Bossuet est proprement sans art
Publié le 20/10/2017
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«Du temps de Louis XIV, on faisait encore des comparaisons de Bossuet à Fléchier ou à Mascaron; on mettait en parallèle leur talent; aujourd'hui, l’on peut plus franchement prononcer que, parmi les hommes éloquents, aucun ne l'a été à la manière de Bossuet. Jamais l’éloquence ne fut plus dégagée de tout calcul; c’est une grande âme qui se montre à nu, et qui entraîne avec elle. Les mots, l’art de les disposer, l'harmonie des sons, la noblesse ou le vulgaire des expressions, rien n’importe à Bossuet; sa pensée est si forte que tout lui est bon pour l’exprimer. Il a dans sa simplicité une sorte de rudesse qui semble braver le lecteur, et rejeter dédaigneusement tout ce qui plaît ou qui séduit. » (De Barante, Mélanges historiques et Littéraires, 1, p. 40 sq.)
Pouvez-vous souscrire à cette opinion qui donne à Bossuet une physionomie spéciale parmi les orateurs sacrés, sous prétexte qu’il a méprisé les règles de l’art? Dans quelle mesure vous paraît-elle vraie? Quelles restrictions feriez-vous ?
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