TCHÉCOSLOVAQUIE de 1980 à 1989 : Histoire
Publié le 02/12/2018
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Gustav Husak cumule les fonctions de président de la République et de secrétaire général du PCT (parti communiste tchécoslovaque) et concentre tous les pouvoirs. De plus, la stagnation économique observée depuis plusieurs années se poursuit. La productivité est faible, la modernisation industrielle insuffisante et le revenu national stagne ou baisse. Après une légère amélioration au milieu de la décennie, la situation se dégrade de nouveau, faute de restructurations. L’absence d'ouverture politique et les difficultés économiques entraînent la multiplication des manifestations de contestation et des critiques à l'encontre du régime. Outre les dissidents de la Charte 77 qui
27 novembre 1989.
Une grève générale de deux heures suivie par des millions d’étudiants et de salariés met fin à un vaste mouvement de manifestations qui paralysa le pays pendant deux jours.

«
Vticlav
Havel,
signataire de la Charte 77
et fondateur du Forum civique
m'ec Alexandre Dubcek, ancien secnltaire du PC,
déclw lors de la répression
du printemps de Prague.
© Borwcr .
Merillon · Gamma poursuivent
leur lutte pour le respect
des droits de l'homme et du VONS
(Comité pour la défense des personnes
injustement poursuivies) qui restent
actifs, une opposition religieuse se
manifeste et s'étend au cours de la
décennie, en même temps quc)es
relations entre le pouvoir et l'Eglise
catholique se dégradent.
e tolérant
aucune opposition, les autorités
pratiquent une répression policière
systématique.
Cependant, le
mécontentement croissant conjugué
aux pressions extérieures (réformes
dans les pays voisins et perestroïka)
contraint les dirigeants à envisager des
réformes économiques afin d'amorcer
le redressement.
Ce processus de
changement accroît les luttes internes
au pouvoir entre la fraction dure du
PCT et les pragmatiques qui entourent
le chef du gouvernement Lubomir
Strougal, au sujet de l'application des
réformes.
En décembre 1987, Gustav
Husak (qui reste président de la
République) est remplacé au
secrétariat général du PCf par Milos
Jakcs, qui joua un rôle important dans
la «normalisation» qui suivit le
Printemps de Prague.
Représentant de
la fraction conservatrice hostile aux réformes
économiques, le nouveau
dirigeant se montre favorable à une
plus ferme répression des oppositions.
Cette orientation est confirmée par le
remplacement en octobre 1988 de
Lubomir Strougal par Ladislas
Adamec au poste de Premier ministre.
Sévèrement réprimées, les
manifestations d'août 1989 à l'occasion de
l'anniversaire de l'invasion
soviétique témoignent de l'opposition
croissante de la population.
Après
l'ouverture des frontières inter·
allemandes, en novembre, la violente
répression d'une manifestation
estudiantine à Prague entraîne une
mobilisation massive de la population
contre le régime.
Alors que le dissident
Vaclav Havel constitue un Forum
civique et que réapparaît Alexandre
Oubcek, le PCf procède en novembre
à un ample remaniement de son
bureau politique.
Milos Jakes est
remplacé par Karel Urbanek à la tête
du parti, dont le rôle dirigeant est aboli
par les députés.
A Prague, les
manifestations se font de plus en plus
amples et l'opposition réclame une
nouvelle Constitution ainsi que des
élections libres.
Le 7 décembre,
A damee démissionne.
Le nouveau
Premier ministre, Marian Cal fa,
poursuit les négociations avec
l'opposition qui rejette le nouveau
gouvernement à majorité communiste.
Mais quelques jours plus tard, un
gouvernement à majorité non·
communiste est formé.
Le président
Gustav Husak démissionne.
Le 29, 1ui
succède Yaclav Havel..
»
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