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Analyse linéaire de l'incipit de La Morte Amoureuse de Théophile Gautier

Publié le 10/09/2018

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La phrase suivante nous donne à nouveau des détails sur l'histoire qu'a vécue Romuald et sur ses sentiments.Elle souligne son côté singulier, si singulier qu'il doute lui même, héro de cette aventure, qu'elle lui soit arrivée. C'est un procédé assez classique du genre fantastique (le lecteur attend la chute avec impatience pour savoir), le héro vit-il vraiment la situation ou est-il endormi ou sous l'effet d'une drogue ? On verra rapidement que l'extrait nous donne la réponse.

Avec la phase suivante, commence enfin le récit à proprement parlé. La phrase est au passé composé (représente donc une action accomplie que l'on situe dans le passé) et donne une indication temporelle avec le complément circonstanciel : « pendant plus de trois ans ». La tournure passive montre que le narrateur a subi l'action, ce qui est confirmé par l'emploi du substantif « jouet » qui possède ici le sème de marionnette, d'objet qui amuse. On eut noter l'utilisation du même adjectif « singulière » pour la seconde fois dans le récit et un nouveau qualificatif directement lié au vocabulaire religieux : « diabolique ». Le narrateur utilise la gradation dans l'utilisation des adjectifs : de terrible à diabolique. Il utilise ce même procédé pour qualifie son récit : il évoque tout d'abord une « histoire », puis parle d'un « souvenir », d'un « récit », « d'événement étranges » et enfin d'une « illusion ».

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« Problématique : Comment Théophile Gautier établit -il le pacte de lecture dès les premières pages ? Introduction La nouvelle est un un court récit qui naît en France dès le Moyen Age avec les fabliaux, les lais, les dits et qui les remplace rapidement. En 1558, Marguerite de Navarre donne au genre de la nouvelle ses première lettres de noblesse avec l'Heptaméron . Au XIX°siècle, rares sont les auteurs qui ne s'essayent pas à la nouvelle.

Balzac, Flaubert, Stendhal, Barbey d'Aurevilly sont des auteurs parmi tant d'autres. Parmi eux, Théophile Gautier, fondateur du Parnasse, écrit très jeune, dès 1831 ses premières nouvelles.

Il développera une veine fantastique qui teintera la majorité de ses nouvelles.

« La Morte Amoureuse » est extrait du recueil de conte Une larme du Diable , publié en 1839. Paru en 1836 dans l a Chronique de Paris , La morte Amoureuse est une nouvelle fantastique qui met en scène le récit du prêtre Romuald qui à la fin de sa vie revient sur un épisode étrange qui dura plus de trois ans quelque temps après son ordination.

Clarimonde, courtisane s'éprend de Romuald le jour même de ses vœux.

Il vivra à partir de là une existence bicéphale, homme d'église le jour et seigneur de Venise, amant de Clarimonde la nuit.

Romuald se rendra compte que Clarimonde boit son sang lorsqu'il s'endort.

Et avec l'aide du père Sérapion, il se rendra sur la tombe de son amante, qui gît, un mine filet de sang aux lèvres.

Le vampire sera exorcisé. L'extrait que nous nous proposons d'étudier est l'incipit de la nouvelle.

Comment le pacte de lecture est -il scellé entre le narrateur et le lecteur ? Comment le narrateur parvient -il à exciter le lecteur sur le récit d'un prêtre de soixante -six ans ? Le titre est une périphrase pour qualifier Clarimonde.

Il donne le ton de la nouvelle : fantastique. Théophile Gautier écrit cette nouvelle cinquante ans avant le Dracula de Bram Stocker.

Le terme de vampire n'est pas employé même si c'est pourtant bien de cela qu'il s'agit.

Ce qui semble étrange, c'est l'association de la Mort et de l'Amour.

Dès le titre, on comprend que c'est une nouvelle fantastique et romantique que l'on s'apprête à lire, et la périphrase interpelle le lecteur, qui n'a plus qu'une envie, rencontrer cette « morte amoureuse ». La nouvelle commence par le pronom personnel de la deuxième personne du pluriel « vous » et par la reprise d'une question qui a été posé précédemment au narrateur. « Vous me demandez, frère, si j'ai aimé ; ».

Le pronom « vous » représente donc la personne qui a posé la question.

On peut imaginer qu'il s'agit d'un autre homme de Dieu car frère est le terme religieux de l'appartenance à un ordre.

On peut aussi y voir le terme qui désigne son lecteur, comme le fera en 1857 Charles Baudelaire dans le premier poème des Fleurs du Mal, par ailleurs dédicacé au poète impeccable qui n'est d'autre que Théophile Gautier », « Au lecteur » qui se termine ainsi : « Hypocrite lecteur, mon semblable! mon frère ! ».

Il est important de noter que ce mot est dans la première phrase de la nouvelle et. »

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