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BARTHÉLEMY (Auguste Marseille)

Publié le 16/02/2019

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auguste

BARTHÉLEMY (Auguste Marseille), poète français (Marseille 1794 - id. 1867). Les écrits réactionnaires de ce jeune royaliste (notamment un article, dans le Drapeau blanc, « Contre la liberté de la presse ») ne l'empêchent

 

pas de passer dans l'opposition libérale et d'écrire, en collaboration avec Méry, une série de pamphlets contre le gouvernement [la Villéliade, 1826 ; la Peyron-néide, 1827). Le ministère libéral Marti-gnac installé, il se tourne vers l'épopée et nourrit le culte napoléonien d'une trilogie (Napoléon en Égypte, 1828 ; Waterloo, 1829 ; le Fils de l'homme) qui le mène en prison. Libéré par la révolution de Juillet, ses éloges de Louis-Philippe [l'insurrection, 1830) lui valent une pension, supprimée lorsque paraît la fameuse Némésis (mars 1831-avril 1832), satire hebdomadaire du pouvoir en place. Mais le scandale d'un nouveau retournement (la Justification de l'état de siège, 1832 ; Ma justification) lasse le public et voue à l'indifférence les poèmes descriptifs de la Bouillotte (1839) et ses dernières prises de position.

auguste

« BARTHÉLEMY Auguste Marseille (1794-1867).

Poète marseillais qui, de la louange officielle (le Sacre, ode, 1825), se tourna, sous l'influence de son compa­ triote Méry, vers la satire : à travers les Sidiennes (1825), la Villéliade (1827), la Corbiéréide (1827), etc., les deux Méridionaux dénonçaient la monarchie et ses ministres.

Premier retournement qui devait faire de Barthélemy cette girouette que stigmatise Musset dans la Nuit de mai: Clouerons·nous au poteau d'une satire altière Le nom sept fois vendu d'un pâle pamphlétaire? Un temps, le poète entreprit de chanter la gloire impé­ riale, dans une pompeuse trilogie qui lui valut amendes et prison : Napoléon en Égypte (1828), le Fils de l'homme et Waterloo (1829); puis il rima sur les journées de Juillet (l'Insurrection) avant d'entreprendre la publi­ cation d'une revue satirique en vers, la Némésis, dont le prospectus (27 mars 1831) résumait l'ambition : Telle est ma tâche entière : une fois par semaine Je dois tout visiter dans ce vaste domaine.

Au bout de 52 numéros, la Némésis se tut : parce qu'une fois de plus Barthélemy avait changé de cap et vendu son silence, pensa l'opinion; parce que« l'homme absurde est celui qui ne change jamais », proclama, dans sa Justification versifiée, le Phocéen irrité.

Dès lors, la crédibilité de Barthélemy était entamée; et c'est dans l'indifférence générale qu'il exerça ses talents à mettre en vers la Bouillotte (1839), la Pipe (1844), la Vapeur (1845) et même la Syphilis (1840).

Il eut beau rompre le pacte qui le liait au régime et annoncer une Nouvelle Némésis (1844), celle-ci sombra au bout de six mois.

Et ses derniers poèmes en l'honneur du second Empire (le Deux-Décembre, Vox populi, Une impératrice, etc.) ne reçurent que l'approbation du silence.

En dépit de quelques formules bien frappées, la satire de Barthélemy manque de portée par son absence de rigueur : elle procède moins de l'idéologie que de l'hu­ meur.

Quant à la forme, ridiculisée par Hugo dans son Journal («Les vers de Barthélemy sont de beaux vers. »

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