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Sénégal de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 02/12/2018

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Le 31 décembre 1980. le président Léopold Sédar Senghor, chef de l’État depuis 1960. annonce son retrait du pouvoir. Conformément à la Constitution, le Premier ministre Abdou Diouf lui succède aussitôt. Le nouveau chef de l’État souhaite favoriser un renouveau démocratique. Pour ce faire, à la suite d’une révision constitutionnelle en avril 1981. le pluripartisme — limité jusque-là à quatre partis — devient total. Une quinzaine de partis sont désormais légalement constitués. A l’occasion de l'élection présidentielle du 27 février 1983. cinq candidats s'affrontent mais Abdou Diouf est élu dès le premier tour avec plus de 80 % des suffrages. Le même jour, le parti socialiste au pouvoir obtient la majorité absolue aux élections législatives. La formation d’un nouveau gouvernement permet l'arrivée d’une génération plus jeune de dirigeants au détriment des «barons» du PS. En avril 1983, une révision constitutionnelle supprime le poste de Premier ministre et c'est le président de l'Assemblée nationale qui devient le deuxième personnage de l’État. Désormais, le président de la

République dirige lui-même l’action du gouvernement.

 

La démocratie ébranlée

 

L’exercice de la démocratie au Sénégal ne s’effectue pas sans difficultés. L'abstention électorale est élevée et l’opposition dénonce les fraudes.

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« Coopérative villageoise érigée s11r 1111 périmètre de terres irriguées grâce à l'aide du FED (Fonds européen de dél·eloppement).

©John Vink -Vu changements.

En réponse au mécontentement croissant, les autorités emploient à plusieurs reprises la répression.

En Casamance, région séparée du reste du pays par la Gambie, le pouvoir doit faire face à l'agitation indépendantiste et aux conflits ethniques.

En décembre 1983, les affrontements avec les forces de l'ordre provoquent la mort de vingt-quatre personnes.

La persistance des troubles nécessite même l'intervention de l'armée.

Dans un contexte économique et social de crise, certaines catégories de la population se mobilisent.

La crise éclate à l'occasion des élections législatives de février 1988.

Le président Abdou Diouf est reconduit avec plus de 73 % des suffrages, succès renforcé par la majorité absolue du PS aux élections législatives.

De nouveau, l'opposition conteste les résultats et des émeutes ainsi que des affrontements avec les forces de l'ordre conduisent à la proclamation de l'état d'urgence.

De nombreuses arrestations sont effectuées, notamment celle du chef du PDS (parti démocratique sénégalais), principale formation de l'opposition, Abdoulaye Wade.

Afin de dénouer la crise.

d'une part le gouvernement décide de baisser les prix de quelques produits alimentaires; d'autre part le président lève l'état d'urgence et annonce une loi d'amnistie.

Les négociations engagées entre le gouvernement et l'opposition, suspendues rapidement, constituent cependant une amorce de détente et de dialogue.

Mais l'agitation se poursuit dans les universités et dans le secteur de la santé.

La stabilité politique du pays est liée également à l'amélioration de la situation économique.

Stagnation Les difficultés économiques que connait le Sénégal depuis la fin des années soixante-dix persistent.

Le pays dispose d'un secteur agricole peu diversifié.

La culture de l'arachide, principal produit d'exportation, est fortement dépendante des conditions climatiques.

Plusieurs années de sécheresse font s'effondrer la production.

Malgré une certaine amélioration, le développement des cultures vivrières ne suffit pas à réduire la dépendance alimentaire.

on producteur de pétrole, le pays dispose pourtant de ressources minières (phosphate) et engage des programmes d'investissements industriels d'envergure (ciment, chimie et pêche).

De plus, l'aménagement de la vallée du fleuve Sénégal est poursuivi.

Enfin, le gouvernement décide la privatisation d'un grand nombre d'entreprises publiques.

Mais le déficit commercial et l'endettement extérieur exigent l'assistance internationale.

Pays occidentaux, pays arabes, FMI et Banque mondiale soutiennent la politique de redressement économique du président Diouf.

Les plans d'ajustement structurel rigoureux engagés sous l'égide du FMI alourdissent cependant le climat politique et social.

Hausse des prix des produits de base afin d'encourager la production nationale, chômage et blocage des salaires alimentent la crise.

Malgré ces mesures, le redressement est peu sensible.

La Sénégambie L'intervention des troupes sénégalaises en octobre 1980 à la demande du gouvernement gambien en raison de difficultés intérieures perm�t de rétablir l'ordre.

Le coup d'Etat de juillet 1981 en Gambie, destiné à instituer un régime marxiste-léniniste, conduit à une nouvelle intervention de l'armée sénégalaise, conformément aux accords de coopération conclus dans les années soixante, et précipite le rapprochement entre les deux pa ys.

Le 17 décembre 1981, les chefs d'Etat du Sénégal et de Gambie signent à Dakar le pacte qui institue la Confédération de Sénégambie .

Cette confédération, qui naît officiellement le l" février 1982 après ratification par les Parlements, est fondée sur l'intégration des forces armées et de sécurité, l'union économique et monétaire et la coordination des politiques extérieure et de communications.

Des institutions confédérales sont mises en place mais les deux États conservent indépendance et souveraineté.

Toutefois, en a.oOt 1989, le président Diouf propose le de la confédération devant l'absence de wogrès dans l'intégration.

Elu à la présidence de l'OUA en juillet 1985, le président Abdou Diouf cherche à renforcer le rôle du pays dans le monde africain.

En avril 1989, un grave conflit éc_late entre le Sénégal et la Mauritanie.

A Nouakchott ainsi qu'à Dakar, des débordements populaires dégénèrent en pillages ainsi qu'en massacres contre les ressortissants sénégalais et mauritaniens.

Le 21 aoOt 1989, Dakar rompt les relations diplomatiques avec Nouakchott.. »

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