Au lendemain du renvoi de Turgot (1776), Voltaire lui écrit pour lui exprimer la surprise et la tristesse que lui cause sa disgrâce.
Publié le 11/07/2011
Extrait du document

De Ferney, ce 20 mai 1776.
Monseigneur,
Il est donc malheureusement vrai ; La cabale l'emporte ! Egoïsme, rancune et routine, voilà les ennemis qui viennent de triompher des dernières hésitations d'un roi imprévoyant et trop faible ! Votre disgrâce atteint le pays tout entier qui tournait vers vous ses espérances, partagé entre la gratitude pour vos bienfaits et l'attente des réformes dont l'œuvre accomplie était le plus sûr garant. Les philosophes, en particulier, regrettent en vous le pilote habile et dévoué qui devait conduire sans heurt la société vers le port de justice et de liberté.
Liens utiles
- A un jeune homme qui, à l'exemple de René, dont l'histoire a été récemment publiée, cultive la mélancolie et traîne une existence lamentable et sans but, un homme âgé, survivant du XVIIIe siècle, écrit une lettre pour l'engager à réagir contre sa tristesse en mettant en pratique le précepte formulé par Voltaire à la fin de Candide : « Il faut cultiver son jardin. » Vous composerez cette lettre.
- Expliquer et discuter ces lignes de Voltaire : « On s'accoutume à bien parler en lisant souvent ceux qui ont bien écrit; on se fait une habitude d'exprimer simplement et noblement sa pensée sans effort. Ce n'est pas une étude, il n'en coûte aucune peine de lire ce qui est bon et de ne lire que cela; on n'a de maître que son plaisir et son goût. »
- Nègre de Surinam - de Candide ou l’optimiste, un conte philosophique écrit par Voltaire en 1759
- Voltaire écrit dans Le Siècle de Louis XIV : « Molière fut, si on ose le dire, un législateur des bienséances du monde. » Et ailleurs : « Molière a fondé l’école de la vie civile. » Vous expliquerez ces expressions et vous direz si elles vous semblent bien caractériser la morale de Molière.
- David Hume (1711-1776): La cause, phénomène de croyance