Baudelaire affirme que le rire est causé par la vue du malheur d'autrui. Partagez-vous cette opinion?
Publié le 05/11/2012
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Le rire peut être une activité régie par un processus inconscient et ordonné par des pulsions sexuelles et à la
recherche de satisfaction. On prend l'exemple des blagues obscènes dans lesquelles l'humour offre une
jouissance symbolique. Le rieur exprime ses pulsions refoulées et les satisfait. Le rire est, ici, expérience de
plaisir. Mais encore une fois, cette forme de comique peut être mal reçue. L'humoriste Jean-Marie Bigard
divise en deux parties la population appréciant les spectacles comiques. Il n'y souvent pas de juste milieu:
soit l'on aime, soit l'on n'aime pas et l'on se sent offensé par ses propos obscènes voire injuriant.

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Il s'agit donc d'un droit, mais comme tout droit, son abus peut être sanctionné, au terme de la théorie de
l'abus de droit.
"La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui"
D'après Pierre Desproges: "on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui".
Ce qui amusera l'un risque de choquer l'autre.
La portée de l'humour dépend du public et du sujet abordé.
Ce qui juge le rire, c'est la nature des motivations dont il précède.
Le rire peut être l'écho de tout ce qui circule dans une société en matière de préjugés.
Il faut savoir
différencier le rire de la moquerie.
Rire oui, mais cela ne doit pas porter atteinte à la personne et à son
identité.
Comme le disait Raymond Devos: "le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas
plaisanter".
Certains sujets sont donc à éviter.
Il existerait, aujourd'hui, de nombreux thèmes qu'il serait tabou
d'aborder.
Il y aurait une pression du "politiquement correct".
On relèvera ainsi comme sujet fragile, tout ce
qui attrait aux maladies telles que les tocs, à la politique et à la religion.
Cette dernière illustre bien notre
problématique.
"Le sacré est sacré".
Il faut éviter de provoquer l'idéologie des pratiquants.
Prenons
l'exemple des caricatures
de Mahomet par douze dessinateurs répondant à Kare Bluitgen qui se plaignait que personne n'osait illustrer
son livre sur Mahomet.
Ces caricatures avaient provoqué l'indignation des communautés musulmane.
La
plus controversée présentait Mahomet avec une bombe dans son turban, sur laquelle est inscrit la profession
de fois des musulmans.
Le peuple musulman a, alors, protesté en estimant ces dessins de provocants et
arrogants.
Là se pose le problème de la limite entre le droit à la satire et à la caricature, posé par la liberté de
la presse, et la moquerie ou la provocation.
Le rire peut être une activité régie par un processus inconscient et ordonné par des pulsions sexuelles et à la
recherche de satisfaction.
On prend l'exemple des blagues obscènes dans lesquelles l'humour offre une
jouissance symbolique.
Le rieur exprime ses pulsions refoulées et les satisfait.
Le rire est, ici, expérience de
plaisir.
Mais encore une fois, cette forme de comique peut être mal reçue.
L'humoriste Jean-Marie Bigard
divise en deux parties la population appréciant les spectacles comiques.
Il n'y souvent pas de juste milieu:
soit l'on aime, soit l'on n'aime pas et l'on se sent offensé par ses propos obscènes voire injuriant.
Le rire est
donc subjectif.
Les barrières entre ce qui est raisonnable et ce qui ne l'est pas sont proches.
On peut vite
basculer dans la moquerie ou la provocation et risque de contrarier et/ou d'offenser les personnes visées par.
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