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Société de Sparte

Publié le 26/04/2015

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Économie et société à Sparte Aux époques classique et hellénistique Si les historiens sont tous unis pour affirmer que l'époque classique débute en 490 avant notre ère avec la première guerre médique, opposants les Grecs et les Perses, ils le sont moins sur la date exacte de la transition entre l'époque classique et l'époque hellénistique. Certains proposent la bataille de Chéronée en 338 et d'autres la mort d'Alexandre en 323 av notre ère. L'époque hellénistique , quant à elle prend fin en 30 avant notre ère avec la bataille d'Actium où l'Egypte tombe sous la domination romaine.  Le document proposé est un corpus de cinq courts extraits de textes issus de trois auteurs différents dont le sujet commun est Sparte. Les deux premiers textes ont été écris par Plutarque, un penseur du Ier siècle de notre ère. Entre 100 et 110, il produit, les Vies parallèles des hommes illustres qui recueille plusieurs biographies de grands hommes du monde grec et romain, organisée par paire, dont la Vie de Lycurgue couplée avec la Vie de Numa. Il raconte que Lycurgue, un législateur, consulte l'oracle de Delphes après une période de troubles qui avait affecté Sparte après la seconde guerre de Messénie. L'oracle lui aurait alors donné en réponse une rhetra, c'est à dire, une loi constitutionnelle, lui indiquant les mesures à prendre. Dans l'extrait proposé, Plutarque fait part de deux éléments fondamentaux dans la vie du Spartiate : le Kléros et les phidities, c'est à dire, le domaine et les repas communs. Le troisième extrait provient de l'oeuvre intitulée République des Lacédémoniens écrite par le philosophes et historien Xenophon. Issu d'une riche famille il suit les leçons des sophistes et devient disciple de Socrate. Après avoir quitté Athènes, il s'installe en Elide, dans un domaine donné par les Lacédémoniens et y écrit la plus grande partie de ses ouvrages. Dans l'extrait étudié, Xenophon compare Sparte aux autres cités grecque sur le plan économique. Il y explique que les hommes libres ne doivent en aucun cas travailler pour gagner de l'argent mais dédier leur vie à la guerre. Les deux derniers textes sont issus de l'historien et théoricien politique Polybe. Cet arcadien est connu pour avoir mené la Ligue achéenne au second siècle avant notre ère. Il compose l'Histoires dont seulement cinq volumes sur quarante ont été retrouvés en entier, dans lequel il essaye de comprendre comment l'Etat romain à réussi à dominer l'ensemble des terres habitées en si peu de temps. Dans les deux extraits l'auteur traite de la polyandrie et de la cupidité des lacédémoniens à propos de l'argent. Durant l'antiquité la Grèce est morcelée par de nombreuses cité-état dépendantes les une des autres. Sparte est la plus grande d'entre-elles avec une superficie de huit mille kilomètres carré. Située dans la pleine de Laconie, elle contrôle, à son apogée, les deux tiers du Péloponnèse. Le modèle oligarque de cette cité et ces institutions uniques en Grèce ont intéressés de nombreux historiens. Quels sont les éléments qui montrent que cette cité est différentes des autres ? Pour répondre à cette question il convient tout d'abord de s'interroger sur l'organisation de la société lacédémonienne. Ensuite il est important de se pencher l'économie et la défaillance de son système qui aboutira à la perte de sa puissance. "Les lacédémoniens" tel qu'il l'est écrit dans les textes de Xenophon et de Polybe ne désigne pas l'ensemble de la population laconienne. La société spartiate se dit égalitaire mais en l'étudiant de plus près, cette idée semble compromise. En effet, il est possible d'observer plusieurs catégories propres à cette cité. Les hommes y sont regroupés selon leurs droits et leurs origines. Les citoyens spartiates sont des hommes libres et sont les seuls à posséder des droits politiques. La citoyenneté s'obtient par la naissance, en étant un garçon né d'un père citoyen, mais aussi par différentes étapes de la vie. La première est l'agogé, c'est à dire l'éducation. Contrairement à Athènes, l'éd...

« citoyenneté s'obtient par la naissance, en étant un garçon né d'un père citoyen, mais aussi par différentes étapes de la vie.

La première est l'agogé, c'est à dire l'éducation.

Contrairement à Athènes, l'éducation des enfants est obligatoire et prise en charge par la cité, elle n'est pas laissée libre aux parents.

