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balzac et zola et julien sorel

Publié le 04/11/2013

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balzac
Les titres en couleurs et les indications en italique servent à guider la lecture mais ne doivent pas figurer sur la copie. Réussir ? Parvenir ? Les ambitieux occupent une place importante dans les romans, surtout au xixe siècle : il suffisait à des romanciers comme Stendhal, Balzac ou Zola de regarder autour d’eux pour voir des exemplaires bien réels de personnages qui avaient su saisir leur chance dans une époque propice à qui était prêt à tout pour s’élever. Dans le corpus proposé, les romanciers mettent en scène ce désir de réussite à travers trois personnages. Julien Sorel Le jeune Julien commence son ascension sociale. Stendhal se sert du décor grandiose de la nature pour rendre compte de ses ambitions. Le défi physique de l’ascension des « grandes roches « et le champ lexical de la hauteur (« grandes roches «, « monter «, « élevées «…) sont la marque de sa volonté de réussite. Chaque élément prend alors une valeur symbolique et le passage a des accents épiques : « l&rsquo...
balzac

« fondre sur le monde pour en faire sa « proie ».

Stendhal met en scène Julien comme un héros épique. Eugène de Rastignac Chez Balzac comme chez Stendhal, le personnage n'a pas encore réussi : Rastignac est un « jeune homme » qui piaffe d'impatience et brûle du désir de se mesurer à Paris.

Au lieu de nous présenter le personnage en action et en pensées, Balzac le met en situation de disciple, à l'écoute d'un long cours sur la réussite, une profession de foi énoncée par Vautrin, son mentor mystérieux : d'où lui viennent cette expérience, ces certitudes, cette ­connaissance des âmes...

et ce cynisme ? Rastignac ne dit rien ; il écoute, réduit au silence par ce mélange d'éloquence militaire, brutale et imagée, et de familiarité (« je parierai ma tête contre un pied de cette salade ») parsemée de maximes « immorales » (« l'honnêteté ne sert à rien »). Vautrin fait défiler dans son discours toute une société, avec des exemples précis à ne pas imiter (Poiret, Goriot), ou d'autres propres à faire rêver ce jeune homme dont Vautrin a percé tous les appétits (la « cousine de Beauséant » - Vautrin dit « notre cousine », comme s'il faisait lui-même partie de la famille - et des femmes, encore des femmes au milieu de chiffres vertigineux). Octave Mouret Zola jette sur son personnage un regard admiratif.

Il met en scène Octave Mouret dans le décor même de sa réussite, le grand magasin du Bonheur des dames qu'il a créé pour y réaliser sa révolution commerciale. On assiste ici à l'apothéose de Mouret, un soir de « grande vente », apothéose dont il est le héros, le témoin et le metteur en scène.

Zola insiste alors sur le plaisir de Mouret à contempler cette agitation fébrile. La scène est décrite sur le mode de l'amplification, par un registre épique : il s'agit certes d'une réussite matérielle (il est question de « l'or » dans les caisses), mais Mouret tire encore plus d'orgueil de la réussite intellectuelle dont témoigne ce projet d'un nouveau commerce fondé sur des connaissances et des méthodes révolutionnaires. Il apparaît comme un seigneur de guerre victorieux, maître du champ de bataille, dont la satisfaction se double d'une jouissance érotique, trouble et sensuelle. La manière dont ces trois personnages d'ambitieux animés par le goût de la réussite sont présentés, dépend de la visée de leur créateur : Stendhal, marqué par le romantisme, veut faire ressentir de l'intérieur l'exaltation et. »

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