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Après avoir fait soit un résumé soit une analyse du texte suivant, commentez-en l'idée qui vous semble essentielle.

Publié le 29/03/2014

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Après avoir fait soit un résumé soit une analyse du texte suivant, commentez-en l'idée qui vous semble essentielle.

Nous observons autour de nous, dans les hommes et dans les oeuvres, comme nous les éprouvons en nous-mêmes, les effets de confusion et de dissipation que nous inflige le mouvement désor-donné du monde moderne. Les arts ne s'accommodent pas de la hâte. Nos idéaux durent dix ans ! L'absurde superstition du nou¬veau — qui a fâcheusement remplacé l'antique et excellente croyance au jugement de la postérité — assigne aux efforts le but le plus illusoire et les applique à créer ce qu'il y a de plus périssable, ce qui est périssable par essence : la sensation du neuf Toutes les valeurs sont viciées par les artifices de la publicité, qui les sou¬mettent à des fluctuations presque aussi vives que celles que la Bourse enregistre chaque jour. L'estimation des oeuvres apparte¬nait jadis à quelques centaines de personnes difficiles et passionnées, habitants de cités qui n'étaient point des villes énormes : Athènes, Florence ou Amsterdam. Ces milieux restreints et raisonneurs offraient à l'Art ce dont l'Art ne peut guère se passer : le plus vif intérêt, des engouements réels, des disputes sincères, et le sentiment immédiat de son importance. Les grands moments de l'art ne s'observent que dans ces microcosmes où la température du désir de belles choses pouvait prodigieusement s'élever. Le goût, l'enthou¬siasme, le sens critique s'y trouvaient en excitation perpétuelle. Je crois bien que les hommes doués pour concevoir et nés pour créer ne manquent jamais ; mais il leur manque souvent — il leur manque singulièrement aujourd'hui — ces conditions vivantes, ces amateurs et connaisseurs incorruptibles, chez lesquels ni l'espoir de faire une bonne affaire, ni les prestiges de la plume, ni l'ambition de précéder ou de suivre la mode, ne troublaient la poursuite de leur volupté personnelle et l'exercice de leur intelligence originale.

 

La simplicité du but n'est pas moins nécessaire que le temps libre à l'heureuse élaboration des plus belles choses. C'est que tous les arts doivent satisfaire à des exigences simultanées et indépen¬dantes, et que dans la tragédie de l'exécution, l'unité d'action est « physiologiquement « essentielle. La poésie compose de son mieux le son et le sens de la parole. La peinture joue d'un subtil accord entre la ressemblance des choses, le plaisir ou l'émotion propre de la vue et ses résonances mentales. Mais comme dans une stratégie, même la plus savante, rien n'est plus important que de savoir avant toute chose ce que l'on veut et de se l'exprimer en peu de mots, une fois pour toutes, — de manière à poursuivre un seul objet nettement défini et à lui ordonner la diversité des moyens, — ainsi en est-il dans chaque ouvrage, et dans cet ouvrage des ouvrages, qui est la carrière et l'entier développement de l'artiste. Or, c'est bien là ce qui existait et qui n'existe guère plus. L'esprit de la plupart des artistes modernes est divisé contre lui-même. Ils se font des systèmes qui ne se soutiennent un peu de temps que par l'assistance de quelque littérature appropriée. Mais Titien, ni Véronèse, ni Robusti le Tintoret n'avaient besoin qu'on les «présentât «. Il leur suffisait de s'imposer. On leur dédiait des sonnets ; on ne les expliquait pas. Ils n'offraient point des intentions, mais des miracles, et ils ne s'embarrassaient point. d'autre système que de faire ce qui leur donnait la plus vive sensation de leur pouvoir, qu'ils défiaient et développaient sans cesse. Quoi de plus simple dans son but et de plus certain dans son effet qu'un portrait du pur Raphaël ? Cependant, nous errons de théories en théories...

