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CHAPITRE 16 du Candide de Voltaire (commentaire)

Publié le 17/01/2022

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Voltaire engage les Oreillons dans sa lutte contre les Jésuites qui se comportaient comme des tyrans sanguinaires au Paraguay. Candide lui fournit l'occasion de lancer le fameux cri : « mangeons du Jésuite, mangeons du jésuite » que tous les Parisiens se répétaient quelques mois après la parution du conte et dont le succès reflète la vive opposition publique envers cet ordre : ils sont impossibles à supporter et c'est pourquoi Candide devra exclure du jardin de la Propontide le baron jésuite ressuscité.

« éditions Tallandier, 1938. « Ceux qui ont bien connu Voltaire ne s'accordent pas sur tous les traits de son caractère.

Mais il en est un donttous ont été frappés.

Il était, comme le dit l'acteur Le Kain qui lui devait beaucoup, d'un tempérament « impétueux». Entendons par là qu'il était extrêmement sensible à l'agréable et au pénible et qu'il y réagissait d'une façonimmédiate et passionnée.

Il ne se maîtrisait qu'4 la longue : ses premiers épanchements étaient des enthousiasmesou des colères, des admirations excessives ou des sarcasmes, des éclats d'ironie, des traits d'esprit parfois cruels,voire des injures brutales.

» A.

Cresson, Voltaire, sa vie, son oeuvre, PUF, 1948. « Enfin et surtout, il a été merveilleusement vivant et les hommes, qui craignent l'ennui plus encore que l'inquiétude,sont reconnaissants à ceux qui les font vivre sur un rythme plus rapide et plus fort.

» A.

Maurois, Voltaire, éditionsGallimard, 1935. CHAPITRE 16 du Candide de Voltaire (commentaire) RESUME Fuyant le Paraguay, Candide s'est revêtu de la robe du baron jésuite pour passer inaperçu ; escorté du fidèle Cacambo, il s'enfonce profondément dans un pays inconnu.

Saisi de pitié à la vue soudaine de deux jeunes fillesnues qu'il croit poursuivies par deux singes, il tue de son fusil les primates.

Mais le désespoir des demoiselles conduitCacambo à lui expliquer sa méprise : « Pourquoi trouvez-vous étrange que dans quelques pays il y ait des singes quiobtiennent les bonnes grâces des dames ? » Dénoncés pour ce double meurtre et pris pour des jésuites, nos héros se retrouvent prisonniers des indigènes, les Oreillons.

Ces anthropophages, qui sont en lutte contre l'oppression des jésuites paraguayens, préparent marmiteset broches aux cris de « mangeons du jésuite, mangeons du jésuite ! ». Une harangue très cicéronienne de Cacambo convainc les Oreillons de faire vérifier préalablement l'identité de leursprisonniers.

Une fois convaincus de leur erreur, ces bons sauvages, respectueux de la loi naturelle, relâchentCandide et Cacambo, puis les reconduisent fort civilement à la frontière de leur pays.

Sa délivrance émerveilleCandide qui conclut naïvement à la « pure bonté » de la nature puisque les Oreillons, au lieu de le manger, l'ontcomblé de cadeaux à la seule idée qu'il n'était pas jésuite. COMMENTAIRE Cacambo, un mentor picaresque Aussi prévoyant et habile que son maître est naïf et maladroit, Cacambo connaît les hommes et sait comment lesconvaincre.

Ce personnage, superbe d'allant et qui annonce le Figaro de Beaumarchais, joue un rôle important dansl'unité du conte : ne déjoue-t-il pas constamment les pièges qui menacent son maître ? Ce vigilant mentor permetainsi à l'action de repartir de façon endiablée. Roman ou antiroman? Le chapitre se rattache aux romans de l'époque par une succession de scénarios conventionnels : la fuite — sous undéguisement — du héros pourchassé par ses ennemis, son « désespoir » d'amour, son assistance — à contretemps— à deux personnes qu'il croit être des « demoiselles de condition », la présence constante auprès de lui d'unmentor qui le conseille, sa capture, son exposition à une mort affreuse et son sauvetage.

Le génie de Voltaireconsiste à accepter les canons de la mode littéraire et les idées simplistes de son temps pour séduire le lecteur et lemettre de son côté dans la lutte philosophique. Mais le burlesque est toujours présent.

Voltaire consacre à la dénonciation de la guerre le discours de Cacamboconstruit selon toutes les règles de la rhétorique et nourri de traits d'une ironie à froid terriblement efficace (« ledroit naturel nous enseigne à tuer notre prochain ») : le burlesque consiste à convaincre par cette éloquence degrand style...

des anthropophages. Les « scies » de Voltaire et de Candide Voltaire engage les Oreillons dans sa lutte contre les Jésuites qui se comportaient comme des tyrans sanguinaires auParaguay.

Candide lui fournit l'occasion de lancer le fameux cri : « mangeons du Jésuite, mangeons du jésuite » que tous les Parisiens se répétaient quelques mois après la parution du conte et dont le succès reflète la vive oppositionpublique envers cet ordre : ils sont impossibles à supporter et c'est pourquoi Candide devra exclure du jardin de la. »

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