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Anthologie poèmes

Publié le 11/12/2012

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-480695-168275ANTHOLOGIE DE POEMES 00ANTHOLOGIE DE POEMES 1ère fonction : Instruire, dénoncer et critiquer. « La Fonction de poète « Dieu le veut, dans les temps contraires,Chacun travaille et chacun sert.Malheur à qui dit à ses frères :Je retourne dans le désert !Malheur à qui prend ses sandalesQuand les haines et les scandalesTourmentent le peuple agité !Honte au penseur qui se mutileEt s'en va, chanteur inutile,Par la porte de la cité !Le poète en des jours impiesVient préparer des jours meilleurs.ll est l'homme des utopies,Les pieds ici, les yeux ailleurs.C'est lui qui sur toutes les têtes,En tout temps, pareil aux prophètes,Dans sa main, où tout peut tenir,Doit, qu'on l'insulte ou qu'on le loue,Comme une torche qu'il secoue,Faire flamboyer l'avenir !Il voit, quand les peuples végètent !Ses rêves, toujours pleins d'amour,Sont faits des ombres que lui jettentLes choses qui seront un jour.On le raille. Qu'importe ! il pense.Plus d'une âme inscrit en silenceCe que la foule n'entend pas.Il plaint ses contempteurs frivoles ;Et maint faux sage à ses parolesRit tout haut et songe tout bas !Peuples! écoutez le poète !Ecoutez le rêveur sacré !Dans votre nuit, sans lui complète,Lui seul a le front éclairé.Des temps futurs perçant les ombres,Lui seul distingue en leurs flancs sombresLe germe qui n'est pas éclos.Homme, il est doux comme une femme.Dieu parle à voix basse à son âmeComme aux forêts et comme aux flots. C'est lui qui, malgré les épines, L'envie et la dérision,Marche, courbé dans vos ruines,Ramassant la tradition.De la tradition fécondeSort tout ce qui couvre le monde,Tout ce que le ciel peut bénir.Toute idée, humaine ou divine,Qui prend le passé pour racine,A pour feuillage l'avenir.Il rayonne! il jette sa flammeSur l'éternelle vérité !Il la fait resplendir pour l'âmeD'une merveilleuse clarté.Il inonde de sa lumièreVille et désert, Louvre et chaumière,Et les plaines et les hauteurs ;A tous d'en haut il la dévoile;Car la poésie est l'étoileQui mène à Dieu rois et pasteurs ! Victor Hugo, Les Rayons et les ombres La fonction de poète, de Victor Hugo, est un texte didactique.Sa structure est très régulière, avec de nombreuses reprises.Volonté de généralisation et insistance dans les définitions : « c'est lui«, « lui seul «...Le poème comprend de nombreuses exclamations visant à vanter les mérites  de quelqu'un ou quelque chose. Beaucoup d'impératifs, apostrophe et injonctions au lecteur. Victor Hugo (1802-1885) est un poète romancier et dramaturge dont les ouevres les plus connues sont Notre Dame de Paris(1831) et Les Misérables(1862). C'est un travailleur acharné qui s'investit dans la politique par sa poésie engagée, il s'exile d'ailleurs en 1851 car il est contre l'inégalité sociale et la violence alors que Napoléon III prend le pouvoir en France, il reviendra en 1871 en publiant Les Châtiments, il fait preuve ici de son engagement contre Napoléon III qu'il qualifie de « petit « et dit : « Si l'on met un bâillon à la bouche qui parle, la parole se change en lumière et l'on ne bâillonne pas la lumière « . « La Cour du Lion «Sa Majesté Lionne un jour voulut connaîtreDe quelles nations le Ciel l'avait fait maître.Il manda donc par députésSes vassaux de toute nature,Envoyant de tous les côtésUne circulaire écriture,Avec son sceau. L'écrit portaitQu'un mois durant le Roi tiendraitCour plénière, dont l'ouvertureDevait être un fort grand festin,Suivi des tours de Fagotin.Par ce trait de magnificenceLe Prince à ses sujets étalait sa puissance.En son Louvre il les invita.Quel Louvre ! Un vrai charnier, dont l'odeur se portaD'abord au nez des gens. L'Ours boucha sa narine:Il se fût bien passé de faire cette mine,Sa grimace déplut. Le Monarque irritéL'envoya chez Pluton faire le dégoûté.Le Singe approuva fort cette sévérité,Et flatteur excessif il loua la colèreEt la griffe du Prince, et l'antre, et cette odeur :Il n'était ambre, il n'était fleur,Qui ne fût ail au prix. Sa sotte flatterieEut un mauvais succès, et fut encore punie.Ce Monseigneur du Lion-làFut parent de Caligula.Le Renard étant proche : Or çà, lui dit le Sire,Que sens-tu ? Dis-le-moi : parle sans déguiser.L'autre aussitôt de s'excuser,Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que direSans odorat ; bref, il s'en tire.Ceci vous sert d'enseignement :Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère,Et tâchez