ALBERT CAMUS (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
Publié le 15/05/2016
                            
                        
Extrait du document
                                Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
journal Combat devenu quotidien, pour lequel il couvre notamment le procès du maréchal Pétain. Il se fixe l'objectif d'assainir la presse qu'il critique en fustigeant la « futilité des informateurs ». Par son exigence morale et politique, Combat devient une référence dans la presse de la guerre et de l'après-guerre.
• Confronté aux exactions commises
au nom de l'épuration, il juge nécessaire la justice rendue aux martyrs de la Résistance, à la condition que celle-ci soit limitée dans le temps. Il polémique à cette occasion avec François Mauriac, opposé aux excès de l'épuration.
• Camus participe aux grands débats de l’après-guerre : la position à adopter vis-à-vis du parti communiste, le danger de la bombe atomique, les révoltes coloniales, la peine de mort...
• La publication en 1947 de son roman la Peste inaugure le cycle de la révolte
- complémentaire de celui de l'absurde. Au sein de ce cycle prendront aussi place l'État de siège (1948), adaptation dramatique de la Peste, les Justes (1949), drame historique sur le thème de la responsabilité individuelle et de
la révolte et des sacrifices qu'elle impose
- un homme peut-il en tuer un autre pour le bien de l'humanité ? - et surtout l'essai l'Homme révolté (1951).
• Élève appliqué, encouragé par son instituteur, Louis Germain, il bénéficie d’une bourse qui lui permet de poursuivre ses études au lycée, puis à l'université d'Alger, où il obtient un diplôme d'études supérieures en philosophie. À son grand dam, l'administration lui interdit de présenter l'agrégation
à cause de sa tuberculose.
• Renonçant à une carrière de philosophe-fonctionnaire, Camus exerce de multiples activités intellectuelles, notamment dans le milieu du théâtre. Avec des troupes qu'il fonde et dirige, au Théâtre
du Travail, puis au Théâtre de l'Équipe, il adapte et joue les œuvres du répertoire classique et contemporain qu'il veut mettre à la portée du public défavorisé.
• Camus adhère au Parti communiste français en 1935 et
le quitte deux ans plus tard en raison de divergences sur la question de l'indépendance de l’Algérie. Ce sera sa seule expérience de militant au sein d’une formation politique.
• En 1937, Camus, qui a commencé à écrire très jeune - ses premiers textes ont paru dans la revue Sud en 1932 - publie sa première œuvre, /'Envers et /'Endroit (1937), un recueil de cinq essais littéraires
                                «
                                                                                                                            • Il pousse 	ainsi 	jusq	u'à l'absurde 	la 	négatio	n de sa propre 	mort, 	prétenda	n t 	faire 	de celle-ci 	un « suicide 	supérieu	r ».
                                                            
                                                                                
                                                                    	Pour 	Camus, 	cet homme 	qui défie 	le divin est un homme 	révolté, 	le seul, 	« à sa connaissance, 	à avoi	r tourné 	en dérision 	le pouvoir 	lui-même 	».
                                                            
                                                                                
                                                                    	
L'ESSENCE 	DE LA RÉVOLTE 	
• Camus 	évolue 	peu 	à peu, 	comprenant 	qu'il ne peu t s'en 	tenir 	à la prise 	de 	conscience 	de l'abs	u rdité de la condition 	humai	n e.
                                                            
                                                                                
                                                                    Tirant 	les enseignements 	de la situation 	de la France 	occupée, 	il réfu	te la coupable 	indifférence 	des 	nihilistes 	et des 	stoïques.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La nécessité 	de l'actio	n , en vue 	de changer 	sa 	condition, 	est une 	exigence 	impé	rieuse 	de l'h omm	e.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
•  À la Libérat	ion, il devient 	au côté 	de 	Pascal 	Pia le rédadeur 	en chef 	du 	
LA PESTE 	
• La Peste, publi	ée e n 1947	, vaut 	à C amus 	son premier 	grand s uccès 	d e librairie 	: il s'en vendra plus de 	16 0  000  ex	empl	aires d an s 	les d eu x 	premières années 	d e sa p arution.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C e 	succès est renfor	cé par l'attribut	ion du 	prix des 	Critiques, vér itoble c o nsécration 	qui fait de Camu	s un écrivain  en 	vue.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
• La P este 	s e pré sente comm	e une 	chronique 	en cinq 	parties	, ou une 	tragédi	e e n cinq actes.
                                                            
                                                                                
                                                                    l'action 	se  situe 
e n 	avril 1940 à Oran, 	une ville 
« fe	rmée » qui «tourn	e  le 	dos à la 	m er 	», où des 	rats 	porteur	s  de 	la peste 	sont découverts.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dès la mort 	des 	premiè res victimes, 	les habit ants sont 	plac	és e n quarantain e.
                                                            
