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Rubens et l'« Histoire de Marie de Médicis »

Publié le 25/08/2013

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histoire

Malgré ses origines florentines, Marie de Médicis fait appel à un artiste du Nord, le peintre le plus célèbre de son temps : Pierre Paul Rubens. Celui-ci, dont la réputation a franchi les frontières, ne rechigne pas à

voyager pour honorer les commandes des souverains et des princes de toute l'Europe.

histoire

« voyager pour honorer les com­ mandes des souverains et des princes de toute l'Europe .

La reine mère sait - et sent -qu'il est le plus apte à transcrire par son art les péripéties de sa vie d'une manière à la fois gran­ diose et émouvante .Rubens séjourne pour la première fois à Paris en janvier et février 1622.

On lui montre les deux galeries à décorer et on lui remet vingt mille écus .

Marie de Médicis, plus préoccupée par sa gloire que par celle de son royal époux , insiste pour qu'il commence par « sa » gale­ rie .

En mai 1623 , le peintre re­ vient avec neuf de ses toiles qu'il fait tendre sur de s châssis .

DU LUXEMBOURG AU LOUVRE L'œuvre de Rubens pour la galerie Marie de Médicis n'influence pas l'art françajs de l'époque, tant il s'oppose aux conventions du maniérisme tardif et au classicisme naissant.

li a cependant toujours fasciné les amstes et leur a permis de s'ouvrir à un art baroque peu prisé à la Cour de Louis XIV .

Au début du XVIII• siècle, le jeune Antoine Watteau , pensionnafre du « concierge » (le conservateur) du Luxembourg, copie allègrement les tableaux de Rubens, pouvant travailler à loisir dans le palais devenu le premier musée ouvert au public en France.

Au début du XIX • siècle, la galerie Marie de Médicis est détruite par l'architecte Jean-François Chalgrin, qui procède à des travaux de remaniement et d'aménagement du palajs du Luxembourg, désormais appelé à accueillir le Sénat.

Les toiles de Rubens sont alors exposées dans la galerie du bord de l'eau au Louvre, avant d'être accrochées dans la troisième « salle des États », où elles se trouvent toujours aujourd'hui.

La reine mère, qu 'il a considé­ rablement embellie, les trouve « admirablement réussies ».

Lors de son troisième et der­ nier séjour dans la capitale, en février 1625, Rubens est prié de faire au plus vite : la galerie doit être prête en mai, en pré­ vision des fêtes données pour le mariage d'Henriette de Fran- ce et Charles!"' d'Angleterre.

Lors de l'inauguration, le tra­ vail de Rubens suscite l'admi­ ration.

Marie de Médicis est c pleinement satisfaite des gran- ~ ~ des compositions allégoriques ~ et mythologiques dans des co- E loris vifs et lumineux, de la tou- ~ che libre et vigoureuse du a; peintre.

Mais, surtout, elle est ~ le personnage central, autour c..

duquel gravitent courtisans et belles dames à collerettes, et côtoie les dieux dans les épi­ sodes de son enfance et de son éducation qui sont pré­ textes à de scènes d'inspira­ tion mythologique .

L'histoire revue et corrigée Quatre tableaux relatent le mariage de la reine mère et d'Henri IV, qui, dans la première scène, regarde d'un air rêveur le portrait de sa promise, lais­ sant supposer qu ' il l'a épousée pour sa beauté - ce qui est loin d ' être le cas .

Les époux royaux so nt représentés sous les traits de Jupiter et de Junon ; ce qui n'est pas très éloigné de la réa­ lité, leurs relations ayant été plutôt orageuses .

Les toiles re­ latant les faits postérieurs à la mort d'Henri IV plaident pour Marie de Médicis et mettent en exergue les actes politiques qu 'elle assume , tel le double mariage franco-espagnol de Louis XIII avec Anne d'Autriche et d'Élisabeth de France avec Philippe IV d'Espagne.

Pour la suite des événements, un peu plus délicate , le pein­ tre a, conformément aux vœux de sa commanditaire, évité les fifi91EO ITIONS l:oim ATLAS sujets risquant de fâcher le roi.

La période Concini est passée sous silence et le départ du château de Blois souligne la force de caractère de la reine mère .

Les tableaux suivants célèbrent les tendres réconci­ liations de Marie de Médicis et de Louis XIII, et les malfaisants censés avoir intrigué pour les opposer sont représentés sous les traits d'un épouvantable monstre.

Dans la dernière toile, la vérité triomphe , mar­ quant la fin de ces épiso des douloureux.

Malheureusement, la réalité , sera bien moins plaisante .

En 1630 , après la journée des Du­ pes, Marie de Médicis est écar­ tée des affaires et retenue pri­ sonnière .

L'année suivante, elle quitte la France pour finir sa vie en exil.

Ce qui aura pour conséquence l'abandon du projet de la· seconde galerie, consacrée à la vie d'Henri IV , pour laquelle Rubens a pour­ tant commencé à travailler et a laissé quelques projets d 'une grande qualité.. »

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