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"Bateau du Ivre"; Explication linéaire.

Publié le 20/06/2014

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« Le Bateau Ivre » (1871), Arthur Rimbaud ? Ce qui suit est un extrait du poème, qui comprend en tout 25 quatrains. Ici vous avez les huit premiers quatrains et les trois dernières du poème. Le jour de l'oral du bac, bien qu'il s'agisse d'analyser en détail cet extrait, vous devez néanmoins avoir lu et connaître la totalité du poème. Lisez la totalité du poème dans votre Anthologie de la poésie française (p. 104-106). Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. J'étais insoucieux de tous les équipages, Porteur de blés flamands ou de cotons anglais. Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages, Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais. Dans les clapotements furieux des marées, Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants, Je courus ! Et les Péninsules démarrées N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants. La tempête a béni mes éveils maritimes. Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes, Dix nuits, sans regretter l'?il niais des falots ! Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres, L'eau verte pénétra ma coque de sapin Et des taches de vins bleus et des vomissures Me lava, dispersant gouvernail et grappin. Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème De la Mer, infusé d'astres, et lactescent, Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême Et ravie, un noyé pensif parfois descend ; Où, teignant tout à coup les bleuités, délires Et rhythmes lents sous les rutilements du jour, Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres, Fermentent les rousseurs amères de l'amour ! Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes Et les ressacs et les courants : je sais le soir, L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes, Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir ! [?] ? lisez la totalité du poème dans votre anthologie poétique (p. 104-106) Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer : L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes. Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer ! Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache Noire et froide où vers le crépuscule embaumé Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche Un bateau frêle comme un papillon de mai. Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames, Enlever leur sillage aux porteurs de cotons, Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes, Ni nager sous les yeux horribles des pontons. Explication linéaire du poème : l'explication qui suit à l'avantage d'interpréter le poème par blocs de quatrains en fonction de la cohérence du texte. Il s'agit bien d'un poème narratif : on assiste d'abord au départ du navire (qui est le poète lui-même), puis au contact avec la mer, le bateau connaît l'euphorie marine, après quoi ...

« Séquence sur la poésie Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes, Ni nager sous les yeux horribles des pontons. 2. »

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