Il ne s'agit pas du tout d'exciter à l'imitation de ces maîtres. Leurs manières de voir et de faire ne furent, peut-être, que trop reprises et reproduites. Mais ce sont les vertus que suppose et qu'exigea leur maîtrise qui doivent faire envie et donner à penser. Il n'en est aucun ici dont on ne sente qu'il dût être ou se faire homme complet. Pas un d'eux n'a songé que la possession complète du métier de son art pût refroidir sa passion, l'étude et la méditation précise l'empêcher de devenir soi-même : ceci arrive aux faibles, lesquels n'importent pas. Aucun d'eux n'a pu croire que chaque artiste se dût créer une «esthétique« propre et se faire de la nature une déformation qui lui appartint exclusivement. Ils ne s'étudiaient point à se faire remarquer, mais à se faire longuement regarder — ce qui est fort différent. Étonner dure peu ; choquer n'est pas un but à longue portée. Mais se faire redemander par la mémoire, instituer un grand désir d'être revu, c'est là viser, non l'instant de l'homme qui passe, mais la. profondeur même de son être. Une oeuvre qui rappelle les gens à elle est plus puissante que l'autre

 

qui n'a fait que les provoquer. Ceci est vrai en tout : quant à moi, je classe les livres selon le besoin de les relire qu'ils m'ont plus ou moins inspiré. Or, tout ce que l'on voit ici a été goûté, a séduit, a ravi, pendant des siècles, et toute cette gloire nous dit avec séré¬nité : «JE NE SUIS RIEN DE NEUF. Le Temps peut bien gâter la matière que j'ai empruntée ; mais tant qu'il ne m'a point détruite, je ne puis l'être par l'indifférence ou le dédain de quelque homme digne de ce nom...«

VALÉRY, Préface au catalogue d'une exposition de l'Art italien.

RÉSUMÉ

Le monde moderne a imposé à l'art l'idéal de la nouveauté, qui s'est substitué au jugement de la postérité. La publicité a remplacé le petit nombre de connaisseurs incorruptibles dont.le goût avait jadis force de loi : à Athènes, Florence ou Amsterdam ces groupes favorisaient la création artistique. L'unité de but manque désormais aux artistes ; divisés contre eux-mêmes, ils ont sans cesse besoin de systèmes éphémères. Il ne s'agit pourtant pas pour eux d'imiter leurs glorieux prédécesseurs : mais ceux-là étaient hommes complets ; ils ne travaillaient pas pour choquer par la nouveauté mais pour rappeler à eux le public des siècles à venir.

« QUELQUES DONNÉES SUR L'AFRIQUE NOIRE Superficie en millions de km 2 Afrique du Sud 1,221 Angola 1,246 Bénin 0 ,112 Botswana 0,582 Burkina 0,274 Burund i 0,027 Cameroun 0,475 Centrafrique 0,622 Congo 0,342 Côte-d'Ivoire 0,322 Djibouti 0 ,023 Ëthiopie 1,221 Gabon 0,267 Gambie 0 ,011 Ghana 0,238 Guinée 0,248 Guinée-Bissau 0 ,036 Kenya 0,582 Liberia 0,111 Madagascar 0,587 Malawi 0,118 Mali 1,240 Mauritanie 1,030 Mozambique 0,783 Niger .

1, 267 Nigeria 0 ,923 Ouganda 0,236 Ruanda 0 ,026 Sénéga l 0,196 Sierra-Leone 0 ,071 Somalie 0,637 Soudan 2 ,5 Tanzanie 0 ,945 Tchad 1,284 Togo 0 ,056 Zaïre 2 ,345 Zambie 0,752 Zimbabwe 0,390 Population PNB en millions en milliards d'habitants de$ 33,29 58,10 9,24 9 4 , 32 1,32 1,15 1 ,18 8,33 1,43 5 1 , 21 11 10,45 2 ,73 0 ,91 2 1,76 11 8 ,26 0,380 0 ,56 45 5,54 1 2 , 89 0,8 0,18 13,6 5,3 6 ,5 1,5 0,9 0 ,15 22 7,5 2,3 1 11 2 ,17 7 ,6 1 ,2 7,8 1 ,6 1 ,9 0 ,8 14,6 2 ,14 6 ,8 1,9 106,7 39, 5 15, 6 4 6 ,4 2 7 3 ,5 3,85 1,17 .

5,7 1 ,7 23, 1 7,3 24 5 ,2 5 ,3 0 ,8 3 ,25) 1 33 5,6 7,2 1 ,7 9 5,2 Chiffres de 1987.

(Sources : Banque mond iale, ONU) .. »

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