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Acte II, Scène 1 de Phèdre de Jean Racine (résumé et commentaire)

Publié le 13/09/2018

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racine

Aricie fait part de sa stupéfaction à sa confidente, Ismène : se peut-il qu'Hippolyte la cherche et veuille lui dire adieu ? Cesse-t-elle d'être esclave ? Le récit d'Ismène est à peine croyable: Thésée est-il vraiment mort? Est-il retenu aux Enfers, comme on en sème le bruit, pour avoir osé y descendre vivant? Ismène en assure sa maîtresse; Athènes pleure, et Phèdre tremble pour son fils; quant à Hippo-lyte, il se montrera plus humain que son père à l'égard de la malheureuse princesse. Aricie en doute: « l'insensible Hippolyte », si dédaigneux, évite la jeune fille. Parce qu'il l'aime, rétorque la confidente; le prouvent ses regards et sa confusion. Aricie croit rêver en entendant de pareils propos: ses malheurs prendraient-ils fin ? Sa famille a été décimée par Thésée; à tous les Grecs il est interdit d'aimer la princesse, vouée à la virginité.

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« l'a ction dramatique est déjà engagée.

Une autre raison amène parfois les auteurs à couper l'exposition en deux morceaux : l'usage de n'in troduire certains des personnages principaux qu'au début de l'acte Il.

« Dans les tragédies à double intrigue, l' exposition est nécessairement double, et Racine est assez dans l'usage d'en réserver une partie pour le second acte>> (Marmontel ).

En l'occurrence, il reste au spectateur à faire connaissance avec Aricie, et au dramaturge à compléter, à compliquer les relations entre les protagoniste s.

L'intérêt majeur de cette scène est dans une troisième révélation : Aricie aime Hippo­ lyte .

Voilà constitué le couple des jeunes amants ! La charmante Aricie La postérité n'a guère été tendre pour cette héroïne.

Phèdre et ses ont peu à peu éclipsé le personnage ; en out re, l'é volution du goût, des mœurs, en un mot de la société, a conduit le public et la critique à beaucoup d'injustice à son éga rd: la pauvre Aricie est devenue > (P.

Brisson) et son rôle, récemment encore, était jugé (A.

Niderst) .

Pourtant elle avait tout pour > les contemporains de Racine.

Jeune, belle, cette princesse captive et humiliée, seule survivante d'une illustre maison (v.

418-430), ne pou­ vait qu'attendrir : son orgueil, de race, la qualité de son amour (qui s'apparen te au de la« carte de Tendre >>, v.

441 -444) devaient susciter l'admirati on; sa vic­ toire enfin sur Thésée son bourreau (v.

370-376), sur Hippo­ lyte et ses fiers dédains (v.

405-4 14) enchan tait sans aucun doute tous les desser vants de la galanterie précieuse.

Rien cep endant ne serait plus faux que de voir dans cette scène, qui délivre la belle de sa (v.

398) et l'institue glo­ rieuse souvera ine d'un cœur rebelle (v.

446-456), une habile concession de Racine aux conventions du jour et le seul souci de plaire.

L'ombre de la tragédie Racine est parvenu à intégrer sans discordance les valeurs romanesques et raf finées d'une élite intellectuelle et mondaine à son univers tragique .

Le rôle et le personnage d'Aride contri­ buent, eux aussi, au pathéti que.

La similitude de cette scène ave c la scène 1 de l'acte I -l'entretien entre l'héroïne et sa. »

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