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Soudan de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 02/12/2018

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histoire

Reprise de la guerre civile

 

Le fragile équilibre entre le Nord, arabe et islamique, et le Sud, africain, animiste ou chrétien, obtenu par l’octroi en 1972 de l’autonomie régionale, est rompu dès le début des années quatre-vingt. Négligé par le Nord, le Sud se voit menace par des projets d’exploitation de pétrole et par l'ouverture des travaux de creusement du canal de Jonglei qui permettraient le transfert des richesses du Sud vers Khartoum. L'annonce, en juin 1983, par le président Nimeiry d’un projet administratif qui diviserait le Sud en trois provinces distinctes, remettant en cause l’accord de 1972, accroît la tension. De plus, les autorités de Khartoum adoptent le 8 septembre 1983 la loi islamique (Charia) qu’elles décident d'imposer au Sud. Des troupes sudistes se mutinent et, sous l’autorité du colonel Joseph Garang, déclenchent la guérilla. Le mouvement insurrectionnel s’étend rapidement et s'organise. Le SPLF (Sudanese People's Libération Front) rassemble la plupart des groupes sudistes; sa branche armée, la SPLA (Sudanese People’s Libération Army), est placée sous l’autorité de Joseph Garang. Contrairement aux mouvements précédents, le SPLF ne souhaite pas la sécession mais vise le maintien de l’unité nationale, l’autonomie et la liberté religieuse. La détermination des rebelles est forte et les moyens violents: on dénombre près d’un demi-million de victimes; les combats provoquent de vastes mouvements de population et constituent un obstacle majeur au redressement économique de tout le pays.

 

Le conflit prend une dimension internationale. La rébellion du Sud, soutenue comme avant 1972 par l’Éthiopie et aussi par la Libye, affronte les forces gouvernementales appuyées par les États-Unis et de nombreux pays arabes. Le président Nimeiry tente d’apaiser le conflit en annonçant l’assouplissement de la législation islamique dans le Sud et l’octroi de crédits de développement. Mais la marge de manœuvre du chef de l’État se réduit devant la contestation grandissante des Frères musulmans et des extrémistes islamiques au sein du parti unique, l'Union socialiste soudanaise. Les négociations avec les rebelles échouent et les deux parties radicalisent leurs positions.

 

Effondrement économique

 

En même temps que la réactivation de la guerre civile, la situation économique catastrophique déclenche une grande agitation sociale dans le Nord. La production agricole recule, diminuant l’offre alimentaire.

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« Assemblée constituante.

Plus de trente partis présen te nt des candida ts.

Le p arti ei-Oum ma (co nfré rie des A nsa rs ) de Sadek el-Mahdi arrive en tête, suivi du POU (pa rti d é moc ratique uni oniste ), confrérie des Khatmeya, et du FNI (Front natio na l islamique) r e pr ése nta n t les in té g ris tes musulmans.

En mai, le gén éra l S ey a r ed-Dahab et le Comité militaire de transition transfèrent le urs po uvoi rs au Conseil de souveraineté de cin q "!embres, qui fait fonction de chef de l'Etat, présidé par Ahm ed A li ei- Mi ghan i, et au gouvernement civil formé par Sadck el-Mahdi qui associe les deux c on fré ri es musulmanes el-Oum ma et POU, historiquement opposées.

Des r e pré se n ta nt s de partis sudistes participent égale me nt au gouvernement, cepe ndan t que le FNI c ho isi t l'opposition.

L'objectif premier des nouveaux dir ig ea nts est de mettre fin à la guerre civile au Sud, amo rce d'un redressement pour l'ensemble du pays.

Mais les négociations engagées avec les rebelles afin de tr o u ve r un e so lu tio n polit iq ue au co n fl it é chou ent pe nda nt l'été 1986.

En effet, la loi i s lam iq ue n'e st p as ab ro gée , bien que ce tt e mesure ait été considérée comme un pré alab le à toute confére nce constitutionnelle par le colonel Joseph Garang, chef de la re b ell io n du Sud.

Le dia lo g ue ro mpu, le s combats s' int ensifie nt dans le Sud où les conditions de vie de la population deviennent intolérables.

Malgré ramélioration des condi tion s c li m atiq ues la famine sé vit .

L a gu éril la dans le Sud, région riche en eau et en terres cultivables, constitue l'obstacle majeur à toute amélioration.

Les mesures d'austérité demandées par le FMI alimentent ragit a ti o n sociale.

Le poids de la dette est tel qu'il rend difficile tout nouveau crédit.

En aofit 1988, des inondations catastrophiques a g g ra ven t encore la situ ation.

L'aide humanitaire est acheminée avec difficulté en raison de la po urs uite des combats.

Le régime civil de Sadek el-Mahdi ne pa rv ien t pas à résoudre les p ro blè m es majeurs du pays.

La rup tu re de la coalition au pouvoir puis la f o rm at io n d'un gouv ern em en t d'u n io n nationale ne permettent aucune stabilité.

La crise s'a pp ro fo ndi t: émeutes de la faim, massa cre s p e rp ét rés par l'armée, renaissance de l ' e sclav ag e.

Le 30 j uin 1989, le gouvernement est renversé par un co up d'É ta t, mené par le général Omar el-Bach ir ct des éléments pro ch es des Frères musulmans.

La Constitution est s u spe nd ue , les part is po li t iq ues interdits, le Parlement dissous.

En j u il le t, un gouvernement est formé mais la te ns io n est gra nde dans le pays.

Appuis extérieurs Afin de briser l'is o lem en t du pays.

le nouveau pouvoir pro cl am e son non­ a lig nem ent mais cherche à améliorer les relations avec les pays voisins.

Dès juille,, 1985, un acco rd de dé fe ns e est si gn é avec la Liby e, pré lu de à la co op érati on éco nom iq ue et financière.

Les dir ig eants opèren t !JO rapprochement avec I' Eth io p ie , rUnion soviétique et la Chine1 sans renoncer à l'a llian ce avec les Etats­ Unis et l'É gy p te .. »

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