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Commentaire le mariage de figaro acte ii scènes 16 à 19 - Beaumarchais

Publié le 14/09/2018

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mariage

donc ce méchant Page »R1, l’hyperbole « méchant » amplifiant ici l’effet ironique. Le rôle de Suzanne est d’aider sa maîtresse face au Comte, comme le montre sa réplique « Remettez-vous Madame » pour lui faire reprendre ses esprits. Sa question « Et moi Monseigneur ? »R17 sert à enfoncer le Comte dans sa faute et porte à rire car elle joue bel et bien la comédie afin de le berner. La réplique « Avouez Monseigneur, que vous la méritez un peu »R27 en parlant de son humiliation montre le malin plaisir qu’elle prend à le voir piégé, et le fait ressembler à un enfant méritant une punition, l’euphémisme « un peu » atténuant malicieusement la gravité de la faute afin de le faire avouer.

Ces scènes présentent en plus des formes de comique telles que celui de situation, de caractère et de mots. Tout d’abord, l’inversion des rapports de force entre le Comte et la Comtesse, ainsi que la façon dont le Comte se fait tromper par Suzanne et la Comtesse donnent lieu à un retournement de situation produisant un comique de situation. Le Comte présente « un air confus » et dit « être d’une confusion », faisant rire le lecteur de sa confusion et de son incompréhension. Ladidascalie « Après un cours silence » montre un silence d’embarras de la part du Comte prêtant à rire de sa situation. Sa jalousie, montrée par son acharnement contre Chérubin « Il faut d’abord que je chasse un insolent de manière à ne plus le rencontrer nulle part »R1, « son crime »R3 est un défaut donnant lieu à un comique de caractère. L’expression « Ah ! Quelle école ! » possède une connotation comique en rappelant l’incongruité de la scène, tout comme la réplique de la Comtesse « Ah Suzon je suis morte » dont l’hyperbole « morte » amplifie également le côté comique de sa position. Ces deux répliques présentent donc un comique de mots.

En utilisant le personnage comique de Suzanne ainsi que les comiques de situation, de mots et de caractère, ce texte appartient au registre comique.

Le Comte, après avoir compris que quelqu’un se cachait dans le cabinet de sa femme, se trouve donc dans un premier temps en position de force par rapport à celle-ci. Mais les rapports de force s’inversent en faveur de la Comtesse grâce à l’ingéniosité de Suzanne dont le rôle, en plus des différentes formes de comiques présentes dans le texte, inscrit celui-ci au registre comique. On peut établir un parallèle entre ce texte et les scènes 18 et 19 de l’acte V de la pièce où le Comte, d’abord en position de force, se fait également piéger et humilier par les plans de Suzanne et de la Comtesse.

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« Comtesse afin de montrer l’évolution des rapports de force entre les deux personnages. Tout comme celle de son mari, la position de la Comtesse connaît deux phases durant le texte. Venant de se faire piéger par le Comte, elle se trouve d’abord en position de faiblesse par rapport à ce dernier.

En effet, la Comtesse tente de défendre Chérubin et de l’épargner de la colère du Comte, tantôt en rejetant la faute sur elle « Il n’est pas coupable, il partait : c’est moi qui l’ai fait appeler.

»R4, tantôt en jouant sur les sentiments du Comte « au nom de votre amour … »R6.

Elle lui demande également d « ’épargner un enfant » en jouant sur le sens innocent d’ « enfant ».

Afin d’obtenir sa clémence, elle se met à la merci du Comte : la gradation « Je m’ôterai, Monsieur, je me lèverai ; je vous remettrai même la clef du cabinet »R6 prouve sa totale obéissance et la didascalie « se jette à genoux, les bras élevés.

»R2 la fait apparaître suppliante.

C’est grâce à cela qu’elle veut lui faire « promettre qu’il laissera aller cet enfant ; sans lui faire aucun mal»R8, en lui demandant de la châtier à la place du Page « Et puisse, après tout, votre courroux tomber sur moi, si je ne vous convainc pas… »R8, ce qui démontre son ardeur à le défendre.

Elle apparaît désespérée par le sort probable de Chérubin : « Je ne me consolerai pas »R2 montre son désespoir et son sentiment de culpabilité.

La didascalie « un mouchoir sur les yeux »R10, et l’interjection « Oh ciel ! » insistent sur sa désolation.

Son ardeur à défendre Chérubin et sa tristesse prouvent les sentiments de la Comtesse à l’égard de ce dernier. La sortie de Suzanne du cabinet fait ensuite tourner progressivement la situation de la Comtesse en sa faveur.

La Comtesse ne comprend pas tout de suite ce qui arrive : la didascalie la montre « stupéfaite »R13 et confirme donc son incompréhension.

L’hyperbole « Je suis morte » rappelle la situation difficile dans laquelle elle croit encore se trouver.

La didascalie « La Comtesse, son mouchoir sur sa bouche pour se remettre, ne parle pas.

» et « assurant son ton par degrés » montrent que la Comtesse se remet progressivement de ses émotions.

La didascalie « se remettant un peu »R19 marque l’entrée de la Comtesse en position de force.

La comtesse s’adresse maintenant au compte uniquement sous forme de questions sans points de suspension, elle domine donc le dialogue.

Sa réponse par la question « Et pourquoi non, Monsieur ? » à la question du Comte atteste qu’elle prend le dessus sur celui-ci.

Avec les questions rhétoriques « Vos folies méritent -elles de la pitié ? » et « Me suis-je unie à vous pour être éternellement dévouée, à l’abandon et à la jalousie, que vous seul osez concilier ? » elle l’attaque sur sa jalousie ainsi que sur son manque d’intérêt et son égoïsme vis-à-vis d’elle, renforçant définitivement sa domination sur le Comte. Alors que la Comtesse, se sachant fautive et ayant peur pour Chérubin, se trouve en position de faiblesse au début du texte, la sortie providentielle de Suzanne du cabinet fait tourner la situation en sa faveur et la voit ensuite dominer le dialogue. Après avoir analysé l’évolution des rapports de force entre le Comte et la Comtesse, il convient d’étudier le registre comique auquel appartient le texte. Le registre comique dans le texte s’exprime à travers le personnage de Suzanne et se présente sous plusieurs formes de comique. Dans la pièce, Suzanne est un adjuvant comique.

Son arrivée est providentielle, elle permet de berner le Comte et d’inverser les rapports de force.

Suzanne se moque littéralement du Comte : Les didascalies « sort en riant »R12 et « gaiement »R17 montrent que la situation l’amuse, et elle se permet de reprendre ses paroles « Je le tuerai, je le tuerai »R12 en le parodiant, et en lui lançant la réplique ironique « Tuez le donc ce méchant Page »R1, l’hyperbole « méchant » amplifiant ici l’effet ironique.

Le rôle de Suzanne est d’aider sa maîtresse face au Comte, comme le montre sa réplique « Remettez -vous Madame » pour lui faire reprendre ses esprits.

Sa question « Et moi Monseigneur ? »R17 sert à enfoncer le Comte dans sa faute et porte à rire car elle joue bel et bien la comédie afin de le berner.

La réplique « Avouez Monseigneur, que vous la méritez un peu »R27 en parlant de son humiliation montre le malin plaisir qu’elle prend à le voir piégé, et le fait ressembler à un enfant méritant une punition, l’euphémisme « un peu » atténuant malicieusement la gravité de la faute afin de le faire avouer.. »

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