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Acte V, scène 6 de Phèdre de Jean Racine (résumé et commentaire)

Publié le 13/09/2018

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racine

L'arrivée de Théramène, en pleurs, épouvante Thésée: qu'est-il arrivé à Hippolyte ? Le jeune homme n'est plus, son gouverneur l'a vu mourir. Plaintes et questions se précipitent sur les lèvres du père, effondré : comment le prince est-il mort? Théramène raconte longuement, d'une voix sourde, le fatal accident. Hippolyte, pensif, allait sur son char, au pas de ses chevaux, le long de la grève. Un cri effroyable, sorti des flots, a glacé tout à coup le cœur de son escorte et hérissé le crin de ses coursiers. La mer a vomi un monstre furieux, mi-taureau mi-dragon, dont les mugissements épouvantables ont fait trembler le rivage. Tous alors de fuir, sauf Hippolyte ! L'intrépide jeune homme, arrêtant son char, a saisi ses javelots ; un trait, lancé d'une main sûre, a ouvert dans le flanc du monstre une large blessure. La bête est venue tomber aux pieds des chevaux, en jetant des flammes par la gueule.

 

Terrifié, l'attelage s'est lancé à corps perdu au travers des rochers, malgré les efforts désespérés d'Hippolyte pour le retenir. On a même cru voir un dieu, qui donnait aux che-

racine

« vaux des coups d'aiguil lon.

L'essieu s'est rompu, le char a vo lé en éclats, et le malheur eux conducteur s'est retrouvé à terre, entravé par les rênes.

Traîné sur les roche rs, son corps n'a bientôt plus été qu'une sanglante plaie.

Théramène et les gardes ont fini par rejoindr e le pri nce, qui a expiré dans les bras de son gouverneur , non sans avoir redit son inno­ cence et demandé que le roi traite avec douceur sa captive Aricie.

Celle-ci est alors arrivée, pour s'évano uir de douleur sur le corps déchiqueté de son amant.

Thér amène n'avait plus qu'à ve nir annoncer à Thésée la fune ste nouv elle et lui transme ttre les derni ères volontés du hér os.

Le récit de Théramène C'e st le plus long, le plus critiqué du théâtre classique, celui qui sert tolijours d'exemple quand on reproche aux tragédies du XVI siècle de n'ê tre que discours.

Les clas iques , qui avaient conscience du danger, ont tolijours préféré l'action au récit, chaque fois que c' était possible.

Mais des nécessités diverses imposaient souvent le récit, > (d'Aubignac) ; autre­ ment dit le récit doit être dépourvu de gra tuité .

Racine le met dans la bouche de Théra mène, et non d'un simple messager comme chez Euripide ou Sénèque, parce que la douleur , voire la responsabilité du gouverneur seront éminemment pathétiques:. »

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