Baudelaire, Les Fleurs du mal, section «Spleen et Idéal» «Le Serpent qui danse»

« Le premier signe de l'érotisme est dans la nudité de Jeanne, sous entendu dans la « peau miroite ».

Dans la strophe 5, il y a un déplacement de Jeanne vers le poète, la marche semble très sensuelle « A te voir marcher en cadence ».

A la strophe 7, on note un changement de position, Jeanne s'allonge.

Elle semble s'offrir au poète.

Aux strophes 8 et 9, le rapprochement physique entre les deux amants se fait à travers un baiser, c'est l'union du " je" avec le" tu".

Nous remarquons un rapprochement entre le début et la fin du poème.

Jeanne est une femme inatteignable pour le poète.

En effet, elle est à la fois passive et active.

Passive lorsqu'elle s'allonge et active lorsqu'elle marche en cadence.

Elle est femme et enfant : femme car elle est à l'aise dans sa sensualité, provocante et enfant au vers 24 « tête d'enfant ». C'est ce double caractère qui charme le poète puisqu’elle est la réunion des contraires. Jeanne se donne sans se donner : «Ses yeux où rien ne se révèle».

Elle garde tout son mystère.

A la strophe 4, les antithèses doux/amer, or/fer soulignent à nouveau la complexité de Jeanne. Le poète ne peut atteindre l'âme de celle-ci.

Il peut avoir son corps mais pas son âme. On peut parler d'ivresse amoureuse.

Le poète est sous le charme de cette femme ambivalente mais il devient dépendant d'elle.

Sa salive est assimilée à « un vin de bohème ».

Il y a donc l'idée d'une drogue transmise par le baiser de Jeanne. La danse de Jeanne hypnotise le poète.

Jeanne est assimilée à un serpent qui danse.

Cette animalisation est très symbolique : le serpent est associé dans la religion à l'animal tentateur et maléfique.

Il symbolise le mal, ce n'est pas innocent de la part du poète d'associer Jeanne au serpent puisqu'elle elle incite aux péchés. On retrouve donc ici le plaisir associé au danger.

Dans Le Serpent qui danse , poème lyrique et sensuel, Charles Baudelaire donne de Jeanne une image très ambivalente : c'est à la fois une femme qui se donne et qui se refuse.

C'est une femme sensuelle et une enfant, elle apporte le plaisir et le danger.

Jeanne Duval est donc une véritable fleur du mal.

"Le serpent qui danse" J'ai choisi ce poème après la première lecture de ce dernier.

En effet, ce poème composé de neuf quatrains possède un rythme de lecture agréable.

Ce rythme est dû aux octosyllabes, aux pentasyllabes ainsi qu'aux rimes croisées.

Il me donne l'impression d'un mouvement de balancier comme le font les vagues. La deuxième raison de mon choix a un rapport avec la mer.

Elle représente un élément naturel, agréable, que ce soit à voir ou à entendre. Enfin, la dernière raison de mon choix est que la mer est un synonyme de liberté.

En effet, c'est un vaste espace dans lequel nous pouvons nous ressourcer.. »