Devoir de Philosophie

« Il est des œuvres qui vous obligent à voir un monde que nous préférons ignorer, mais aussi à voir en nous, à découvrir nos propres abîmes, nos tentations et nos abus » Yves Bonnefoy

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

La littérature a toujours dénoncé les conflits de ce monde au moyen de pamphlets,
 de récits ou même de romans. Les styles sont plus ou moins ironiques, plus ou
 moins sérieux, mais tous ont en commun d’ouvrir les yeux au lecteur sur une vérité
 qui dérange. Les thèmes sont variés, suivant les époques. Nous pouvons rencontrer
 la dénonciation de la guerre, de la peine de mort, des camps de concentration, de la
 drogue ou encore de la colonisation. 

« Dans la littérature, un courant littéraire en particulier donne raison à la citationétudiée: le réalisme.

Ce courant apparu dans la seconde moitié du 19ème siècle,cherche à dépeindre la réalité telle qu’elle est, sans artifice et sans idéalisation.

Leréalisme tranche nettement avec le romantisme : les artistes « réalistes » refusenttoute espèce d'idéalisme mensonger, qui donne de la réalité humaine et sociale unevision aseptisée, à la fois incomplète et fausse.

Ses acteurs se trouvent donc dans laclasse moyenne ou populaire et ses thèmes sont les relations conjugales, lesaffrontements sociaux, la vie de tout les jours.Le lecteur d’œuvres réalistes sera surpris par la véracité de la critique, ce qui leconfrontera à ses propres défaut.

Un thème récurent est la bêtise humaine, sujetprincipal des œuvres flaubertiennes.

« Mme Bovary », œuvre publiée en 1857, nousen livre une critique accablante.

Pour les lecteurs de l’époques ainsi que les lecteursactuels, il est difficile de sortir de ce livre indemne.

La description de l’adultère, de lamédiocrité et du suicide se révèle être tellement réaliste qu’on ne peu plus nier cesfatalités.

On les regarde dans les yeux, on les observe sous toutes leurs formes, onse trouve une fois de plus face à une réalité qu’on souhaiterai oublier. Un autre courant, qui vu malheureusement le jour, est la littératureconcentrationnaire, littérature de l’indicible.

Ce courant qui a vu le jour bien avant ladeuxième guerre mondiale, (Les premiers camps de concentration en Afrique duSud pendant la guerre des Boers ont fait naître une littérature des camps parmilaquelle on peut citer les « Horreurs de la guerre transarabienne » de PhilippeDeschamps.

À l’issue de la première guerre mondiale, certains prisonniers racontentles camps aussi bien du côté allemand comme Eugène Blanchet dans « Enreprésailles » , que du côté russe où Edwin Erich Dwinger écrit « Mon journal deSibérie » ) n’est reconnu qu’après 1945 grâce au récit de David Rousset, qui retracel’expérience de la vie dans les camps.Les témoignages de mises à mort de personnes ayant survécues ou non, nousdonnent une vision du monde pas si lointaine et toujours actuelle dans certainesrégions de la planète.

Dans un registre moins macabre mais tout autant effrayant,« Le journal d’Anne Frank » nous donne un aperçu, par le bout de la lorgnette, de ceque pouvait vivre une famille juive durant la 2ème guerre mondiale: « A partir de mai1940, c'en était fini du bon temps, d'abord la guerre, la capitulation, l'entrée des3Valentine Devanthéry 5F Octobre 2008Allemands, et nos misères, à nous les juifs, ont commencé.

Les lois antijuives sesont succédé sans interruption et notre liberté de mouvement fut de plus en plusrestreinte.

Les juifs doivent porter l'étoile jaune ; les juifs doivent rendre leurs vélos,les juifs n'ont pas le droit de prendre le tram (…) ».

Chacun des récits apporte sonlot de réponses et introduit des interrogations, mais ne laisse personne indifférent. Regardons à présent « Voyage au bout de la nuit » par rapport à la citation.

Ceroman de Céline, divisé en deux parties, nous conte les errances de Bardamu dansla France en guerre, en Afrique, en Amérique, puis sa vie de médecin en France.Dans son œuvre, Céline dénonce l’horreur de la guerre, la colonisation, une sociétéde violence et d’inégalité.

Le lecteur, se trouve face à un monde, certes très noir,mais dans le fond conforme à la vie de ce début de siècle.

Avec ce livre, nouspouvons faire un parallèle avec « Candide » œuvre de Voltaire.

Comme dans« Voyage », Voltaire met en avant le mal et ses manifestations multiples, la guerre,la torture, l’ambition et la violence gratuite. Toutes ces œuvres que nous avons traités, nous poussent à réfléchir, à sortir denotre torpeur et à s’ouvrir au monde. Pour étudier la deuxième partie de cette citation, nous allons étudier les sentimentsprovoqués durant la lecture d’œuvres littéraires. Nous pouvons tout d’abord envier, idéaliser l’existence des héros de nos lectures.Par exemple, Emma Bovary, souhaiterait transposer la vie des héros de ses romansromantique à sa propre existence, car sa vie l’ennuie: « Elle se laissa donc glisserdans les méandres lamartiniens, écouta les harpes sur les lacs, tous les chants descygnes mourants, toutes les chutes de feuilles, les vierges pures qui montent au ciel,et la voix de l’Éternel discourant dans les vallons(…) ».

Nos lectures sont présentespour nous faire rêver, pour nous provoquer de nouvelles aspirations.Pour rester dans le « roman de l’ennui », la tentation et les abus d’Emma sont leshommes, l’envie de trouver toujours mieux, l’insatisfaction éternelle.

Cette soif. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles