Scribe dans l’Egypte ancienne
Publié le 11/01/2015
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Aujourd'hui exposée au musée du Louvre, cette oeuvre en calcaire peint, sculptée aux environs du XXV\" siècle avant J.-C., ne cesse d'étonner et de provo-quer l'admiration par sa présence et son réalisme. On ne connaît pas l'identité du per-sonnage représenté dans la pose du scribe accroupi, mais la qualité exceptionnelle de la statue, le soin particulier apporté au traitement du corps, du visage et des yeux font pencher pour un homme certainement impor¬tant, peut-être un certain gouverneur de province nommé Kai. Celui-ci, dans la position caractéristique de l'homme qui écrit, assis par terre les jambes croisées, le rouleau de papyrus déroulé sur les genoux, est vêtu d'un simple pagne, tenue ordinai¬re des Égyptiens, serré à la taille par une ceinture et tombant aux genoux. L'in-telligence de sa physionomie et la vivacité de son regard sont soulignées par les yeux rapportés, incrustations de quartz blanc, d'ébène et de cristal de roche serties dans le cuivre. Des yeux aussi \"vrais\" que ceux de Rahotep et de son épouse Nofret, souverains de la Ilr dynastie qui, lors de l'ouverture de leur tombeau, paraissaient tellement vivants que les ouvriers de Mariette, frappés d'épouvante, prirent leurs jambes à leur cou. Le Scribe accroupi est un exemple particulièrement représentatif de la statuaire égyptienne des IVe et Ve dynasties. Dans la chambre funéraire est creusée une niche destinée à recevoir une statue du défunt, censée
«
.
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i
il
s 'est incarné .
La statue,
"enveloppe de rechange" au
cas où la momie serait
endommagée ou détruite,
est sculptée, pour l'éternité
dans un matériau résistant,
granit, calcaire ou cuivre.
Le
défunt est représenté dans
une pose
simple et calme,
l'âme
ne pouvant trouver un
asile favorable dans un corps
tourmenté .
Le visage, impas
sible, est empreint d'une
majestueuse sérénité.
Ses
traits sont reproduits le plus
fidèlement possible car,
seuls, ils permettent au ka
d'identifier le défunt .
Ce réa-
lisme répond, comme en des
sin
et en peinture, à l'inclina
tion des Egyptiens pour l'illu
sion du vivant qui, chez le
Scribe accroupi, s'exprime
jusque dans la pigmentation
de la peau et le modelé du
corps .
L'honneur
d'ê tre sc rib e
L
es plus doués des enfants
passant dans
les écoles, et
au terme d'un très dur
apprentissage dont n'étaient
pas exclus coups de bâton et
brimades, pouvaient espérer.
»
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