                                                                                
                                                                    Confr	ontés à 	leur sort, ils présentent 	différent	es form	es 	de réactio n  : 	pani	que, indiff	érence, 	mysticisme ou résig	nation	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le docteur 	Rieu	x - hé	ros tragique	, ayant 	perdu 	à la f ois l'amour 	e t l'amiti	é - d é	cide 	de  r	ésister,  b i	entôt re jo i	nt p ar d	'autres 	volontair	es.
                                                            
                                                                                
                                                                    Son 	petit  group	e s'organis	e 	alors 	pour 	soula	ger les souffr	ances 
e t 	combattre 	le fléau.
                                                            
                                                                                
                                                                    Rieu	x e n 	tirera 	la leçon que 	seule la force 	des homm	es 	peut va incre 	une 	maladie 	comme 	la pest	e.
                                                            
                                                                                
                                                                    Sachant 	que 	le viru	s  pe	ut 	réapparaître	, il appell	e  à la vigilance.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• La P este propo	se une 	mora le 	fondée 	sur l' être et sur l'action	.
                                                            
                                                                                
                                                                    La maladie 	est le symbol	e du m al 	sous toute	s 	ses formes 	- symbole 	transparent 	du nazisme 	et, plus 	généralem	ent, 	du totalitari	sme -, mais 	elle agit 	aussi comme 	un r évélateur 	qui met 	l'homm	e face 	à lui-même	,  l'incitant 	au renoncement 	ou à la r évolte.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
journal 	Combat 	devenu 	quot	idien, 	pour 	lequel il couv	r e  n	otamme	nt le procès 	d u maréchal 	Pétain	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il se fixe 	l'objectif 	d'assainir 	la p resse 	qu'il critique 	en 	fustigeant 	la «futilité 	des 	informateurs 	».
                                                            
                                                                                
                                                                    	P a r son 	exigence 	mora	le et politique, 	Combat 	devient 	u ne 	référence 	dans 	la 	presse 	de la g uerre 	et de l'après-guerre.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Confronté 	a ux 	exactions 	commises 	au nom 	de l'épuration, 	il juge 	nécessaire 	la j ustice 	rendue 	aux 	martyrs 	de la 	Résista	nce,  à la condition 	que 	celle-c	i 	soit 	limitée 	dans 	le temps.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il polémique 	à cette 	occasion 	avec 	Franço	is Mauriac, 	opposé 	aux 	excès 	de l'épuration	.
                                                            
                                                                                
                                                                    
• 	Camus 	participe 	aux 	grands 	débats 	de l'aprés-g	uerre 	:la posi	tion à adopter 	vis-à-vis 	du parti 	communiste	, le danger 	de la bombe 	atomique, 	les révoltes 	col o niales, la peine 	de mort 	...
                                                            
                                                                                
                                                                    	• La pub	licatio	n en 1947 	de son roman 	la Peste 	inaugure 	le cycle 	de la révolte 	-comp	lémentai	r e de celui 	de l'absurde.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Au sein 	de ce cycle 	prendront 	aussi 	place 	l'État 	de siège 	( 1948), 	adaptation 	dramatique 	de la Peste, les Justes 	(1949), 	drame 	historique 	s u r le thème 	de la responsabi	lité individuelle 	et de 	la révo	lte et des 	sacrifices 	qu'elle 	impose 	-un homme 	peut-il 	en tuer 	un autre 	pour 	le bien 	de l' humanité 	?  -et 	surtout 	l'essai 	l'Homme 	révolté 	(1951)	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
DOUTES 	ET DÉSILLUSIONS 	
• A la suite 	de l'accueil 	mitigé réservé 	à ses dernières 	pièces, 	l'État 	de siège 	e t les Justes	, et des 	critiques 	susc	itées 	par l'Homme 	révolté, 	Camus 	se met 	en retrait 	de la scène 	intellectuelle	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• E n 1950, 	il regroupe 	ses articles, 	textes 	et préfaces 	dans 	le recueil 	A duel/es/	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Un deux	ième recuei	l, Aduel/es 	1/, 	suivra en 1953	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
L'HOMME 	RÉVOLrt 	
•  Ca	mus  développ	e dans son essa	i 	J'Hamm	e révolté (1951 ) la réflexion 	sur le thè m e de 	la révolte entam	ée 	dans la P este.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il s'agit  de s	on œ uvre 	la plus ambit	ieuse, la plus 
« 	philosop	hiqu e ».
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Dédi	é à Jun 	CrHi@r.
                                                            
