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Candide ou l’Optimisme : En quoi cette œuvre est-elle représentative du siècle des Lumières ?

Publié le 09/04/2023

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« En quoi cette œuvre est-elle représentative du siècle des Lumières ? Candide ou l’Optimisme La mort de Louis XIV en 1715 marque l’entrée du mouvement philosophique, littéraire et culturel qu’est celui des Lumières.

Ce mouvement bousculera la mentalité sociale dans toute l’Europe en apportant des valeurs nouvelles et en poussant à réfléchir d’une autre manière.

Les penseurs prônent un modèle de l’esprit critique dans lequel la tolérance, la liberté et la raison occupent la place centrale de cette idéologie.

Les philosophes et auteurs des lumières vont alors avoir la volonté d’éclairer les esprits.

Pour ce faire, ils vont mener des combats importants et nombreux, qu’ils soient politiques, sociaux, éthiques, religieux ou encore économiques.

Dans ces combats, la place qu’occupe la littérature et l’art en général est primordial ; en effet, c’est par ce biais-ci qu’ils vont tenter d’éveiller les consciences sans pour autant se faire condamner, excepté pour certains auteurs.

En 1759, Voltaire, l’un des auteurs les plus engagés notamment dans la défense de la justice et dans la tolérance religieuse, publie le conte philosophique Candide ou l’Optimisme, qui représente parfaitement l’idée des Lumières et qui deviendra plus tard l'un des plus grands succès littéraires francophones. Nous allons nous demander comment Voltaire, par l’intermédiaire de ce conte devenu un classique de la littérature française, illustre l’idée des Lumières et se met en danger en dressant une critique sévère sur la société et ses institutions ? Dans une première partie, nous verrons comment Voltaire dénonce le pouvoir politique de l’époque.

Dans une seconde partie, nous analyserons sa critique religieuse et, enfin, dans une dernière partie, nous nous intéresserons aux phénomènes sociaux de l’époque qu’il pointe du doigt. Le mouvement des Lumières, qui se répand rapidement et dans toute l’Europe, a alors obligé l’Etat et ses institutions à prendre des mesures et contrôler l’impression des ouvrages. Une censure se met alors en place afin de freiner cette idéologie.

Il est donc difficile pour les philosophes d’échapper à la censure.

C’est pourquoi Voltaire va se tourner vers le conte philosophique.

Dans ce dernier, on retrouve les caractéristiques du conte sauf que Voltaire va détourner les codes propres aux contes.

Ainsi, il devient non plus source d’évasion mais support de réflexion.

C’est donc par l’intermédiaire de Candide et de la découverte qu’il fait du monde, que Voltaire peint une critique de la société, du pouvoir et de la religion sans se faire censurer. Dans Candide ou l’Optimisme, Voltaire s’attaque aux fondamentaux de la société et notamment au pouvoir politique.

Il dresse alors indirectement, une critique de la royauté et des rois en particulier.

Il va par exemple pointer les guerres que ces derniers entreprennent et les estime, aussi cruelles que ridicules.

De plus, Voltaire souligne l’instabilité des monarchies en Europe lorsque, dans le chapitre XXV, Candide rencontre six rois ayant été déchus. Le modèle à suivre se trouve alors dans le pays utopique décrit par Voltaire, l’El Dorado. Dans ce dernier, la société est contrôlée par les lois et éclairé par la raison.

Les rois privilégient la liberté de leur peuple, dans laquelle existe une modération entre le pouvoir et le travail.

Dans ce monde idéal règne alors une harmonie sociale, aux antipodes des sociétés en Europe au XVIIIe siècle.

Voltaire s’inspire ici de la monarchie anglaise qu’il admire et qu’il oppose à la monarchie absolue.

Le souverain de l’El Dorado est donc le miroir inversé de Louis XV et est donc le porte-parole des Lumières. Contrairement à certains penseurs des Lumières, Voltaire se refuse à l’athéisme et se considère déiste.

Néanmoins, il souhaite combattre le fanatisme religieux qui règne dans la société.

Il va alors, dans Candide ou l’Optimisme, dénigrer les institutions religieuses, les pratiques et ce que le peuple en fait.

Il pointe alors l’obscurantisme religieux qui existe à l’époque.

Il accuse la religion de faire preuve d’une intolérance religieuse bien trop importante.

Nous pouvons prendre l’exemple du chapitre VI, dans lequel, Voltaire, d’un ton ironique, se moque des sacrifices humains qui sont fait dans le but d’éviter des catastrophes naturelles (en l’occurrence, un tremblement de terre).

Cette superstition du peuple, gardé dans l'ignorance par l'Eglise est dénoncée par les Lumières qui souhaitent l’éveiller et le sortir de cet abrutissement.

Cette dénonciation concerne non seulement les catholiques mais aussi les protestant à travers le pasteur hollandais.... »

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