges socia les et des écarts considérable s dans l' éche lle des reve nus, pr oblème s aux quels s'ajoute la corrup tion des fonc tionnaires.

Deng Xiaoping et Mik ha"ol Gorbatchev au cours de leur première rencontre.

1989 Même après la répres sion, la situation en Chine demeur e cri tique.

Le chef du parti, Zhao Ziyang, qui a ex primé sa sym path ie envers les manif estants, est dép osé.

L'Occident ré agit avec indignation et prend des sanc tions.

Les inves tisseme nts sont sto ppés, et il faut attendre 19 92 pour que Deng Xiaoping, au cou rs du XIV' Congr ès du parti, relanc e les réfo rmes économiq ues, en les pl açant au cœur de sa politique et en s'en prenant de façon vigour euse à l'ho stilité des fonc tionnaires env ers les réformes.

Mais les vieux dir igea nts se gar dent bien d'encou­ rager la démocra tie : au mili eu des an nées 90 des tribunau x chinois apr ès des procédures expéd itives condamnent encore les étudiants dis siden ts à de lour des pei nes de pris on.

Défenseurs des droits de l'homme en Asie 1932-1 983 Benigno Aquino 19 89 Homme politique philippin, chef de l'opposition, Aquino se prépare à rem porter les éle ctions présiden tielle s en 19 72, quand un coup d'État réa lisé par Ferd inand Marcos le prive d'une victoire cer­ taine.

Aquino est emprisonné et condamné à mort en 1 977 : en 1980, il par t en exil aux É tats -Unis et revient en 1983.

Il est assassiné à son retour à l'aér opor t par des militaires.

�es émeutes qui suivent forcent le président Marcos à Benigno Aquino partir en exil.

La femme d'A quino , Corazon (dite Cary), devenue chef de l'opposition, est élue à la présidence de la République.

Né en 1935 Le dalaï-lama Le chef spirituel du Tibet s'enfuit en 1959, neuf ans ap rès l'inv asion chinoise.

Il lutte pour défendre l'identité cultur elle de son peuple , victi me de l'oppr ession de Péki n.

Il reç oit le prix Nobel de la paix en 1989.

Née en 1945 Aung San Suu Kyi Femme politique birmane, chef de l'opposition depuis 19 88, elle s'élè ve contre le ré gim e mili taire pr oc hinois.

Le dalai lama Po ur briser son influe nce, le gouvernement la place en rés idence surv eillée.

La ligue nationa le pour la démocratie remporte les élections législa- tives, mais le pouv oir ignore les résultats.

Pour sa lutte non violen te en fave ur de la démocratie et des droits de l'h omme, elle reçoit en 1991 le prix Nobel de la paix.

Elle refuse de quitter son pays et devient le symbole de la résistance à la dictature.

Né en 1950 Wei Jingsheng Opposant au régime chinois, il exige pour la première fois en 19 79 des réformes démocra­ tiq ues, ce qui lui vaut quinze ans de prison.

Après sa lib ération en 1993, il est enle vé le 1" avril 1994 par le gouvernement et en dépit de Aung San Suu Kyi nombr euses protest ations in ternati onales, une procé- dur e expéditive le condamne de nouveau à quatorze ans de prison et à trois ans de privation des droits civiques.

Il est libéré en 1998.

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