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ARVERS Alexis Félix : sa vie et son oeuvre

Publié le 15/11/2018

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ARVERS Alexis Félix (1808-1850). Poète et dramaturge parisien, Félix Arvers, après de brillantes études que couronna le concours général, entreprit son droit et fut placé comme clerc à l’étude de maître Guyet-Desfontaines :

Je me croyais poète et me voici notaire.

 

Ainsi s’exprime l’enfant de « la Vie », l’ultime poème de Mes heures perdues qu’Arvers publia en 1833, abandonnant définitivement l’univers juridique pour se consacrer à la littérature. Outre le « Sonnet imité de l’italien » (« Mon âme a son secret, ma vie a son mystère »), le recueil se composait d’une préface de deux cents vers pompeusement dédiée « A mon livre » et de deux œuvres scéniques versifiées : un drame historique en trois actes (la Mort de François Ier) et une comédie-proverbe en sept scènes (Plus de peur que de mal). Si l’on excepte le sonnet qui fut tout de suite célèbre, c’est au théâtre qu’Arvers dut sa popularité : de 1835 à 1849, il donna en effet dix-sept pièces, certaines écrites en collaboration avec Scribe (les Dames patronnesses, 1837) ou Avre-court (les Parents de la fille, 1838; les Vieilles Amours, 1841; Lord Spleen, 1849), toutes pièces légères tenant à la fois du vaudeville et du mélodrame. Miné par une affection de la moelle épinière, il mourut en 1850, après une vie de dandy célibataire à la Musset, qui lui valut un mordant quatrain de l’auteur des Nuits :

 

C'est moi qui suis l'étoffe,

 

O Philosophe!

 

Et ton Arvers

 

N'est que l'envers.

« règles élémentaires de la métrique à un contenu pensé en termes journaliers; ainsi, la Saint-Barthélemy, qui jadis inspira Les Tragiques, est-elle l'occasion d'un suspens des plus médiocres : On ne sait.

Mais enfin, quelque chose d'étrange Dans l'ombre de la nuit se prépare et s'arrange.

On comprend dès lors la sévérité de la critique, qui, à l'image de Sainte-Beuve, n'a retenu que le sonnet « ten­ dre et chaste » sur lequel « un souffle de Pétrarque a passé ».

Et comme il faut bien dire quelque chose, l'éru­ dition s'est acharnée à répondre à la question finale du poème : «Quelle est donc cette femme?» En vain sem­ ble-t-il, et les noms avancés (l'épouse de Victor Hugo; la fille de Charles Nodier, sur le carnet de laquelle furent tracés les vers) se dérobent à la contre-enquête.

Ainsi le seul « secret » d'Arvers pourrait bien être le sonnet lui-même, étincelle au sein d'une production d'ensemble que n'allume aucune flamme.

BIBLIOGRAPHIE Aucune édition moderne de Mes heures perdues; en revanche le sonnet fi g ure dans tou tes les anthologies (mais il est absent du La gard e et Michard).

On consultera les deux ouvrages du D' O'Followell dont l'un est consacré à l'homme et son œuvre (la Vie manquée de Félix Arvers, 1947) et l'autre aux Pastiches du sonnet d'Arvers ( 1948).

D.

COUTY. »

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