quelquefois de répondre en Normand. Jean de La Fontaine, Livre VII. Jean De La Fontaine peint la cour et ses courtisans et donne des conseils sur le comportement à avoir aux près de Louis XIV. Les animaux sont personnifiés (narine, mine, grimace, flatteur, rhume, odorat, vocabulaire de la monarchie). Avis de La Fontaine : ne pas être sincère, ni flatteur du moins rester dans une certaine limite. Cela montre la difficulté d'être ami du roi. le « vous « est destiné aux courtisans et aux lecteurs. Il donne des conseils. Jean de La Fontaine (né en 1621 à Château-Thierry, et mort en 1695 à Paris) est un poète français de la période classique dont l'histoire littéraire retient essentiellement les Fables et les contes licencieux. On lui doit cependant des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu'il n'y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette oeuvre à part et les Fables de La Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs-d'oeuvre de la littérature française. « Au nom du front parfait profond « Au nom du front parfait profond Au nom du front parfait profondAu nom des yeux que je regardeEt de la bouche que j'embrassePour aujourd'hui et pour toujours Au nom de l'amour enterréAu nom des larmes dans le noirAu nom des plaintes qui font rireAu nom des rires qui font peur Au nom des rires dans la rueDe la douceur qui lie nos mainsAu nom des fruits couvrant les fleursSur une terre belle et bonne Au nom des hommes en prisonAu nom des femmes déportéesAu nom de tous nos camaradesMartyrisés et massacrésPour n'avoir pas accepté l'ombre II nous faut drainer la colèreEt faire se lever le ferPour préserver l'image hauteDes innocents partout traquésEt qui partout vont triompher. Paul ELUARD, Sept poèmes d'amour en guerre, Au rendez-vous allemand, 1943.  Poème appelant à la lutte, l'espoir, la résistance, poème de dénonciation : appel à la fraternité au travers de la lutte, poème sans rime ; vers libre ; forme structurée : 3 quatrains, 2 quintiles, pas de ponctuation, octosyllabes, les anaphores invitent à une forme de ferveur. Images de désespoir, évocation de la souffrance : la douleur est associée à l'obscurité « noir «, « ombre «, « prison «....Hyperboles accentuant le pathétique, fortes oppositions entre deux réalités. Paul Eluard, poète de l'avant-garde et ami des cubistes, dadaistes et surréalistes, est né en 1895. En 1913, il a rencontré sa première femme, une jeune russe, Helena Diakonova qu'il appelait Gala. Eluard a publié son recueil Premiers Poèmes la même année. La grande guerre a beaucoup touché le poète. Il a connu le front en 1917 et il a fini la guerre avec des nouvelles idées pacifistes. Comme les autres surréalistes il a choisi d'adherer au parti communiste en 1926. Eluard avec les autres surréalistes prenait une position contre les dangers du facisme.   Paul Eluard est mort en 1952. Il a participé à une des plus dynamiques périodes artistiques et littéraires depuis la renaissance.  2ème fonction : susciter des émotions chez le lecteur. « Les yeux « Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,Des yeux sans nombre ont vu l'aurore ;Ils dorment au fond des tombeauxEt le soleil se lève encore. Les nuits plus douces que les joursOnt enchanté des yeux sans nombre ;Les étoiles brillent toujoursEt les yeux se sont remplis d'ombre. Oh ! qu'ils aient perdu le regard,Non, non, cela n'est pas possible !Ils se sont tournés quelque partVers ce qu'on nomme l'invisible ; Et comme les astres penchants,Nous quittent, mais au ciel demeurent,Les prunelles ont leurs couchants,Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent : Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,Ouverts à quelque immense aurore,De l'autre côté des tombeauxLes yeux qu'on ferme voient encore. Sully Prudhomme, La vie intérieure. Sully Prudhomme exprime dans ce poème un sentiment universel : la croyance à l'immortalité de l'âme et à la vie future. L'oeil est le symbole de la vie ; on dit d'un mort qu'on lui a fermé les yeux... De cette formule banale, Sully Prudhomme tire la strophe émouvante qui termine ce poème : "Les yeux qu'on ferme voient encore". Cette accroche et cet amour de la vie sont très émouvants pour le lecteur qui se sent concerné par l'utilisation de la première personne du pluriel. René Armand François Prudhomme, dit Sully Prudhomme, né à Paris le 16 mars 1839 et mort à Châtenay-Malabry le 6 septembre 1907, est un poète français, premier lauréat du Prix Nobel de littérature en 1901. Son premier recueil, &l...