                                                                                
                                                                    	son ancien 	profes	seur 	d e philoso	phie, 	l'essa	i 	constitu	e 	c< une 
r éflexion 	d e l'ép oque 	sur elle	m êm	e», 	marqu	ée par 	la situation 	politique 	qu'engendre 	la guerr	e froide.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Camus 	examin e la révo lte, seule 	r épon	se humain	e à ses yeu x face 	à l'absurde	, en r eprenant 	s e s 	interro	gation	s favorit	es : pourqu	o i 
v	ivre 	? quels sen s donn	e r  à 	une vie 	de  dé	nuem e	nt ? le s u icide est-i	l 	défendabl	e ? 	• Il étud	ie les diverses formes d e 	révolte - méta	physique, polit ique, 	artistiqu	e  ...
                                                            
                                                                                
                                                                     -	qui s'offrent à 	l'homme 	pour 	aussitô t en soulig ne r 
l	es pervers	i o ns 	et les impa	sses.
                                                            
                                                                                
                                                                    	la révolte naît sponta n ém e	nt 	dès que 	quelque 	chose 	d'huma	in 
e	st nié ou opprim	é  ; elle s'é	lève ain si 	contre 	la tyrannie  et 	la s ervitude .
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Parce 	que 	la révolte 	n 'est pas 	un princ	ip e abst	rait, mais l'action 	
• E n 1952, 	il démissionne 	de son poste 	de conseiller 	à l 'Unesco 	pour 	protester 	contre 	l'apathie 	de cette 	organisation 	qui va admettre 	l'Espagne 	franquiste 	en son 	sein.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Il renoue 	avec 	l e journalisme, 	pub	liant 	notamment 	dans 	des 	revues 	syndicalistes 	révolutionnaires 	des 	textes 	qui défe	ndent 	des 	thèses 	anarc	histes 	contre 	l'idéologie 	marxiste	-léniniste	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Continuant 	à cultiver 	son 	goût 	pour 	le théâtre, 	il adapte 	des 	pièces 	d'auteurs 	étra	ngers 	: Dostoïevsk	i, 	Calder6n, 	Buuati	, Faulkner	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
• En 1954, 	Camus 	publie 	Été, 	un recueil 	d'essais 	dans 	la lignée 	de Noces 	mêlant 	méditations, 	récits 	et description	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le recueil 	insiste 	sur 	« les vertus 	conquérantes 	de l'esprit 	humain 	» et témoigne 	à la fois 	de 	la fidélité de Camus 	à ses idées 	et 	de l'évolution 	continuelle 	de celles-ci	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• lorsque 	la gue"e  d'	indépendance 	..------	.....
                                                            
                                                                                
                                                                    	éclate 	en 	Algérie en novembre 1954	, Camus 	n'en perçoit 	pas 	toute 	la portée, n'y voyant 	lfii!!!'.Jiœ!!l 	qu'un 	l.l~--	·IC~Il 	mouvement 	sans 	lendemain	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il estime 	que 	le conflit 	
n écessairem e	nt limitée d 'un individu	, 	elle représen	te, pour 	Camus, la seul e 
« 	val eur m éd	iatric	e » g râce 	à laqu elle 
l	'ab surde 	peut être provisoire m e	nt 	dépassé.
                                                            
                                                                                
                                                                    • S 'app	uyant sur ses  expérie nces 	personnell	es, il se m ontr e 	très 	inqui	e t face 	a u x 	dérives 	du mond	e 
e t  au x  r	isques de guerre.
                                                            
                                                                        
                                                                    	li s'en 	prend notamm ent au c	ommun	ism e 
s ta	linien d o	nt les effets historiqu	es 	sont e n contradictio n flagra nte 	avec 	les principes.
                                                            
                                                                                
                                                                    E t il n 'é pa rg n e 
p	as non 	plus  les intellectuels, 	qu'il juge 	en p a	rtie resp o nsables 	de la situatio n du m on	de.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• la  pa	rution de l'Homm	e  révolté 	d éclenche une longue 	et violente 	contro	verse qui a gite le s  m i	lieux 
i	ntellectuels de gauch	e, à 
c o	mm	encer p ar les surréa	listes 	e t les commun	istes, 	qui reproch	ent 	à C amus d'adopter 	un conformism e 	« bour	geois».
                                                            
                                                                                
                                                                    	·l'ess	ai est n ota	mm	ent à l'or igine 	de la rupture 	d éfinitiv	e, un an après 	sa parution, entre C amus et Sartre , 	a lo rs 	d ir e	cte ur  de 	la revu e les Temps 
m ode	rnes.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il souligne clair ement 	les diver	gences entre 	la p ensée 	du premier 	et l'existe	ntialism e 	du 	second.
                                                            
