Devoir de Philosophie

Analyse linéaire le rouge et le noir: en quoi, à travers ce discours, Julien accomplit de manière inattendue son destin héroïque et transforme son désastre personnel en incroyable révolte ?

Publié le 05/11/2022

Extrait du document

« Stendhal, de son vrai nom Henri Beyle est un écrivain réaliste et romantique francais du XIXème siècle.

Il est connu en particulier pour ses romans le Rouge et le Noir et la chartreuse de Parme.

Depuis jeune, Stendhal est passionné par Napoléon et l’Italie, pays dans lequel il va passer une bonne partie de sa vie.

Ses passions vont beaucoup apparaitre dans ses écrits surtout dans Le Rouge est le noir.

Celui-ci, sous-titré Chronique de 1830, est un roman publié pour la première fois à Paris chez Levasseur le 13 novembre 1830.

C'est le deuxième roman de stendhal, après Armance.

Julien a été arrêté et incarcéré à Besançon après avoir tiré sur Mme de Rênal dans l’église de Verrières.

Fouqué et l’abbé Chélan, lui rendent visite et lui apportent leur soutien.

Mathilde tente de faire jouer tous ses appuis pour que Julien soit acquitté.

Mme de Rênal elle-même, qui s’est remise de sa blessure, a écrit aux juges pour leur demander leur indulgence.

Mais Julien n’a pas que des amis, et malheureusement pour lui, parmi les jurés, figure M.

Valenod, devenu le baron de Valenod, qui n’a rien oublié de leur ancienne rivalité.

Arrive le moment du procès.

L’histoire incroyable de Julien et Mathilde a suscité beaucoup d’intérêt, et de nombreuses personnes sont venues à Besançon pour assister au jugement.

C’est pourquoi nous pourrions nous demander en quoi, à travers ce discours, Julien accomplit de manière inattendue son destin héroïque et transforme son désastre personnel en incroyable révolte ? - - - - - Julien commence par une adresse respectueuse et solennelle : « Messieurs les jurés » (l.1) Plusieurs fois dans la suite de son discours, il reprendra cette apostrophe à ses juges : « messieurs » (l.3) « L’horreur du mépris » (l.2) fait passer Julien pour un héros orgueilleux qui refuse d’être jugé par des hommes qu’il méprise. L’allitération en « r » exprime le dégout du héro face à ses juges : (l.2) « L’horreur du mépris, que je croyais pouvoir braver au moment de la mort, me fait prendre la parole » L’apostrophe (l.3) « Messieurs » à un sens caché, derrière la formule de respect, se cache une forme d’insolence, confirmée par la tournure ironique : (l.3)« je n’ai pas l’honneur d’appartenir à votre classe ».

C’est une fausse affirmation de modestie : Julien fait semblant de se rabaisser et de reconnaître la supériorité sociale de ses juges, mais en réalité il se pose face à eux dans un rapport d’opposition sociale. A travers la périphrase : (l.4) « paysan révolté contre la bassesse de sa fortune », Julien montre qu’il n’en est plus au temps où il enviait la haute société et voulait renier ses origines modestes L’emploi très marqué de la 1ère personne du singulier traduit l’idée d’un orateur qui s’affirme face à un « vous », donc seul face aux autres. La fureur du héro a laissé place à une maîtrise de soi stoïcienne comme l’atteste le complément circonstanciel de manière : (l.5) « en affermissant sa voix » - - - - - - - - - Il idéalise Mme de Rénal en recourant à de nombreuses hyperboles : le superlatif (l.6)« la plus digne », les pluriels amplificateurs : (l.6-7) « de tous les respects, de tous les hommages ».

En la présentant comme une figure maternelle (l.7) « elle fut pour moi comme une mère », il élève Mme de Rénal au-dessus de toutes les autres femmes qu’il a pu connaître : en tant que mère, elle a un statut à part, elle est celle qui lui a tout donné, à qui il doit tout L’adjectif « atroce » est hyperbolique puisque la victime n’est que blessée. L’adjectif « prémédité » fait passer cette tentative de meurtre à un assassinat. Par l’allitération en « m » dans « j’ai mérité la mort messieurs » (l.8), le héros appelle de nouveau à sa condamnation. La conjonction « mais » marque un tournant dans le texte : Julien cesse de parler de sa tentative de meurtre et de son cas personnel. La 1 ère personne du singulier s’efface au profit de termes abstraits et généraux (l.9) « ce que ma jeunesse peut mériter de pitié ») ou collectifs (« cette classe de jeunes gens […] nés dans une classe inférieure »). On note l’emploi d’un champ lexical, marxiste avant l’heure, de la lutte des classes : « classe inférieure », « opprimés par la pauvreté », « l’orgueil des gens riches ».

Le discours se focalise sur la question sociale. A travers le terme d’ « audace », Julien souligne.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles