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Heinrich Barth

Publié le 20/03/2012

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L'Anglais James Richardson fut chargé par une association biblique britannique d'enquêter sur la question. En août 1845, il quittait Tripoli. En n'essayant jamais de dissimuler qu'il était chrétien, il fit route vers le sud-ouest jusqu'à l'oasis de Ghudamis et parcourut ensuite plus de 650 kilomètres vers le sud pour atteindre Ghat, où il fut accueilli chaleureusement par le sultan local, qui lui remit des présents pour la reine Victoria. Lorsque Richardson eut réuni suffisamment d'informations sur la traite des Noirs, il entreprit le voyage du retour vers la Méditerranée.

« Depuis, ces mots n'avaient cessé de hanter Barth.

L'expédition de Richardson lui offrit l'occasion qu'il attendait depuis longtemps.

Le troisième membre de l'expédition fut égale­ ment un jeune Allemand, le géographe Adolphe Overweg.

Il semble bien que l'expédition qui devait partir de Tripoli en mars 1850 fut la mieux organisée et la mieux équipée qui se fût jamais engagée dans le Sahara.

Outre le nombre habituel de porteurs et de guides, les trois Européens emportèrent aussi de grandes quantités de vivres, d'articles d'équi­ pement, d'instruments scientifiques ainsi qu'un bateau, qui devait leur permettre d'explorer da­ vantage le lac Tchad.

Pour en faciliter le trans­ port, on l'avait divisé en quatre tronçons .

Barth écrit dans son journal que les chameaux détes­ taient porter ces éléments de bateau .

En effet , en cours de route, Barth notait et prenait des croquis de tout ce qui attirait s on attention.

Malheureusement pour la collaboration durant ce voyage d'exploration, Richardson prit très vite ses deux compagnons en grippe.

Dès le début, l'expé­ dition se répanit en deux groupes nationaux très stricts.

Les deux Allemands marchaient en tête; ensuite venaient, à une distance respectable, Ri­ chardson et un marin britannique destiné à con­ duire le bateau.

La nuit, les deux groupes man­ geaient et dormaient, avec leurs porteurs et servi­ teurs, dans des camps distincts .

Barth avait remarqué que le choix du marin bri­ tannique était "malheureux" .

Ce fut sans doute aussi l'avis de Richardson, car il décida de le ren­ voyer à Marzüg.

-,...._..._ Ci-de ss us: Heinrich Barth repré­ senta Gath de cette façon.

Cinq années durant, il longea, dessi­ nant et écrivant, la bordure méri­ dionale du Sahara.

Barth était un homme très méthodique , ce qui lui permit de rapporter d'A frique un nombre incalculable de ren­ seignements .

A droite : Une des plus célèbres peintures rupestres de la région du Tassili en Algérie.

Ces dessins prouvent que le Sahara fut sans doute naguère une région fertile où pais saient de nombreu x trou­ peaux .

Par la suite, l'expédition dut camper cinq semai­ nes dans le désert.

C'est, en effet, le temps que du­ ra la négociation des lettre s de sauvegarde qui de­ vaient permettre d'arriver à Ghat, la première vil­ le sur le long itinéraire qui les amènerait au point le plus éloigné atteint par Richardson durant son voyage précédent.

Différentes tractations et les in­ évitable s remises de présent s aux chefs de tribus retardèrent considérablement leur progres sion.

Quelques jours avant d'atteindre Ghat, Barth dé­ cida d'escalader les mystérieux monts ldine s, que les Touaregs croyaient habités par des démons.

Barth atteignit le sommet chauve de la montagne.

Mai s son excitation et sa soif étaient telles que, pendant la descente, il but toute l'eau qu'il avait avec lui et s'égara avant de s'effondrer à demi- conscient.

Lorsqu'il reprit ses esprits, il se maîtri­ sa pour ne pas céder à la panique.

Il ouvrit alors une de ses artères et étancha sa soif en buvant son propre sang.

Il fut trouvé par un Touareg qui l'ai­ da à revenir au camp, où il parvint le lendemain matin .

Durant trois jours, il ne put avaler aucune nourriture, mais il se rétablit rapidement.

De Ghat, l'expédition traversa le Tassili-n-Ajjer, où l'on trouverait, moins d'un siècle plus tard, des milliers de peintures rupestres datant du néolithi­ que.

Barth trouva lui-même un rocher, sur lequel étaient gravés des dessins de vaches et de buffles, 205. »

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