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Surinam de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 02/12/2018

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Le gouvernement de Henck Arron, Premier ministre depuis l’indépendance en 1975, est renversé le 25 février 1980 par un coup d’État dirigé par un groupe de sous-officiers. Le 13 août 1980, le président de la République Johan Ferrier est à son tour renversé par l'armée et remplacé par Henck Chin A Sen mais le pouvoir réel appartient au lieutenant-colonel Daysi Bouterse, chef de l’état-major de l’armée, qui adopte une orientation socialiste et neutraliste. À la fin de l’année 1982, le Conseil militaire national constitué en février 1980 est dissous, le colonel Bouterse s’empare de tous les pouvoirs et fait exécuter une vingtaine d’opposants.

 

À la multiplication des troubles ethniques et politiques s’ajoute la détérioration de la situation économique. Jusqu’au coup d’État de 1980. la politique économique est le fait de la bourgeoisie compradore qui gère des entreprises commerciales appartenant à des étrangers. C’est contre les inégalités sociales, la corruption et le clientélisme qu'est orientée la politique des militaires, qui souhaitent également réduire la

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« dépendance à r�gard de la bauxite, exploit�e par des compagnies étrangères.

Mais l'évolution socialiste révolutionnaire et dictatoriale du régime prive le pays du soutien économique (et militaire) américain et néerlandais.

La production agricole et industrielle ain i que les revenus de la bauxite diminuent.

Les militaires cherchent d'abord le soutien de la Chine et de l'Union soviétique, et surtout de Cuba.

mais par crainte d'une intervention américaine semblable à celle de la Grenade, le colonel Bou terse prend ses distances avec La Havane, à la fin de 1983, expulse les conseillers cubains et renvoie l'ambassadeur.

Néanmoins, les difficultés s'accumulent.

Les gouvernements civils, constitués à partir de 1983, échouent dans leurs tentatives d'apaiser l'agitation sociale et syndicale.

De plus, à partir de l'ét6 1986, le régime doit affronter une rébellion armée dans l'est du pays, menée par Ronnie Brunswijk, ancien garde du corps de Bou terse.

Cependant, le processus vers la démocratisation du régime, promis par le colonel Bou terse, est poursuivi.

Le 30 septembre 1987, une nouvelle Constitution est approuvée par référendum.

Le 25 novembre 1987 se déroulent les premières élections générales depuis le coup d'État de 1980.

Le Front démocratique surinamien, formation de l'opposition réunis san t les trois ethnies principales (créole, indienne et javanaise), remporte quarante des cinquante Cl un sièges de l'Assemblée nationale.

Le 12 janvier 1988, à l'unanimité, l'Assemblée élit Ramsewak Shankar, ancien ministre de l'Agriculture, un Indien, à la présidence de la République; le colonel Bouterse conserve cependant la direction de l'armée.

Henck Arron retrouve les fonctions de chef du gouvernement.

Après le retour des civils au pouvoir, les Pays-Bas décident la reprise de leur aide économique.

Le 8 juin 1989, grâce à la médiation française, un accord de cessez-le-feu est signé entre les nouveaux dirigeants et les rebelles dirigés par Ronnie Brunswijk.

Un accord intervient entre la France, le Surinam et le Haut­ Commissariat des Nations unies pour les réfugiés permettant le retour des 10 000 Surinamiens qui avaient trouvé refuge en Guyane française.. »

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