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ACTE IV, SCÈNES 14-16: Le mariage de Figaro de Beaumarchais (commentaire)

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Marceline apparaît dans ces trois scènes comme une alliée inattendue pour Suzanne. Elle affirme à la fin de l'acte son intention de prévenir sa future bru à laquelle elle se trouve liée par un sentiment de solidarité féminine. Ces dernières paroles laissent pressentir au spectateur que le cinquième acte sera celui de la revanche des femmes sur « ce fier, ce terrible..., et pourtant un peu nigaud de sexe masculin ».

« COMMENTAIRE La cérémonie du mariageLa scène 9 est l'occasion pour Beaumarchais d'un spectacle qui tire parti du cadre espagnol de l'action et qui estagrémenté d'une musique de circonstance.

C'est un double mariage qui est célébré, ce qui donne une ampleursupplémentaire à la cérémonie.

Néanmoins l'ensemble risquait d'être trop statique et de ralentir l'action.

Ce danger aété évité par Beaumarchais dans la mesure où la cérémonie permet aussi la préparation du rendez-vous ducinquième acte.C'est une scène muette qui se joue entre Suzanne et le Comte.

Celui-ci ne peut que se réjouir de la manoeuvre dela jeune femme qui a choisi le moment de la cérémonie pour lui accorder un rendez-vous.

Cette circonstance aurason importance puisqu'elle contribuera à ulcérer Figaro lorsqu'il se croira trahi.

Pour l'heure, Figaro constate lemanège du Comte et le commente avec amusement : « C'est un billet doux, qu'une fillette aura glissé dans sa mainen passant.

»La même cérémonie qui a uni Figaro et Suzanne est sur le point de se répéter pour Bartholo et Marceline maisl'arrivée de Bazile va éviter cette répétition et donner lieu à une scène comique.

Cet intermède permet à laComtesse et à Suzanne de s'éclipser pour préparer le travestissement du cinquième acte. L'arrivée de BazileLa scène 10 n'a guère de nécessité du point de vue dramatique.

Tout son intérêt réside dans le comique qui lacaractérise.

Il s'agit d'abord d'un comique de situation : Bazile ignore ce qui s'est passé au château en son absenceet ses prétentions sur la personne de Marceline deviennent comiques, comme le souligne l'intervention que faitBartholo, « en riant » « Eh, pourquoi ? laisse-le parler.

» De fait la réaction d'hostilité de Figaro n'est guère justifiée.Elle va permettre un affrontement verbal entre les deux hommes qui va renforcer le comique de situation par uncomique de mots.

Bazile et Figaro échangent, sur un rythme rapide, des injures qui constituent surtout un exercicede virtuosité : « un musicien de guinguette ! », « un postillon de gazette ! ».On apprend enfin sur quoi se fondent les prétentions de Bazile : Marceline lui a promis de l'épouser au bout dequatre ans si elle n'avait pas trouvé d'autre époux.

Cette promesse n'a rien de très flatteur pour Bazile, réduit aurang de pis-aller.

De plus il s'était engagé à adopter le fils de Marceline si celle-ci le retrouvait.

Ce détail montre queMarceline n'a jamais oublié ce fils et constitue un trait supplémentaire à l'actif du personnage.

Il permet aussi undernier effet comique en provoquant l'effroi de Bazile lorsqu'il apprend que le fils en question n'est autre que Figaro.La sortie de Bazile est tout aussi remarquée que son arrivée et déclenche l'hilarité générale. La préparation du cinquième acteLes scènes 11 à 13 sont des scènes de préparation du cinquième acte.

Dans la courte scène 11, il apparaît quel'allégresse des protagonistes contient en germe les péripéties à venir puisque le Comte et Figaro croient tous deuxavoir remporté la victoire et qu'ils vont se rendre compte qu'il n'en est rien, le valet à la fin de l'acte IV, le maître aucours de l'acte V.La scène 12 est destinée à servir d'indice à Figaro à la fin de l'acte.

En effet, Figaro s'étonne de la colère du Comtelorsqu'on lui annonce que le feu d'artifice sera tiré sous les grands marronniers.

Les naïves révélations de Fanchettelui permettront de se livrer à des recoupements accablants pour Suzanne. La courte scène 13 met en présence Marceline et Figaro pour un court dialogue qui, lui aussi, ne prend toute savaleur que par comparaison avec l'avant-dernière scène de l'acte.

A sa mère qui reconnaît qu'elle avait tort desoupçonner Suzanne d'être d'accord avec le Comte, Figaro répond par une tirade sur sa « philosophie...imperturbable », qui le rend inaccessible à la jalousie.

Le spectateur va avoir la preuve immédiate qu'il y a un abîmeentre ces belles paroles et les réactions réelles de Figaro !. »

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