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Salvador de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 02/12/2018

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La mise en place d’une junte civico-militaire après le coup d'État du 15 octobre 1979 ouvre l’espoir de réformes et d’un retour à la démocratie. Mais quelques mois suffisent à la reprise en main du pouvoir par les tenants de la répression. Le pays, écartelé entre la violence d’extrême droite et la montée de la guérilla, s’enfonce dans la guerre civile.

 

Le Salvador dans la guerre civile

 

La junte au pouvoir à partir d’octobre 1979 comprend, outre des militaires progressistes, des représentants de formations de gauche. Mais leur volonté réformiste se heurte à l'opposition de l’extrême droite militaire et paramilitaire. Les Escadrons de la mort, soutenus par l’oligarchie, déchaînent la violence et la pression de la guérilla se maintient. Symbole marquant de cette violence politique croissante, l’assassinat en mars 1980 du très populaire archevêque de San Salvador, Mgr Oscar Arnulfo Romero. ferme défenseur des droits de l'homme. Les secteurs conservateurs de l’armée renforcent leur pouvoir et, dès la fin de 1980, représentants de gauche et militaires réformistes quittent la junte. Seule demeure une partie des démocrates-chrétiens, ceux qui acceptent l’alliance ambiguë de leur dirigeant José Napoléon Duarte, soutenu par les Etats-Unis, avec les forces répressives. Celles-ci, responsables de nombreux massacres de civils, doivent affronter une guérilla unifiée à partir d’octobre 1980 en un Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN). Au FMLN s’allie bientôt le FDR (Front démocratique révolutionnaire) issu de mouvements populaires, de coloration social-démocrate et démocrate-chrétienne. En janvier 1981, le FMLN lance une «offensive finale» qui échoue, en raison notamment de la faible

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« José Napoleon Duarte, candidat victorieux à l'élection présidentielle de mai /984.

© Claude Urraca • Sygma au pouvoir de Ronald Reagan qui s'effraie de la contagion possible de la victoire sandiniste au Nicaragua.

Aux élections législatives de mars 1982, c'est I'ARENA (Alliance républicaine nationaliste), parti d'extrême droite du major Roberto D'Aubuisson, qui l'emporte.

La guérilla n'en connaît pas moins d'importants succès et parvient à contrôler jusqu'à un tiers du territoire.

La situation politique et militaire semble bloquée lorsque le démocrate· chrétien José Napoleon Duane revient sur le devant de la scène avec une légitimité nouvelle en remportant !"élection présidentielle de mai 1984.

La faillite de l'alternative démocrate-chrétienne Duane est le protégé des États-Unis qui voient en lui un démocrate présentable, un partisan de réformes modérées, capable cependant de composer avec !"armée tout en essayant de mettre fin à la violence.

Mais Duarte, candidat de la paix, commence par s'adresser à la guérilla.

Grâce à la médiation de l'archevêque de San Salvador, Mgr Arturo Rivera y Damas, le nouveau président rencontre le 15 octobre puis le 30 novembre 1984 une délégation du FMLN-FDR.

Sans résultat.

La guérilla exige que soit formé un gouvernement d'union nationale auquel elle participerait; elle demande également l'intégration de ses forces dans l'armée régulière avant !"organisation d'élections libres.

Cc premier échec n'annule pas tout espoir de paix et, aux législatives de mars 1985, la Démocratie chrétienne l'emporte nettement sur l'extrême droite.

Mais le processus de négociation ne reprend pas.

Malgré le soutien économique et militaire des États-Unis, le Salvador s'enlise dans la guerre et la crise.

La population civile se voit de plus imposer début 1986 un plan de rigueur mal accepté.

Duane perd pe.u à peu le capital de sympathie dont il bénéficiait.

De nouvelles discussions avec l'opposition armée s'ouvrent bien à l'automne 1987, après la signature du plan de paix pour l'�érique centrale par les cinq chefs d'Etat de la région.

Mais c'est un nouvel échec.

La Démocratie chrétienne perd ses appuis, voit son chef diminué par une maladie incurable.

Celui-ci se retire peu à peu du jeu politique, dominé désormais par l'AREN A qui remporte les élections législatives de 1988, puis l'élection présidentielle de mars 1989.

Son candidat victorieux, Alfredo Cristiani, entend donner une image nouvelle du parti d'extrême droite.

li s'affirme partisan de la réconciliation nationale et même d'un dialogue avec la guérilla, dialogue effectivement engagé mais qui sera interrompu après l'attentat du 30 octobre -attribué à l'extrême droite -contre une centrale syndicale.

Dès le 11 novembre, la guérilla déclenche une nouvelle offensive générale qui éloigne toute perspective de paix dans un pays où la guerre civile a rait quelque 70 000 morts.. »

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