Les jeunes spartiates sont élevés en groupe dès 7 ans avec d'autres enfants d'âge différents.

Leurs principales occupations sont l'entrainement physique et le maniement des armes pour se préparer à la guerre.

Ils ne reçoivent que très peu de nourriture et sont très vite incités à commettre des vols.

Certains iront même jusqu'à la cryptie, pendant un an le jeune homme doit survivre seul, éloigné de tout.

Les jeunes filles ne sont pas non plus épargnées par cette éducation.

Elles reçoivent un entrainement physique dans le but de faire d'elles de futures mères capables de donner une descendance robuste.

Le mariage est un acte très important pour les citoyens et les célibataires de plus de 30 ans sont mal vus par la cité.

Il se peut toute fois que durant les premières années du mariage, les deux époux ne vivent pas ensemble car les hommes ne finissent leur agogé qu'à 30 ans est dorment encore avec leurs camarades.

Polybe, dans son texte sur la polyandrie explique que Sparte à un régime conjugal assez souple par rapport aux autres cités et permet à une femme d'avoir des relations avec plusieurs hommes.

Par exemple à la ligne 2 il est écrit: “une femme appartient à trois ou quatre hommes, voire d'avantage”.

Elle est considérée telle une marchandise, une machine à reproduction que les hommes se prêtent, comme l'auteur le dit à la ligne 3 : “céder sa femme à un ami”.

Avoir une descendance pour transmettre son patrimoine tel que Polybe l'explique avec l'expression : “les enfants de cette femme étaient alors leur bien commun” est un élément très important pour tous citoyens.

La seconde caractéristique du citoyen spartiate après son éducation est sa possession d'un domaine agricole : le “Kléros”.

Bien sûr les propriétaires de terres n'existent pas seulement à Sparte, ils y en a dans d'autres cités grecques, seulement ici il y a quelques originalités.

Plutarque y fait allusion dans son premier texte.

C'est la cité, elle même, qui distribue ces lots de terres et sont en théorie identiques à tous les spartiates, comme l'auteur le montre avec la phrase : “la grandeur de chaque kléros était calculée de façon à rapporter soixante-dix médimnes d'orge pour l'homme”.

Normalement, les citoyens n'ont que l'usufruit de domaine et à leur mort il revient à la cité.

Une nouvelle particularité de Sparte est que le kléros ne doit pas être cultivé par son propriétaire, ce travail est effectué par une autre catégorie de laconiens.

Ce domaine permet au citoyen d'apporter sa part aux repas quotidiens communs : les phidities.

Plutarque énonce dans son second texte ce qu'il doit emmener : “un médimne d’orge, huit conges de vin, cinq mines de fromage, deux mines et demi de figues et, avec cela, un tout petit peu de monnaie pour acheter d’autres denrées”.

Chaque homme doit apporter exactement la même chose, c'est l'apophora, et prendre la même part durant le repas.

Seuls les deux rois ont l'honneur d'une double portion.

Il est alors possible de noter une certaine égalité entre les citoyens au niveau de leur propriété et de leur vie quotidienne.

On les appelle d'ailleurs les “homoioi” qui signifie les “semblables”.

Sparte est l'une des seule cité à favorisé cet égalitarisme entre ces citoyens.

Cependant les homoioi constituent un groupe assez restreint et fermé qui ne représente qu'une partie minoritaire de la société alors que la plus grande est formée par les laconiens non-libres.

Dès leur arrivé en Laconie au XIIIéme siècle avant notre ère, les spartiates, originaires des peuples doriens, asservissent les peuples autochtones.

Contrairement aux athéniens qui ont une origine plus ancienne, les lacédémoniens se pensent comme un peuple guerrier et dominateur, descendant d'Heracles, le héros le plus vénéré de la Grèce antique.

Ce n'est qu'au cours du VIIéme siècle avec la seconde guerre de Messénie que Sparte parviendra à étendre son pouvoir sur ce nouveau peuple.

Les laconiens et les messéniens deviendrons donc une catégorie de la société spartiate asservie appelée : les hilotes.

Outre les esclaves-marchandises vendus à Athènes ou dans les autres grandes cités, ces hilotes forment le premier maillon de la chaîne sociale lacédémonienne.

Les textes ne les citent pas directement mais font y font allusion.

Ils sont directement impliqués dans le kléros puisque ce sont eux seul qui le cultivent.

Tout comme les terres ils appartiennent à la cité qui à le droit de vie ou de mort sur Page 2. »

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