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« Que ce monde demeure », Yves Bonnefoy, Les Planches courbes (2001)

Publié le 07/04/2023

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« Objet d’étude I / Parcours : Les mémoires d’une âme Lecture linéaire 3 « Que ce monde demeure », Yves Bonnefoy, Les Planches courbes (2001) Biographie : Yves Bonnefoy, poète, critique et traducteur français, est né en 1923 et décédé en 2016.

Il a fait des études de mathématiques, d'histoire des sciences et de philosophie dans les classes préparatoires du lycée Descartes, puis à l'Université de Poitiers, et à la Sorbonne, lorsqu'il décide en 1943 de s'installer à Paris et de se consacrer à la poésie.

Outre de nombreuses réflexions philosophiques ou critiques et maints travaux de traducteur, Yves Bonnefoy est une figure majeure de la poésie contemporaine française. De 1945 à 1947, il est proche des surréalistes.

Mais en 1947, Yves Bonnefoy refuse de signer le manifeste surréaliste Rupture inaugurale, prenant ainsi ses distances avec le mouvement.

Le poète reproche à l'image surréaliste de faire advenir une "mauvaise présence" en substituant à la réalité une surréalité. Poète prolifique, nous citons parmi ses œuvres : Du mouvement et de l'immobilité de Douve (1953), Hier régnant désert (1958), Pierre écrite (1965), L’Arrière-pays (1972), Dans le leurre du seuil (1975), Ce qui fut sans lumière en 1987, Début et fin de la neige en 1991, La Vie errante en 1993, Les Planches courbes en 2001, La Longue Chaîne de l’ancre en 2008. « Que ce monde demeure » s’inscrit dans la série « La pluie d’été », première section de son recueil Les Planches courbes. Sujet général : Le poète célèbre la beauté du monde qui l’entoure dans une sorte de prière pour qu’il demeure à jamais. Problématique : En quoi ce poème est-il évocateur d’un lyrisme contemporain qui donne des pouvoirs à l’écriture poétique ? Mouvement : 1.

Première partie : du vers 1 au vers 12 ─> la beauté du monde 2.

Deuxième partie : du vers 13 au vers 24 ─> la présence de la mort 3.

Troisième partie : du vers 25 au vers 36 ─> L’éternité du mot Explication linéaire : Citations Le titre « Que ce monde demeure » Procédés Interprétations Proposition subordonnée complétive Le poème prend une forme de prière à travers l’expression appuyée d’un souhait. avec ellipse de la principale Bonnefoy répète à plusieurs reprises une même formule de manière incantatoire : « Que ce monde demeure ». Ailleurs dans le poème, le poète emploie le subjonctif pour formuler d’autres souhaits, qui déclinent le premier.

On peut ainsi relever « Que les huppes […] s’envolent » (v.17 à 19) ou «Que l’absence, le mot / Ne soient qu’un» (v.

26 et 27). Ce monde Démonstratif Une invitation à regarder le monde, à l’observer. Demeure Verbe d’état exprimant l’immuable La prière du poète est que le monde qu’il nous invite à regarder ne change jamais. Vers courts v.

2 et 3 v.

4 et 5 Vers en hexasyllabes Contre-rejet Rejet Une volonté d’aller vers l’essentiel.

Les phrases ne s’arrêtent ni à la fin des vers, ni à la fin des strophes, avec des rejets et des contre-rejets qui forment comme une sorte de chaîne, une fluidité, une continuité qui appuie la prière du poète « Que ce monde demeure » « je » Pronom de la 1ère personne du Le poème s’ouvre sur le « je » lyrique des romantiques mais disparaît par la suite pour singulier laisser place au spectacle de la nature.

Ce « je » définit le rapport du poète à la nature : une relation intime avec ce monde qu’il voit et qu’il touche « je redresse ». Les verbes au présent : v.

1 redresse / v.

3 sont Présent de l’indicatif branche, feuille, olive L’arbre détaillé dans ses différentes Un ordre décroissant du plus gros détail vers le plus menu : ce soucis du détail est une composantes invitation à observer la nature dans ses éléments les plus petits pour en admirer la beauté et la perfection. branche, feuille, eau, ciel, jour, Champ lexical de la nature terre, fleuve, olive. C’est un présent générique qui inscrit le moment de l’énonciation et le spectacle de la nature dans l’éternité. Les 4 éléments de la nature sont présents dans ce spectacle : l’eau (eau, fleuve) ; l’air (ciel) ; la terre (terre) ; le feu (jour = soleil), un champ lexical qui peut aussi être défini en végétal et minéral dont l’homme est absent, une sorte de paradis d’une « absolue beauté ».

la répétition du mot « beauté » insiste sur l’idéalisation de cet espace qu’est le monde. Strophe 2 Hexasyllabes (v.5), décasyllabes (v.6), octosyllabe (v.7), tétrasyllabes (v.8) La grande variété de la longueur des vers, ajoutée au mélange des éléments de la nature et aux mouvements horizontaux (terre, feuille) et verticaux (branche, ciel), en plus des « signes désaccordés » et des « chemins épars » font de ce tableau féérique, un monde dynamique, plein de.... »

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