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ARRIGO BEYLE « MILANESE » (1814-1821) - STENDHAL

Publié le 10/07/2011

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Les loisirs forcés qui lui sont donnés lui permettront de commencer, tardivement, une carrière littéraire. Son parti est pris : aller « vivre en pauvre diable « à Milan, en qualité de demi-solde et avec une petite rente — le tout représentant un revenu de huit francs par jour. L'aventure excitante des Cent Jours ne le tente point : les beaux yeux d'Angela Pietragrua le retiennent en Lombardie où ils l'ont une fois encore attiré. Au reste, il est des départs qu'on ne saurait recommencer. Est-il parti en disant « raca « sur la France, lui qui, désormais, se refuse à voir en Chateaubriand un compatriote ? A-t-il pressenti qu'un temps de réaction partisane va rendre irrespirable l'air de sa patrie ? Il s'en éloigne, jusqu'au jour où la méfiance de l'Autriche le contraint de revenir. Certes, l'Autriche de la Sainte-Alliance dominait la Lombardie ; mais pendant quelques années, le comte Saurau et Mettermeli eurent la main douce. Henri Beyle pouvait fort bien respecter l'Autriche et sympathiser avec les patriotes qui, à travers le « romanticisme «, poursuivaient la libération de leur patrie. C'est après les troubles de 1820-1821 à Turin et à Naples, que l'Autriche adopte la manière forte, et fait planer sur les libéraux la menace du Spielberg. Mais à cette date, Henri Beyle sera prudemment redevenu Parisien.

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