CHAPITRE 18 du Candide de Voltaire (commentaire)
Publié le 22/02/2012
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«
éditions Tallandier, 1938.
« Ceux qui ont bien connu Voltaire ne s'accordent pas sur tous les traits de son caractère.
Mais il en est un donttous ont été frappés.
Il était, comme le dit l'acteur Le Kain qui lui devait beaucoup, d'un tempérament « impétueux».
Entendons par là qu'il était extrêmement sensible à l'agréable et au pénible et qu'il y réagissait d'une façonimmédiate et passionnée.
Il ne se maîtrisait qu'4 la longue : ses premiers épanchements étaient des enthousiasmesou des colères, des admirations excessives ou des sarcasmes, des éclats d'ironie, des traits d'esprit parfois cruels,voire des injures brutales.
» A.
Cresson, Voltaire, sa vie, son oeuvre, PUF, 1948.
« Enfin et surtout, il a été merveilleusement vivant et les hommes, qui craignent l'ennui plus encore que l'inquiétude,sont reconnaissants à ceux qui les font vivre sur un rythme plus rapide et plus fort.
» A.
Maurois, Voltaire, éditionsGallimard, 1935.
CHAPITRE 18 du Candide de Voltaire (commentaire)
RESUME
Aux descriptions fabuleuses succèdent — Cacambo servant d'interprète — de longues conversations avec unvieillard d'un goût et d'une politesse exquis, qui incarne toute la sagesse de l'Eldorado, berceau des Incas et refugede ceux qui ont échappé aux Espagnols.
Ignorant la nostalgie et le désir du changement, protégée par une barrièrede montagnes, cette société patriarcale ne redoute ni les ennemis de l'intérieur, ni ceux de l'extérieur.
Sesinstitutions monarchiques reposent sur une religion déiste et le consensus qui y règne exclut la présence de prêtresfanatiques ou de moines contestataires.
Les fastes du palais royal ne séduisent pas moins Candide : un portail monumental, une escouade de jolies hôtesses,deux orchestres de mille exécutants.
La capitale est une ville grandiose où les fontaines et les places publiquesrivalisent de couleurs et de parfums exotiques.
On y pratique la justice sans tribunaux ni prisons ; on n'y connaît pasde Parlements.
En revanche, le goût du progrès conduit à y développer la recherche scientifique.
L'hospitalité fastueuse du roi ne suffit pas à combler la vanité des deux héros qui, refusant la satisfaction béate,préfèrent reprendre la route avec l'espoir d'éblouir l'Europe et leurs fiancées de leurs richesses et de leurs récits.
Le souverain n'a rien d'un despote et consent à laisser partir Candide et Cacambo, non sans leur rappeler que lebonheur ne se trouve ni dans la possession de l'or ni dans sa quête.
Il fait construire par ses ingénieurs unegigantesque machine capable de transporter au-dessus de montagnes inaccessibles ces deux voyageurs impénitentsavec cent moutons chargés de vivres, d'or et de pierres précieuses.
Et voilà les héros à nouveau en route pourCayenne.
Lumière et sagesse
Le dialogue engagé par Candide et Cacambo avec le «bon vieillard » renouvelle en l'élargissant l'entretienavec le Quaker de la première Lettre philosophique : « Les Eldoradiens, remarque André Magnan, ne seraient-ils pas simplement des Quakers sans transes et sansthéologie, moins détachés aussi des bienfaits de lacivilisation ? Incas et Quakers : l'historien lesdistinguait, mais, comme le philosophe les rapprochait,la fantaisie du conte a pu les réunir sans trop lesdéformer ».
(Candide ou l'Optimisme, éd.
P.U.F.
1987, p.
111).
Quant au vieillard « retiré de la cour [...] le plussavant homme du royaume, et le plus communicatif »,il incarne l'alliance entre la connaissance et l'art de lacommunication, cette valeur créatrice de la civilisationque le XVIIIe siècle appelle l'esprit, et son exposérévèle des qualités comparables à celles de Voltairehistorien : l'esprit de synthèse, l'intérêt pourl'humanité, l'exigence morale.
Le meilleur des mondes au XVIIIe siècle
D'une part, l'Eldorado connaît une activité économiquefondée sur l'agriculture et l'artisanat, qui s'organise de.
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