« Par ce trait de magnificence Le Prince à ses sujets étalait sa puissance. En son Louvre il les invita. Quel Louvre ! Un vrai charnier, dont l'odeur se porta D'abord au nez des gens.

L'Ours boucha sa narine: Il se fût bien passé de faire cette mine, Sa grimace déplut.

Le Monarque irrité L'envoya chez Pluton faire le dégoûté. Le Singe approuva fort cette sévérité, Et flatteur excessif il loua la colère Et la griffe du Prince, et l'antre, et cette odeur : Il n'était ambre, il n'était fleur, Qui ne fût ail au prix.

Sa sotte flatterie Eut un mauvais succès, et fut encore punie. Ce Monseigneur du Lion-là Fut parent de Caligula. Le Renard étant proche : Or çà, lui dit le Sire, Que sens-tu ? Dis-le-moi : parle sans déguiser. L'autre aussitôt de s'excuser, Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire Sans odorat ; bref, il s'en tire. Ceci vous sert d'enseignement : Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire, Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère, Et tâchez quelquefois de répondre en Normand. Jean de La Fontaine, Livre VII. Jean De La Fontaine peint la cour et ses courtisans et donne des conseils sur le comportement à avoir aux près de Louis XIV.

Les animaux sont personnifiés (narine, mine, grimace, flatteur, rhume, odorat, vocabulaire de la monarchie).

Avis de La Fontaine : ne pas être sincère, ni flatteur du moins rester dans une certaine limite.

Cela montre la difficulté d’être ami du roi.

le « vous » est destiné aux courtisans et aux lecteurs.

Il donne des conseils.

Jean de La Fontaine (né en 1621 à Château-Thierry , et mort en 1695 à Paris ) est un poète français de la période classique dont l'histoire littéraire retient essentiellement les Fables et les contes licencieux.

On lui doit cependant des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste .

Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu'il n'y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de La Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française .

« Au nom du front parfait profond » Au nom du front parfait profond Au nom du front parfait profond Au nom des yeux que je regarde Et de la bouche que j'embrasse Pour aujourd'hui et pour toujours Au nom de l'amour enterré Au nom des larmes dans le noir Au nom des plaintes qui font rire Au nom des rires qui font peur Au nom des rires dans la rue De la douceur qui lie nos mains Au nom des fruits couvrant les fleurs Sur une terre belle et bonne Au nom des hommes en prison Au nom des femmes déportées Au nom de tous nos camarades Martyrisés et massacrés Pour n'avoir pas accepté l'ombre II nous faut drainer la colère Et faire se lever le fer Pour préserver l'image haute Des innocents partout traqués Et qui partout vont triompher.

Paul ELUARD, Sept poèmes d'amour en guerre, Au rendez-vous allemand , 1943. Poème appelant à la lutte, l’espoir, la résistance, poème de dénonciation : appel à la fraternité au travers de la lutte, poème sans rime ; vers libre ; forme structurée : 3 quatrains, 2 quintiles, pas de ponctuation, octosyllabes, les anaphores invitent à une forme de ferveur.

Images de désespoir, évocation de la souffrance : la douleur est associée à l’obscurité « noir », « ombre », « prison »…. Hyperboles accentuant le pathétique, fortes oppositions entre deux réalités.

Paul Eluard, poète de l'avant-garde et ami des cubistes, dadaistes et surréalistes, est né en 1895.

En 1913, il a rencontré sa première femme, une jeune russe, Helena Diakonova qu'il appelait Gala.

Eluard a publié son recueil Premiers Poèmes la même année.

La grande guerre a beaucoup touché le poète.

Il a connu le front en 1917 et il a fini la guerre avec des nouvelles idées pacifistes.

Comme les autres surréalistes il a choisi d'adherer au parti communiste en 1926.

Eluard avec les autres surréalistes prenait une position contre les dangers du facisme.

Paul Eluard est mort en 1952.

Il a. »

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