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ACTE 1 - DIVISION 3 (PAGES 40 À 49) - Fin de partie de Samuel Beckett

Publié le 14/09/2018

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beckett

Le tour du monde

La déambulation autour de la pièce ressemble à un rituel d'appropria­tion, un tour de propriétaire reconnaissant les limites de son territoire. Partant du centre: \" J'étais bien au centre, n'est-ce pas ?» (page 41), Hamm demande à Clov de lui faire faire un dérisoire \"tour du monde\". Il insiste pour que Clov rase le mur, afin qu'il puisse le toucher et y coller son oreille. Hamm est aveugle, pour lui, l'espace est infini. Le mur est le dernier rempart contre le néant, \" l'autre enfer\", il veut toucher cette limite tangible sans laquelle il serait perdu dans l'infini du vide qui a envahi le monde extérieur.

Toute représentation de l'espace, comme du temps, nécessite l'instaura­tion d'un centre, d'un point origine, départ de toute mesure. La limite fonde l'ancrage indispensable à une structuration de l'espace. Elle fonde un point origine d'où puisse s'élancer la pensée pour appréhender le monde.

Depuis cet espace circonscrit, centre de l'univers, et monde dont Hamm est lui-même le centre, se fait l'exploration de l'extérieur, par la fenêtre de droite la terre, l'Océan par celle de gauche. La pièce est à la jonction du ciel, de la terre et de la mer.

 

Engloutissement des structures du temps

beckett

« COMMENTAIRE Com position Le passage est composé de trois épisodes très nettement spatialisés sur la scène, distingués pour nous dans le texte des didascalies.

Le pre­ mier épisode est un «tour du monde", représenté par le refuge, seul espace où la vie semble encore possible.

Par chacune des deux fenêtres, Clov explore à la lune tte, d'un côté la terre, de l'autre l'océan .

La mort semble régner sur l'uni vers en voie de néantisation.

Le tour du monde La déambulation autour de la pièce ressemble à un rituel d'appropria­ tion, un tour de propriétaire reconnaissant les limites de son territoire.

Partant du centr e : "J'étais bien au centre, n'est-ce pas?" (page 41), Hamm demande à Clov de lui faire faire un dérisoir e "tour du monde ".

Il insiste pour que Clov rase le mur , afin qu'il puisse le toucher et y coller son oreille.

Hamm est aveugle, pour lui, l'espace est infini.

Le mur est le dernier rempar t contre le néant, "l'au tre enfer", il veut toucher cette limite tangible sans laquelle il serait perdu dans l'infini du vide qui a envahi le monde extérieur.

To ute représentation de l'espace, comme du temps, nécessite l'instaura­ tion d'un centre, d'un point origine, départ de toute mesure.

La limite fonde l'ancr age indispensable à une structuration de l'espace.

Elle fonde un point origine d'où puisse s'élancer la pensée pour appréhender le monde.

Depuis cet espace circonscrit, centre de l'univers, et monde dont Hamm est lui-même le centre, se fait l'exploration de l'extérieur, par la fenêtre de droite la terre , l'O céan par celle de gauche.

La pièce est à la jonction du ciel, de la terre et de la mer.

Engl outissement des structur es du temps et de l'espace L'espace Jusqu'à maintenant, l'action et le dialogue étaient confinés à l'e space intérieur progressivement vidé de toutes ses possessions.

C'est un monde apocalyptique que nous laissent imaginer les paroles de Clov.

Du côté terre, il ne reste rien, «ZérO ••, tout est «morti bus ".

L'u niformité a aussi recouvert l'océan.

Les flots sont de plomb, matière inerte, mate, et sans reflets, indifférente aux jeux de la lumiè re, grise comme le ciel et la lueur glauque qui éclaire cette désolatio n.. »

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