AUGUSTE BARBIER

« 136 1 MANUEL D'HISTOIRE LITTERAIRE DE LA FRANCE Il allait .encore donner en décembre Le Lion, puis, en janvier 1831, Quatre-Vingt-Treize, qui se distingue par la passion jacobine et par l'énergie.

de la pro­ pagande en faveur de la guerre d'intervention, de l'aide militaire à la Pologne révolutionnaire.

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L'ensemble des pièces de cette veine formera le recueil des Iambes, qui stigmatise la rapacité de la nouvelle classe au pouvoir, la corruption, l'amora­ lisme de l'art bourgeois, la vénalité de la presse.

Pe'u importe que, dans la suite, les opinions de ·Barbier se soient aplaties, que le sentiment petit­ bourgeois ait repris le dessus chez ce fils d'avoué, que les « excès 1».

plébéiens lui fassent peur en février ·1848, en juin 1848 et au temps de la Commune.

Il re~te dans 'l'histoire des lettres le chantre des insur­ gés de 1830, le «jeune Tyrtée de la Barricade "• comme disait Edmond Pilon .

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Il fut au~si le chantre de l'indépendance natio­ nale.

Dans les 1 200 vers d'// Pianto, écrits au retour d'un voyage en Italie et publiés en janvier 1833, le thème traité est l'affranchissement de l'Italie par l'action de son propre p~uple.

Principales victimes de la domination étrangère, les classes populaires seront les premières à accueillir ·la liberté.

S'en remettre au peuple de l'accomplissement de la révolution n~tionale en Italie, c'était faire preuve d'une sorte de divination assez remarquable : Lamar­ Jjne cherchant en vain des hommes sur la terre romaine, Stendhal souhaitant pour les habitants avi- , lis de 1!'1 péninsule la forte main d'un dictateur, Mus­ set faisant dire en 1833 à André del Sarto que. »