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Une aristocrate émerveillée découvre l'Egypte

Publié le 01/10/2018

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La comtesse de Gasparin et son époux débarquent en Égypte en décembre 1847. Arrivés au Caire, ils remontent d'abord le Nil, avant d'entreprendre la traversée du Sinaï. En 1848, quand paraît le récit de leur séjour, « Journal d'un voyage au Levant», que la comtesse a rédigé seule, elle a déjà écrit cinq ans plus tôt « Le Mariage du point de vue chrétien », ainsi que de maints autres ouvrages dont certains, plus indigestes et plus austères que cette agréable promenade en Égypte, sont tombés dans l'oubli. Assurément, Valérie de Gasparin est sensible au courant romantique, comme on le constate à son goût pour la description des paysages. Son émerveillement devant la nature, sa tendance à voir derrière sa beauté - sans qu'elle le dise toujours - la grandeur et la bonté de Dieu la placent parmi les représentants discrets de ce courant littéraire. 

LA FAMILLE DE GASPARIN L'époux de Valérie, Agénor de Gasparin, né en 1810, est issu d'une famille protestante du sud de la France. Fils de député, petit-fils de conventionnel, il fut lui même député de Bastia en 1842 et ministre de Louis-Philippe. N'ayant pas été réélu au Parlement en 1846, il doit renoncer à la carrière politique. Cette retraite forcée permet au couple de se livrer à l'écriture mais surtout aux voyages, tel celui qui les mena en Égypte, bien sûr, mais aussi en Italie, en Grèce et à Jérusalem. Comme tous les romantiques effectuant le « Grand Tour». 

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« Sensibilité toute féminine ont rétorqué plus d'un .

Et pour­ tant, si la comtesse de Gaspa ­ rin n'a rien de ces femmes aventureuses que sont Lady Duff Gordon ou Suzanne Voilquin , par exemple, si elle reste une touriste étrangère, elle n'en a pas moins un cer­ tain talent, une sensibilité évidente à la beauté .

Une femme de son siècle D 'aucuns ont reproché à Madame de Gasparin son « romantisme puéril » et mê­ me son christianisme, qui, il est vrai, prend facilement des allures de scoutisme .

C'est ainsi qu'elle cherche à faire respecter aux membres de son équipage le repos domi­ nical.

De même, elle s'obsti­ ne à distribuer des Bibles aux Bédouins .

Aujourd'hui, on ne peut que sourire en imagi ­ nant les scènes comiques que son obstination et sa naïveté n ' ont pas dû manquer de sus ­ citer.

Valérie de Gasparin était une femme cultivée et certaine­ ment charmante, de conver­ sation et de compagnie agréables , comme en témoi ­ gnent ses descriptions de l'ɭ gypte .

Jamais elle n'aurait pu être autre chose qu'une tou ­ riste fascinée mais de passa­ ge.

Peut-on le lui reprocher ? Son rapport à la population est complexe, oscillant entre une attitude bienveillante un peu paternaliste et des ten­ tatives pour se départir de ses préjugés.

Mais elle reste européenne jusqu'au bout des ongles : « On nous mon­ tre quelques-uns de ces sa­ lons.

Le premier, meublé à l'européenne, est d'une gran­ de magnificence : parquet en bois précieux, meubles dorés, étoffes de soie; c 'est le salon de réception .

Les autres sont garnis de divans, sans meu-. »

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