                                                                                
                                                                    C amus pose le problè m e 	existentiel 	de l'homme 	tout 	en 	r éfutant 	la philo	soph	ie sartrienne 	d e l'existen	tialisme.
                                                            
                                                                                
                                                                    l a rupt	ure 	affecte C amus, déçu et blessé, 	tandi	s que 	sa santé s e d	égrade.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
n'a pas 	de réel fondeme	nt national 	et q u e 	l'anticolo nialisme 	du FLN est 	alimenté 	par 	des 	intérêts 	extérieu	rs.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Il demeure 	un militan	t de la paix 	-en 	Algérie 	et ailleurs-, 	tan t  à  t	ravers 	son 	action 	politique 	que 	par 	ses écrits 	-Appel 	pour 	la trêve 	civile 	en Algérie, 	demande 	de retrait 	des 	troupes 	soviét	iq ues de Hongrie, 	dén o nci	ation 	de la répression 	antiouvrière 	à Poznan	, en Pologne	.
                                                            
                                                                                
                                                                    
• 	Cependa	nt, la crise 	morale 	que 	Camus 	traverse 	trouve 	bientôt 	son 	expression 	littéraire 	avec 	la publication 	en 1956 	de la Chute	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce récit 	qui 	marque 	u n renouve	lleme	nt  de 	sa 	man	ière ressemble 	à une 	remise 	en cause 	: à Amsterdam	, loin 	du ciel 	méditerranéen, 	un ancien 	avocat 	confesse 	sa mauvaise 	conscie	nce 	et sa culpabilité 	en un mono	logue 	qui mêle 	ironie 	et réalisme	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Camus 	se regarde 	dans un miroir 	qu'il 	tend 	dans 	le même 	geste 	au monde 	entier.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Simone 	de Beauvoir 	voit 	clair 	dans 	cette 	" confession 	calculée 	», affirman	t  : 	« Camus 	réalisait 	son 	vieux projet 	: 	combler 	la distance 	entre 	sa réalité 	et sa figure.
                                                            
                                                                                
                                                                    	» 
• 	En 1957 	paraît 	l'Exil 	et Je Royaume	, 	un recueil 	de six nouvelles 	dans 	lesque	lles Camus 	exprime 	plus 	de 	doutes 	que 	de certitudes	.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'ouvrage 	ne traite 	qu'un 	seul 	thème, 	celui de 	l'exil , traité 	de six façons 	différentes	, 	depuis 	le monologue 	intérieur 	jusqu'au 	réci t réaliste	.
                                                            
                                                                                
                                                                    li s'agit 	de l'exil 	mental, 	i n térieur-	dont l'Étranger 	donnait 	déjà 	l'expression 	littérai	re-, mais 	a ussi 	
de réconci	liation	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
de l' e xi l 	géo	graphique	, 	alors que 	les dévelop		pements de la guerre 	d 'Algérie semblent interdire tout 	espoir 	
• l'exil	, c 'est aussi 	le silence 	dans 	leque	l Camus 	va s'en	fe rmer 	à propos 	de cette 	guerre 	sur laquelle 	il n'a pas 	d e prise.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les intellectuels 	de gauche 	lui reproche	nt.
                                                            
                                                                                
                                                                    compte 	tenu 	de ses 	engagments 	passés	, de n e pas 	entrer 	« en résistance 	» aux 	côtés 	des 	insurgés 	algériens.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il ne veut 	et ne peut 	choisir 	un camp 	au détriment 	de l'autre	, 	chacun 	des 	deux 	étan	t à la fois 	celui 	de la justice 	et de la terreur	.« J'ai 	toujours 	condamné 	la terreur	, dira-t	-il.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Je dois 	condamner 	aussi 	un terrorisme 	[du FLN] 	qui s'exerce 	aveuglément 	dans 	les rues 	d 'Alger 	par 	exemple, 	et qui peut 	un jour 	frapper 	ma mère 	ou ma famille	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Je crois 	à la j ustice, 	mais 	je défendrai 	ma mère 	avant 	la justice	.
                                                            
                                                                                
                                                                    » 
• 	Poursuiva	nt néanmoi	n s son 	action 	militan	te, il publie en juin 	1957 	son 	essai 	Réflexions 	sur la peine 	capitale 	dans 	lequel 	il réfute 	l'exem	plarité 	de la 	p eine de mort	, en démo	ntre les limites, 	et exprime 	sa méfiance 	vis-à-vis 	d'une 	justice 	qu'il estime 	faillible.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
rÉPREUVE 	DE LA CONSÉCRATION 	
• Comme 	Jonas, 	le peintre 	d'une 	des 	nouve	lles de l'Exil 	et le  Royaume	, 	qui vit enfermé 	dans 	une 	cage 	pour 	échapper 	aux 	visiteurs, 	Cam	us se sent 	p risonnier de son 	public, 	que 	celui-ci 	l'admire 	ou le contest e .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
• Cette 	céléb	rité q u i lu i pèse 	va 	atteindre son 	sommet 	en 1957 	avec 	l'attr ib ut	ion 	d u prix 	Nobel 	de littérature qui lui est 	décerné pour 	cc avoir 	mis 	en lumière 	les prob	lèmes 	se posa	nt de nos 	jours 	à la conscience 	des 	hommes 	» 	et pour 	• son 	engagement 	moral 	authentique 	».
                                                            
                                                                                
                                                                    Camus 	envisage 	de le refuse	r ,  regretta	nt q ue 	le j ury 	de Stockholm 	n 'ait pas 	récompensé 	André 	Malraux	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Lui se trouve 	encore 	« un peu 	jeune 	» : à quara	nte-trois 	ans, 	il est en effet 	le plus j e une écriva	in 	distingué 	par 	le prix 	Nobel 	de 	littérature.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Dans 	son 	d iscours 	de 	réception, 	qu'il 	dédie 	à son 	instituteur	, 	il expose 	ses idées 	sur le rôle de 	l'écrivain 	et plus 	généra	lement 	de 	l'artiste 	dans 	sa confrontation 	avec 	la réalité socia	le : l'art« 	se f o rge 	dans 	cet aller-retour 	perpétue	l de lui 	aux 	autres, 	à mi-chemin 	de la beauté 	dont 	il ne peut 	se passer 	et de l a 	communauté 	à laquelle 	il ne peut 	s'arracher»	, dit-il.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Les 	obligations 	engendrées 	par 	cette 	consécratio	n interna	tiona	l e augmentent 	encore 	sa fatigue.
                                                            
                                                                                
                                                                    	S'y ajoute 	l'angoisse 	de la stérilité 	littéraire	, dont 	il fait part 	à ses proches	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il a le sentimen	t de 	n'avoir 	pas 	é labo	ré une 	vraie 	sagesse, 	mais 	simplement 	développé 	une 	mauvaise 	conscience	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Il met 	en chantier 	un nouveau 	roman, 	Je  Premier 	Homme	, une 	fresque 	des 	quartiers 	pauvres 	d'Alger 	dans 	les années 	1920	, qui aurait 	inauguré 	un cycle 	de l'amour	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Toutefois, 	celui-ci 	avance 	d e manière 	inégale 	et restera 	inachevé	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• En 1958	, il achète 	une 	maison 	à lourmarin, 	dans 	le Luberon, 	où il espère retrouver 	la créativité.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Il pub	lie Aduel/es 	Ill (1958), 	une 	somme 	de chronique	s a lgériennes 	écrites 	depuis 	1939 	q u i retrace 	l'effort 	accompli 	en faveur 	de l'éga	lité et 	de la justice entre 	les communautés 	de sa terre 	nata	le .
                                                            
                                                                                
                                                                    	• A la fin de 1959, 	on lui propose 	la direction 	du théâtre 	Hébertot 	à Paris.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il doit 	donner 	sa réponse 	à son retour 	dans 	la capitale, 	au début 	de l'année	.
                                                            
                                                                                
                                                                    L e 4 	janvier 	1960	, 
i l 	rentre 	à Paris 	en voiture; 	son 	éditeur	, 	Michel 	Gallimard, 	est au vola nt.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Près 	de Montereau, 	dans l'Yonne, 	le véhicule 	quitte 	la route 	et percute 	un arbre 	: Camus 	et Gallimard 	sont 	tués.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
• Esprit 	libre	, rebe	lle à tous 	les 	endoctri	nements	, Albert 	Camus 	a 	repoussé 	les idéologie	s et les tyrannies 	doctrinales.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Rattra pé  pa r l	'absurde, 	il  laisse 	un œuvre 	don t le moindr	e 	des 	apports 	est d 'aider 	l'homme 	à démasquer 	les mythes 	qui 
t r	avestissent 	la réalité..
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- HISTOIRE DE LA GUERRE DE TRENTE ANS (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
 - Le cinéma égyptien (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
 - Les grands compositeurs français (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
 - MOZART (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
 - LE FAUVISME: REJET DE LA PERSPECTIVE, GOUT PASSIONNE POUR LA COULEUR (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)