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Textes de protection au nouvel an

Publié le 01/10/2018

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contenu lui-même doit être plus ancien de quelques siècles et donne le scénario du rite à un moment donné des trois mille ans d'histoire de l'Égypte. Nul doute en effet que, si le cérémonial existait aux hautes époques, il se déroulait évidemment de façon différente. Le papyrus servait en fait de guide à l'officiant chargé de veiller au bon déroulement des cérémonies. Seul l'essentiel y est donc enregistré et de manière informative, comme dans une sorte a'aidemémoire. Les hymnes à réciter à certains moments n'y sont par exemple pas reportés, mais simplement évoqués par un titre permettant à l'officiant de les identifier sans peine. À côté de ce papyrus, il faut donc imaginer qu'il y avait dans la bibliothèque du temple d'autres rouleaux conservant la totalité du texte des hymnes. Nous en possédons d'ailleurs quelques exemples. 

Dans l'Égypte ancienne, le passage à la nouvelle année était marqué par des rites. Le pharaon, notamment, était censé participer à un cérémonial destiné à réaffirmer sa légitimité à régner. Pour les anciens Égyptiens, les périodes charnières étaient synonymes d'instabilité et donc de danger potentiel. Ils croyaient en effet que les êtres néfastes aimaient particulièrement ces instants à l'équilibre fragile pour se déchaîner. Ainsi, le changement de roi était-il un moment périlleux, tout comme le nouvel an, qu'il fallait marquer par des rites destinés à le rendre plus sûr. la fin d'année était d'autant plus redoutée qu'elle se terminait par cinq jours (dits épagomènes) ne faisant partie d'aucun mois ni d'aucune saison et simplement rajoutés aux 360 jours existants pour arriver à 365 jours, approximation du comput solaire de 365 jours un quart. 

« sait de protéger le roi (et à tra­ vers lui l'Ég ypte) à la fin et au début de l'année suivante, en com m émorant son accession au trône pour réaffirmer sa lé­ gitimité à régner .

De même qu 'un mort ou un dieu devait être régénéré par un culte quotidien, le pouvoir du roi devait aussi être régulière­ m ent confirmé .

Il n'est toute­ fois pas certain que le pha­ raon prenait part en personne aux rites décrits par le papy­ rus .

Peut-être un simple offi­ ciant agissait-il en son nom dans le templ e.

EXTRAIT DU GUIDE « Apporter l'onguent-as de Chetat.

Formule : ·voici venir l'huile qui sublime la peau .

( ...

) L 'œil d'Horus protège Pharaon.

Vie, pouvoir, santé .

Horus, Horus, rejeton de Sekhmet entoure les chairs de Pha ­ raon.

Vie, pouvoir, santé dans la plénitude de la vie.

( .

..

) Les destructions de Sekhmet ne peuvent avoir prise sur lui, ni les démons­ massacreurs de Bastet.

Il est la flamme de Rê à cause de cela, l'image du grand dieu.

La griffe qui est sur lui est celle du seigneur de la crainte .,.

» (»-aduction de Jean-Claude Gayon.) Le rite, fort complexe, se divi­ sait en deux parties : le « céré­ monial du grand siège », ac­ compli avant le nouvel an, et les « rites d'adoration d'Horus qui confère l'héritage », qui se déroulaient les premiers jours de la nouvelle année .

Le pre­ mier démarrait le premier jour épagomène au matin .

Le pha­ raon (ou son représentant) se levait à l'aube et accompl issait des purifications tandis qu'on récitait des formules.

Il faisait ensuite son entrée dans le temple, où il prenait place sur un palanquin qu'on amenait en procession vers le « pa­ villon du grand siège ».

Des prêtres psalmodiaient tou ­ jours hymnes et formules .

Le souverain recevait diver ses pa­ rures de protection et était oint , avant que les prêtres ne lisent des formules pour conci­ lier et apaiser la dangereuse Sekhmet .

On répandait enfin autour du roi du sable censé provenir du tertre primordial d'Héliopolis, où le premi er so ­ leil s'était levé.

Réactualisation du couronnement L e cérémon ial du grand siè ­ ge n'était en fait qu'une introduction au second rite, plus important.

Purifié avant les cérémonies du nouvel an. »

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