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FÉNÉON Félix : sa vie et son oeuvre

Publié le 06/12/2018

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FÉNÉON Félix (1861-1944). Critique, né à Turin, celui qu’on appellera l’« Éminence grise du symbolisme » renonça très tôt à la création littéraire — il laissa un roman inachevé — pour devenir, aussi bien dans le champ pictural que dans le champ scriptural, un grand découvreur. Les revues symbolistes les plus importantes accueillirent ses articles. Dans la Revue indépendante, à laquelle il collabora à partir de 1884, il fit paraître des textes alors à peu près ignorés tels que F Après-midi d'un faune de Mallarmé ou les Moralités légendaires de Laforgue. Il dirigea ensuite avec Gustave Kahn la Vogue, où il publia Villiers de L’Isle-Adam, Rimbaud et Verlaine. Les Illuminations de Rimbaud furent connues grâce à lui : il en retrouva le manuscrit et en corrigea lui-même les épreuves. Il se lança à la recherche des derniers fragments épars de l’œuvre de Laforgue, dont il édita, en 1890, avec Dujardin, les Derniers Vers.

 

Le nom de Fénéon reste cependant moins associé à ceux de Rimbaud ou de Laforgue — ou de Dostoïevski, qu’il contribua à faire connaître — qu’à celui des impressionnistes auxquels il consacra un ouvrage (les Impressionnistes, 1883). Son œuvre critique majeure présente au public des phénomènes esthétiques novateurs et souvent incompris dont l’impressionnisme et le néoimpressionnisme. C’est à Seurat que Fénéon s’attacha le plus, mais il sut aussi découvrir et aider, lorsqu’il dirigea une galerie, Matisse, Signac, Van Dongen

« textes alors à peu près ignorés tels que l'Après-midi d'wz faune de Mallarmé ou les Moralités légendaires de Laforgue.

Il dirigea ensuite avec Gustave Kahn la Vogue, où il publia Villiers de L'Isle-Adam, Rimbaud et Verlaine.

Les Illuminations de Rimbaud furent connues grâce à lui : il en retrouva le manuscrit et en corrigea lui-même les épreuves.

Il se lança à la recherche des derniers fragments épars de l'œuvre de Laforgue, dont il édita, en 1890, avec Dujardin, les Derniers Vers.

Le nom de Fénéon reste cependant moins associé à ceux de Rimbaud ou de Laforgue -ou de Dostoïevski, qu'il contribua à faire connaître -qu'à celui des impres­ sionnistes auxquels i 1 consacra un ouvrage (les Impres­ sionnistes, 1883).

Son œuvre critique majeure présente au public des phénomènes esthétiques novateurs et sou­ vent incompris dont l'impressionnisme et le néo­ impressionnisme.

C'est à Seurat que Fénéon s'attacha Je plus, mais il sut aussi découvrir el aider, lorsqu'il dirigea une galerie, Matisse, Signac, Van Dongen ou Marquet.

Son écriture sait allier l'élégance, la concision et un raffinement tout décadent : «Ce sont, dit-il des Illumina­ tions, soudainement apparues, aheurtées en des chocs aux répercussions radiantes, des images d'une beauté bestiale, énigmatique et glorieuse ...

>> Mais c'est pour la sûreté de ses jugements, la perspicacité de son goût, une acuité particulière (elle mêle force et finesse) que Fénéon fut apprécié de ses contemporains.

Mallarmé vit en lui «un des critiques les plus sublils et les plus aigus que nous ayons>>, et, pour Valéry, il fut «un des hommes les plus intelligents >> jamais rencontrés.

Son adhésion militante à l'idéal anarchiste (qui lui valut d'être inculpé - à tort, d'ailleurs -dans un complot) est comme le reflet dans la sphère sociale de ses préoccupations esthétiques : liberté créatrice, individualisme et recher­ che de valeurs nouvelles.

Avec son élégance, son humour froid, son esprit vif et pénétrant, Fénéon incarna la quin­ tessence du dandysme fin de siècle.

BIBLIOGRAPHIE J.

Paulhan, introduction aux Œuvres de Félix Fénéon, Paris, Gallimard.

1966; Au-delà de l'impressionnisme, Fénéon, pré ­ senté par F.

Cachin, Hermann, 1966; Félix Fénéon, Œuvres plus que complètes, te >: tes réunis et présentés par J.

U.

Halp erin, 2 t., Droz, 1970; Joan U.

Halperin, Félix Fénéon, Gallimard, 1991.

F.

COURT-PEREZ. »

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