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Analyse linéaire ma bohème Rimbaud

Publié le 18/05/2025

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« Cahiers de Douai, Arthur Rimbaud TEXTE 5 INTRODUCTION : Au XIXème siècle, l'écriture poétique se renouvelle, notamment sous l'impulsion des romantiques et de Baudelaire.

Adolescent revoté et fugueur, grand admirateur de Baudelaire, Rimbaud compose ses premiers poèmes à quinze ans et il y remet en cause les codes et traditions du genre.

Les Cahiers de douai portent la trace de multiples fugues auxquelles l'adolescent s'est livré.

(accroche) «Ma bohème», sous titré «Fantaisie».

en guise d'art poétique est un sonnet les errances de Rimbaud en 1870, sur les routes des Ardennes et en Belgique.

Son titre comme son contenu en font un poème du vagabondage.

Mais il contint aussi plusieurs allusions à la poésie puisque le narrateur s'y présente comme un poète.

Les deux thèmes sont étroitement liés.

La poésie et le vagabondage offrent au jeune Rimbaud la possibilité de s'évader d'une réalité trop contraignante et d'un univers trop conformiste – .Comment ce sonnet apparaît-il comme une réponse, une façon d’être poétique pour trouver sans place au monde? (problématique) – – Référentiel : relation au monde qui passe par la culture (début d'un poème extrêmement tonique das un mouvement de vagabondage) (v.1-v.7) Sensuel : renvoi aux 5 sens humains (communion sensoriel et poétique) (v.8-v.14) I/ Relation au monde qui passe par la culture Vers 1 : – «allais» est un verbe de mouvement.

Le poète met en valeur le début du poème et son départ.

Ce départ n'est pas seulement un voyage «poings; poches» il y a un échos sonore et montre que le départ est un départ rebelle. – «poches crevées»: allusion prosaïque, témoigne d'une certaine pauvreté (implicitement ne retiennent pas l'argent) – «Je m'en allais» sans précision de lieu.

Le «je» est un indice lyrique d'un ancrage autobiographique. – Le temps est l'imparfait à valeur durative pour exprimer des actions passées, étirées dans le temps. – Libération, allitération mais notamment avec «crevées» à connotation vulgaire + le «c» et le «r» marquent de la dureté qui va se retrouver dans «les poings serrés». Vers 2 : – Pronom possessif « mon » alors que rappelons le il est censé être pauvre ( se retrouve d’ailleurs dans le titre du poème. – Ce vers évoque avec humour un «paletot» devenu «idéal» comme si l'errance transfigurait les objets les plus dérisoires.

Le manteau du poète est si usé qu'il n'a plus de consistance qu'une idée devenant presque impalpable – Allitération en «p».

C'est l'imparfait qui inscrit le texte dans une dimension narrative. Décalage entre le moment où il écrit et le moment où il vivait – «idéal» renvoie au monde des idées, vision Platonicienne du monde (monde des idées que l'humain n'atteint jamais vraiment Vers 2/3 : – jeu d'allitération en «l» qui se répète.

Cela va créer un échos sonore liquide et va donner l'impression du mouvement tel une rivière qui coule avec l'image du ciel qui fait un premier lien avec la nature et le monde des idées. – Vers 3 : – le verbe «allais» est répété deux fois mais chacun est utilisé dans un sens assez différent.

Au vers 1, il est utilisé pour parler d'une fugue tandis que dans ce vers, il va sous le ciel, marche sans but, tel une errance – Le CDL « sous le ciel » ouvre les horizons du poète qui apostrophe lyriquement la Muse. Solitaire, le poète choisit alors la,poésie comme seule compagnie. – «Muse» qui renvoi à l'antiquité et «féal» renvoi au Moyen Age.

Retour vers la littérature traditionnelle.

Clichés romantiques dans le sillage de l'amour courtois, références au passé. Cependant, cette façon de l'exprimer montre que l'on peut avoir une lecture ironique du poète.

Il y a un décalage, comique, regard distancié. Transition : interjection non poétique, ridicule.

Il est parodique, marque une prise de distance avec la poésie amoureuse traditionnelle.

On est passé de l'imparfait au passé composé. Vers 4 : – Constitue une véritable rupture pour le sonnet, marquée par les interjections exclamatives familières qui créent un rythme saccadé.

«Oh! Là! Là».

Elles font entendre l'enthousiasme du poète, porté par l'allusion aux «amours» exaltantes Rimbaud suggère ainsi son attrait pour l'imaginaire et le monde immatériel mais, avec recul, il se moque aussi de ce qu'il a été et tourne en dérision la poésie romantique. – Interjection monosyllabiques.

et exclamations « Oh là là » désarticule l'alexandrin. – Rime embrassée « crevées/rêvées» a son importance.

Le rêve s'oppose à cette réalité où les vêtements ne tiennent pas » – Découpage rythmique se fait chaotique comme l'avancée du poète sur les sentiers Vers 5 : – – «Mon unique culotte, large trou» va marquer la fin réelle de la phrase.

Deux mots prosaïques : «culotte» est la chose la plus basse, elle tend vers les pieds .

Cette trivialité reflète le refus rimbaldien du matérialisme petit-bourgeois et son désir de liberté.

«trou» est un élément de pauvreté matériel.

Il.... »

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