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Analyse de l'oeuvre de PIERRE CORNEILLE

Publié le 29/03/2012

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corneille

(1606-1684)
Repères biographiques
Pierre Corneille naît à Rouen en 1606. Etudes chez les jésuites. Puis se prépare pour une carrière d'avocat. Famille de bourgeoisie moyenne. L'anoblissement du père de Corneille ne se fera qu'en 1637. P. Corneille est l'aîné de 6 enfants. Son frère Thomas, auteur dramatique lui aussi, est plus jeune de 19 ans. Une· grande amitié les unira. L'amour fait de Corneille un ·poète. Il compose Mélite inspirée par ses propres aventures (?) : de même, le type du vieillard amoureux, dans les oeuvres de la vieillesse, lui fut suggéré par une expérience personnelle. Mélite triomphe à Paris en 1629. C'est comme auteur comique que Corneille débute. Toute sa carrière jusqu'en 1637 est celle d'un auteur de brillantes comédies d'un charme particulier. La querelle du Cid ouvre une crise. On ne peut parler de bouleversement des conceptions esthétiques de Corneille, ni de rupture. Mais le développement de son oeuvre, dans l'ensemble, cohérent et reposant sur quelques idées maîtresses, comporte des paliers. Quelques événements: son mariage (1641), la naissance de ses enfants, son élection à l'Académie française (1647) quand il accepte de quitter Rouen pour s'installer à Paris, ses ambitions de servir (?), ses rapports avec les puissants, très bons avec Mazarin. Mais sa tâche est de fonder le théâtre français. C'est un travail considérable. Il n'est pas le seul, il n'est que le plus grand. pour créer un théâtre honnête, décent, d'une grande valeur artistique et intellectuelle, qui devienne le lieu de rencontre des honnêtes gens, qui puisse retenir et attirer le public féminin. Ce théâtre n'est qu'une distraction mondaine. Il ne peut empiéter sur la piété et la religion, c'està- dire sur la grande question de la vie.

corneille

« f.

PIERRE CORNEILLE soit sen eux afin ·qu'on pu isse y repenser· sans honte ; il faut qu'on tire profit d'un délassement procuré par une illusion.

Des pensées curieuses ou graves.

sont nécessaires pour assurer le seul succès esthétique d'une œuvre dramatique.

Mais cette claire conception du but à atteindre n'est pas tout : il reste à découvrir tous les secrets du métier et à prendre parti sur les problème de l'art.

Corneille est un moderne: il n'adore pas les Anciens; il croit au progrès en.

art.

Il considère l'humanité comme un seul homme.

Les.

Anciens ont défriché.

Les Modernes portent à la perfection.

Du reste les goûts sont divers selon les lieux et les pays (influence de Montaigne).

Corneille, en 1637, s'apercevra de la profondeur des vues contenues dans la Poétique d'Aris· lote.

Ce qui met à part Corneille à cet égard, c'est la continuité, c'est la solidité d'une réflexion qui ne tombe jamais dans l'erreur de l'utopie ou du programme, qui a l'audace de parier, mais qui s'attache aux problèmes concrets posés par la prati· que du métier d'auteur, qui en naît et qui commande effecti· vement le déroulement ultérieur de l'œuvre, Corneille vit avec une assez grande intensité, semble-t-il~ les problèmes posés par la situation de J'auteur dramatique en ce siècle de Louis Xlii.

Un malaise intérieur peut surgir, réac­ tion de la conscience d'homme et de chrétien, en face de cette situation.

La création littéraire est, alors, conçue comme décou­ lant d'une nature de poète.

L'humiljté avait cessé d'être à la mode.

La création a un caractère résolument individua­ liste.

Elle est aussi autonome, à proprement parler elle ne sert pas la vérité.

Ainsi se pose le problème de l'orgueil d'un magnifique créateur d'illusions qui séduisent J'imagination des auditeurs, et de l'utilisation plus ou moins juste des d9ns reçus à la· naissance.

Vers 1650, Corneille se sentira obligé de mettre au moins une fois son talent au service de la seule vérité, sans aucun profit pour lui-même, en se consacrant à une tâche particulièrement ingrate, pour une matière rebelle et dépourvue de poésie: la traduction en vers de l'Imitation.

L'échec de Pertharite et Je drame vivement ressenti de la vieillesse qui vient font que Corneille semble prendre congé ·du théâtre (1653): mais ce n'est pas un engagement: il n'y a rien de définitif.

En 1659 va commencer pour Corneille, âgé de 53 ans, une seconde carrière dramatique.

Il répond à une invitation de Fouquet et il écrit Œdipe ..

Le poète ne retrouvera plus les succès d'autrefois.

Un divorce s'est produit entre lui et le public; c'est.

une nouvelle génération.

Le siècle de Louis XIV commence.

Côrneille dépl~it parce· qu'il donne l'impression 229. »

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