Analyse linéaire - Le roi se meurt

« Le roi se meurt siècle à nos jours Spectacle et comédie, Le théâtre du XVIIème Eugène Ionesco, Le roi se meurt, 1962 (Extrait de la première partie de la pièce) INTRODUCTION Accroche : xxxx Auteur (Nom, époque, mouvement, principales œuvres, biographie pertinente) Eugène Ionesco, un des écrivains majeurs du XXème siècle, a laissé une œuvre tout entière placée sous le signe du désespoir et de l’absurde, dénonçant de façon véhémente l’insignifiance et la solitude de la condition humaine.

Dans ces pièces, de graves questions sont abordées : l’individu opprimé par la masse, l’impossibilité d’atteindre l’absolu, l’homme face à la mort.

Avec La Cantatrice chauve ou encore Rhinocéros, Ionesco devient, selon ses propres mots, un « anti-auteur », présentant au public des « anti-pièces » qui s’écartent de l’horizon d’attente de celui-ci.

Grande figure du théâtre de l’absurde, Ionesco est un de ces rares auteurs à connaître une renommée internationale fulgurante : ses pièces ont connu un succès populaire jamais démenti sur les grandes scènes parisiennes. Œuvre (Titre, genre, date, court résumé, thèmes, contexte) Le succès public a été confirmé par une reconnaissance institutionnelle par son entrée à l’Académie française.

En 1962, au sortir d’une grave maladie, Ionesco écrit Le Roi se meurt en guère plus de quinze jours, comme pour conjurer le mal.

Il porte à la scène ce qu’aucun auteur dramatique n’avait osé faire avant lui : le drame d’une agonie. Cette pièce de Ionesco retrace les derniers instants du roi Béranger 1 er et met en scène toutes les réactions de cet homme face à l’annonce de sa propre mort, de l’incrédulité à l’acceptation, en passant par le déni et la colère. Extrait (Place dans l’œuvre, résumé, rôle dans l’œuvre et présentation des personnages si nécessaire) Dans cette tirade, Béranger 1er sait que son destin est scellé, mais il ne peut imaginer un monde sans lui. Problématique En quoi cette tirade qui évoque pourtant un sujet tragique est-elle comique ? MOUVEMENTS 1. 2. 11) 3. La plainte du Roi (l.

1 à 2) Des souhaits grandioses et obsessionnels qui traduisent un ego démesuré (l.2 à L’élévation à un statut divin (l.11 à la fin) CONCLUSION Mise en relation des idées principales issues des mouvements Cette tirade présente les préoccupations du Roi Béranger face à sa mort imminente.

Il se prend pour le centre du monde et montre un égo démesuré, ce qui contribue grandement à créer un comique de caractère.

Il veut marquer l’histoire, rester « vivant » après sa mort par les souvenirs, par l’anéantissement de ses concurrents, rois, guerriers par l’anéantissement de tout savoir qui ne se rapporte pas à lui.

Il déroule une liste de souhaits tous plus grandioses les uns que les autres.

Il va jusqu’à se comparer à Dieu atteignant ainsi l’absurdité la plus totale.

En effet, quoi de plus paradoxal que de se comparer à Dieu qui est éternel au moment de mourir. Réponse à la problématique Bien que la situation soit tragique, celle d’un roi qui sait sa mort imminente, cette Le roi se meurt siècle à nos jours Spectacle et comédie, Le théâtre du XVIIème tirade est comique par sa vanité, l’exagération ridicule des souhaits, l’absurdité de la comparaison divine. Ouverture Le roi se meurt peut être rapproché du malade imaginaire de Molière.

En effet, l’angoisse de la mort et la difficulté à accepter la finitude de la vie sont des thèmes de ces pièces de théâtre.

Dans les deux pièces, la médecine est présentée comme impuissante, inutile face au caractère inéluctable de la mort. Les deux pièces peuvent être considérées comme des satires de la médecine.

Dans Le malade imaginaire, les médecins sont présentés comme des personnages vénaux et incompétents et dans Le Roi se meurt, lonesco donne des titres et des fonctions douteuses au médecin (astrologue, bourreau). Le roi se meurt siècle à nos jours Spectacle et comédie, Le théâtre du XVIIème MOUVEMENT 1 : La plainte du Roi (l.

1 à 2) LIGNE EXTRAIT NOM DU PROCEDE l.

1 « Sans moi » Répétition l.

1 et 2 « Je n’aurai jamais existé » Futur antérieur l.

2 « Ah, qu’on se souvienne de moi » Interjection l.

2 « Que l’on pleure, que l’on désespère » Parallélisme de construction – Anaphore et structure répétitive ANALYSE DE L’EFFET PRODUIT Béranger insiste sur la peur de l’oubli.

Il se plaint de l’indifférence des autres à son égard, face à sa mort, car ils continueront leur vie quotidienne, à « rire » et à « bouffer », même en célébrant son décès de manière insouciante « ils vont danser sur ma tombe ». Ce temps marque l’aspect accompli d’un événement futur : il a peur de tomber dans l’oubli, de ne laisser aucune trace de son existence. L’utilisation de cette interjection ajoute une touche dramatique au passage et amplifie la plainte.

Elle exprime l’émotion intense du Roi qui souhaite ardemment être mémorisé et que son histoire perdure. Les souhaits du Roi sont formulés de manière parallèle/structure répétitive.

Il veut que sa mort soit un sujet de chagrin et de désespoir pour tous.

Avec cette construction les souhaits se renforcent l’un l’autre. Ce premier mouvement montre que la première préoccupation du Roi Béranger face à sa mort imminente est de tomber dans l’oubli.

Il commence aussi dans ce mouvement une longue liste de souhaits comme nous allons le voir. MOUVEMENT 2 : Des souhaits grandioses et obsessionnels qui traduisent un ego démesuré (l.2 à 11) LIGNE EXTRAIT NOM DU PROCEDE L.

2 à la fin « Que » Anaphore l.

4 à 12 « Dans tous les manuels d’histoire », « tout le monde », « tous les autres livres », « toutes les statues », « toutes les places publiques », « tous les Répétition ANALYSE DE L’EFFET PRODUIT L’anaphore de « Que »; au début de chaque souhait crée un rythme et une structure répétitive qui renforcent l’obsession du Roi pour sa propre glorification.

Elle donne l’impression d’un mantra ou d’une prière. La répétition du déterminant tout fait valoir la totalité sans distinction.

Il voit ce qui reste comme un tout et pas comme des particularités. Le roi se meurt siècle à nos jours Spectacle et comédie, Le théâtre du XVIIème ministères », «.... »