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CHAPITRE 11 et 12 du Candide de Voltaire (commentaire)

Publié le 17/01/2022

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Voltaire la justifie par la nécessité d'utiliser un temps mort de l'action, la longue traversée vers le Paraguay (il est « d'usage, dans un vaisseau, fait-il dire à la Vieille, de conter des histoires pour se désennuyer »). Mais elle répond à trois intentions. Si les malheurs de la Vieille — et l'ancienne princesse le souligne à deux reprises — dépassent en horreur ceux qu'ont éprouvé les deux héros depuis le début du conte, on peut y voir l'annonce de l'odyssée de Candide et de la triste destinée de Cunégonde.

« éditions Tallandier, 1938. « Ceux qui ont bien connu Voltaire ne s'accordent pas sur tous les traits de son caractère.

Mais il en est un donttous ont été frappés.

Il était, comme le dit l'acteur Le Kain qui lui devait beaucoup, d'un tempérament « impétueux». Entendons par là qu'il était extrêmement sensible à l'agréable et au pénible et qu'il y réagissait d'une façonimmédiate et passionnée.

Il ne se maîtrisait qu'4 la longue : ses premiers épanchements étaient des enthousiasmesou des colères, des admirations excessives ou des sarcasmes, des éclats d'ironie, des traits d'esprit parfois cruels,voire des injures brutales.

» A.

Cresson, Voltaire, sa vie, son oeuvre, PUF, 1948. « Enfin et surtout, il a été merveilleusement vivant et les hommes, qui craignent l'ennui plus encore que l'inquiétude,sont reconnaissants à ceux qui les font vivre sur un rythme plus rapide et plus fort.

» A.

Maurois, Voltaire, éditionsGallimard, 1935. CHAPITRE 11 et 12 du Candide de Voltaire (commentaire) CHAPITRE 11 La Vieille raconte sa terrible histoire.

Fille du pape Urbain X et de la princesse de Palestrine, elle a grandi « enbeauté, en grâces, en talents, au milieu des plaisirs, des respects et des espérances » « [...] dans un palais auqueltous les châteaux des barons allemands n'auraient pas servi d'écurie ».

L'épouvantable succession de ses malheursa commencé avec l'empoisonnement d'un fiancé qu'elle adorait et qui est mort sous ses yeux.

Sa mère et elle-mêmeont été enlevées au large de Rome par des corsaires barbaresques qui les ont violées et emmenées au Maroc alorsque la guerre civile y faisait rage.

A peine débarquées, elles ont été prises dans un combat d'une violence sauvageoù les pirates et leurs captives laissèrent la vie et à l'issue duquel la princesse est demeurée « mourante sur un tasde morts.

» CHAPITRE 12 La princesse est sauvée par un Napolitain dont, tout enfant, on a fait un castrat et qui a été plus tard musicien desa mère, mais qui la trahit et la vend au dey d'Alger.

Une épidémie de peste ravage alors cette ville.

La princesseguérit de la maladie, mais le dey en meurt et on vend son sérail.

De marchand d'esclaves en marchand d'esclaves, laprincesse passe à Tunis, à Tripoli, à Alexandrie, à Smyrne et finalement à Constantinople où elle échoit à uncommandant turc qui part défendre Azof contre les Russes, l'emmène avec son sérail et la place sous la garde devingt janissaires.

Ceux-ci, enfermés dans un fort, sont bientôt les seuls survivants de l'armée turque : affamés parleurs assiégeants, ils mangent deux eunuques, puis se résolvent à manger les femmes, mais un « iman très pieux ettrès compatissant » les convainc de couper « seule ment une fesse à chacune de ces dames ».

Aucun janissaire n'échappe à l'assaut final des Turcs et la princesse, guérie par un chirurgien français, devient l'esclave d'un seigneurmoscovite qui la roue de coups.

Elle s'enfuit et sera désormais servante de cabaret dans de nombreuses villesd'Allemagne et de Hollande, vieillissant « dans la misère et dans l'opprobre » et résistant à la fréquente tentation dusuicide par un profond amour de la vie.

Son dernier maître, Don Issachar, la place auprès de Cunégonde, à qui elles'attache. Au terme de son terrible récit, la Vieille propose une gageure : que chaque passager raconte l'histoire de sonexistence et on verra « s'il s'en trouve un seul qui n'ait souvent maudit sa vie ». COMMENTAIRE. »

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