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Aube de Rimbaud (lecture analytique)

Publié le 24/06/2012

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rimbaud

 

« J'ai embrassé l'Aube d'été « : C'est peut-être une histoire d'amour, où alors il était en communion avec la nature. Le développement correspond donc au récit de l'embrassade.

 

1er paragraphe : Le passage de la nuit au jour : l'éveil de la vie

 

-Le 1er paragraphe correspond au passage de la nuit à la lumière : les 3 premières phrases négatives correspondent à la nuit, les 3 autres groupes à l'éveil

-« rien ne bougeait encore « : suppose un changement

-« palais « : désigne le bâtiment mais aussi les arbres

-« front « : devant

-« front des palais « : désigne le mur devant les palais, représente la grandeur, la majesté du palais. Les arbres sont donc grands et majestueux

-« eau morte « : absence de mouvement

-« route du bois « : il est dans le bois

-« eau « : ce sont les flaques

-« les camps d'ombres « : la route est dans l'ombre

-On remarque le vocabulaire de la guerre : « au front «, « les camps « montrant que le narrateur est sur ses gardes 

rimbaud

« Arthur Rimbaud est un célèbre poète français du XIXe siècle, il est aussi un des premiers poètes à abandonner les contraintes poétiques ce qui donnenaissance à la poésie en prose.

D'après la définition, les poèmes en prose sont de courts récits sans vers ni rimes.

Son premier recueil Une saison enenfer est composé de poèmes en prose (1873) où il exprime ses « délires ».

Entre 1873 et 1875, Rimbaud a écrit les Illuminations qui est aussi unrecueil de poèmes en prose constitué de quarante trois poèmes.

« Le bateau ivre » et « le dormeur du val » sont sûrement ses poèmes les plus connus.« Aube » est un extrait des Illuminations écrit en prose et est composé de sept paragraphes.

La particularité de ce poème est qu'il commence et setermine par un octosyllabe.

Cette poésie représente la vision d'une personne qui a la capacité de transformer la nature grâce à son passage, on peutdonc comparer ce personnage au héros de la mythologie grecque Orphée qui lui, charmait ce qui l'entourait avec sa musique.On montrera dans un premier temps l'espace merveilleux créé par le poète et par la suite on verra comment l'aube devient une femme. L'espace temporel du poème se définit sur une période précise, c'est-à-dire entre « l'aube » et « midi ».

Le texte est narré à la première personne, onremarque que c'est le narrateur qui décrit tout ce qu'il voit.

Ici, le poète a le pouvoir de lever le jour et ainsi réveiller la nature.

Toutes ces actions ontune conséquence sur l'environnement, tout d'abord il transforme le paysage à partir du moment où il commence à « march[er] », ensuite il comprend lelangage des fleurs (strophe 3), puis déclenche l'écoulement du « wasserfall » avec son rire.

On remarque que le narrateur utilise de l'imparfait pourdécrire le paysage sans vie et qu'ensuite il emploie du passé composé et du passé simple lorsque tout s'éveille ; cela le côté mort/vie.

On trouveplusieurs verbes d'actions comme « j'ai embrassé », « je ris », « j'ai marché », « j'ai levé », « «en agitant », « je la chassais », « je l'ai entouré », « j'aisentis » qui montrent que le poète est toujours en mouvement.Avant que le narrateur exerce son pouvoir, la nature était endormie voire morte puisque « l'eau était morte », « rien ne bougeait », « les campsd'ombre ne quittaient pas la route » (strophe 1), le champ lexical de l'immobilisation et de ces deux négations soulignent le fait qu'il n'y a aucuneprésence vivante, que tout est mort.

Le terme « camps » connote un grand espace dans le noir ce qui donne un effet de grandeur.

Tandis que dans ladeuxième partie du récit, on retrouve un champ lexical évoquant la vie ; les termes « réveillant », « vives », « haleine », « tièdes », le verbe« regard[er] » et le verbe « lev[er] » (strophe 1), les fleurs sont personnifiées puisqu'elles ont la possibilité de parler (strophe 2), à la strophe 3 le« wasserfall blond » qui représente une cascade.

L'oxymore « frais et blêmes éclats» montre que la nature est encore en phase d'éveillement car lesmots « frais » et « blêmes » qui évoquent la mort s'opposent à « éclat » qui connote la vie.

On remarque que l'action se déroule à la fois à la campagnesur « la route du bois », sur « le sentier », « le wasserfall », « l'allée », « la plaine », « près d'un bois de laurier » et à « la grande ville », « au fond despalais » : le cadre est très varié.

Le réveil de la nature se fait tout en douceur et « sans bruit ».

La lumière commence à pénétrer le paysage, on le voitavec « la cime argentée des arbres » et « le wasserfall blond ».On est face à un personnage hors du commun qui a le pouvoir de réveiller la nature comme il le souhaite. Tout au long du texte, on fait le rapprochement entre l'aube et une personne.

Le poète en parle implicitement avec les termes « déesse » et « sonimmense corps ».

S'établit alors une véritable course poursuite entre lui et cette personne.

On trouve une personnification le « wasserfall blond » quipeut signifier une longue chevelure blonde, celle peut être de cette inconnue.

Tandis que la « déesse » fuit le narrateur essaye de la poursuivre, onremarque une comparaison « comme un mendiant sur les quais de marbre».

Les termes « je la chassais » se réfère au lexique de la chasse qui faitpenser à un humain (le poète) et un animal (la déesse).

Le poète déshabille la déesse, on le voit avec la métaphore « je levais un à un les voiles ».

A lastrophe 6, « en haut de la route près du bois laurier», le narrateur a réussis à attraper cette inconnue mais avec difficulté qui connoté par « «en haut dela route » néanmoins il est fier de son « gibier » car il se trouve « près d'un bois de laurier » qui symbolise la victoire.La strophe « au réveil il était midi » est un octosyllabe.

La présence du pronom personnel « il » nous fait revenir brusquement à la réalité car pendanttout le récit, le narrateur n'a employé que le « je ».

A la fin du poème, le poète se retrouve en « enfant » et l'aube et lui ne font qu'un. Ce récit est l'histoire d'un rêve raconté par un personnage doté de beaucoup d'imagination mais qui s'arrête brusquement.

Arthur Rimbaud, dans lepoème « Aube », évoque en quelque sorte sa faculté à transformer la nature, il appartient au monde spirituel.. »

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