Analyse francais Rousseau la fessée
Publié le 05/12/2012
Extrait du document


«
De plus Rousseau ne dit jamais « fessée », il fait de la périphrase et utilise d’autres mots
comme « punition des enfants »l.16, « châtiment d’enfant » l.51, ce qui nous montre encore
plus la difficulté de cet aveu.
Il veut justifier cet acte par le fait qu’il l’a mérité et non qu’il le désirait.
Il le dit d’ailleurs à la
fin du paragraphe deux : « car tel est en moi l’empire de la bienveillance, et même de celle
que les sens ont fait naître, qu’elle leur donna toujours la loi dans mon cœur.
» Il veut dire par
là qu’il a du respect pour Mlle Lambercier et qu’il n’abuserait pas d’elle.
Et il dit bien au
troisième paragraphe qu’il n’a rien fait pour mériter la deuxième fessée : « Cette récidive, que
j’éloignais sans craindre, arriva sans qu’il y eût de ma faute, c’est-à-dire de ma volonté ».
Il veut s’innocenter de ses sensations et utilise pour cela l’innocence de l’esprit enfantin.
Il le
dit au premier paragraphe : « J’étais plus fâché de déplaire que d’être puni, et le signe du
mécontentement m’était plus cruel que la peine afflictive.
»
Rousseau a honte de ce qu’il ressent et il n’arrive pas à l’expliquer.
Nous pouvons l’observer
au paragraphe 2 : « ce qu’il y a de plus bizarre est que le châtiment m’affectionna davantage
encore à celle qui me l’avait imposé ».
La difficulté de l’aveu est, de plus, accentué par les pronoms démonstratifs « ce, cette » au
paragraphe 3.
L.36 « car tel est en moi l’ empire de la bienveillance » c’est une exagération nettement
marquée.
On pourrait le prendre pour un signe de narcissisme.
Une ligne plus bas on peut voir
que son cœur est ordonné par ses sens, on peut donc dire qu’il suit ses sentiments sans utiliser
sa raison.
Des lignes 20 à 24, on peut voir une certaine forme de masochisme qu’il avoue.
2.
Le passage de l’enfant à l’adulte
On peut noter ici un champ lexical de l’éducation avec : sévérité l.2 , puni l.5 , méthode l.8 ,
leçon l.11 , autorité l.15 , punition des enfants l.16-17 , épreuve l.21 , traitement l.26 , correction
l.34, faute l.40 , châtiment d’enfant l.51.
Avec le passage du passé au présent Rousseau donne
son opinion sur l’éducation.
Le simple événement de la fessée, a provoqué chez Rousseau des sensations jusqu’alors
inconnues.
Il dit ce qu’il ressent au paragraphe 2 : « j’avais trouvé dans la douleur, dans la
honte même, un mélange de sensualité qui m’avait laissé plus de désir que de crainte de
l’éprouver derechef par la même main ».
Un élément de l’enfance peut influencer le reste de
la vie selon Rousseau : « Qui croirait que ce châtiment,…naturellement ? »
Rousseau dit aux l.54-55 (…) ; comme s’il savait ce qu’il serait devenu s’il n’avait pas subi ce
châtiment.
Le mot « précisément » accentue l’idée.
Cette fessée a provoqué un éveil des sens adultes et Rousseau en a souffert longtemps et il le
dit à la fin du 4 ème
paragraphe: « Tourmenté longtemps sans savoir de quoi,….plongé dans la
plus brutale volupté ».
Rousseau fait face à des contradictions entre ce qu’il ressent et ce qu’il pense: « cette menace
d’un châtiment tout nouveau pour moi me semblait très effrayante ; mais après l’exécution, je
la trouvai moins pénible à l’épreuve que l’attente ne l’avait été ».
Toutes les oppositions de ce.
»
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