Robespierre: politique et morale
Publié le 13/09/2015
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Robespierre Le ressort du gouvernement populaire en révolution est la vertu et la terreur : la vertu sans laquelle la terreur est funeste, la terreur sans laquelle la vertu est impuissante... Le gouvernement de la Révolution est le despotisme de la liberté contre la tyrannie.
Je parle de la vertu publique qui opéra tant de prodiges dans la Grèce et dans Rome, et qui doit en produire de bien plus étonnants dans la France républicaine; de cette vertu qui n’est autre chose que l’amour de la Patrie et de ses lois.

«
Vertu 1 307
pierre précise, dans ce même discours, ce qu'il entend
par
«vertu » :
«Je parle de la vertu publique qui opéra tant de prodi
ges dans la Grèce et dans Rome, et qui doit en produire
de bien plus étonnants dans la France républicaine; de
cette vertu qui n'est autre chose que l'amour de la
Patrie et de ses lois.
»
En conséquence doivent être tenus pour des ennemis
de
la Révolution tous ceux qui ne correspondent pas à
cette image de la vertu dont Robespierre fait le socle
essentiel du nouveau régime.
Puisque la politique ne
peut exister que par
la morale, l'immoralité devient le
plus impardonnable des crimes politiques.
Le but pre
mier du gouvernement doit être de faire des citoyens
des êtres vertueux par la persuasion
ou par la force.
C'est tout
le programme de la Terreur que l'on re
trouve ici et que Robespierre en ce même mois de
février
1794 pouvait définir ainsi:
«Le ressort du gouvernement populaire en révolution
est la vertu et la
terreur : la vertu sans laquelle la
terreur est funeste, la terreur sans laquelle la vertu est
impuissante
...
Le gouvernement de la Révolution est le
despotisme de la liberté contre la
tyrannie.»
....
Robespierre n'est pas le premier à voir dans la vertu
l'élément nécessaire à
la démocratie.
Montesquieu,
dans sa célèbre typologie des régimes, associait déjà
chaque forme politique à un principe moteur:
l'hon
neur pour la monarchie, la crainte pour le despotisme
et, en référence à l'inévitable modèle antique,
la vertu
pour la république.
Mais la vertu qu'admirait Montesquieu était bien
diffé
rente de celle que Robespierre a tenté, de manière bien
éphémère, d'imposer à
la société française.
Là où Mon
tesquieu faisait l'éloge d'une société libre où la corrup-.
»
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