Devoir de Philosophie

chapitre XI Thérèse et Laurent Zola

Publié le 12/01/2023

Extrait du document

« Situation de l’extrait dans le roman : Dans cet extrait, les deux amants Thérèse et Laurent mènent leur projet à exécution : assassiner Camille, le mari devenu trop gênant.

C’est tout le chapitre XI qui représente un point de tension dans l’histoire des personnages.

Les deux amants souhaitent se marier afin de satisfaire leurs désirs et pouvoir se retrouver sans craindre l’apparition de Camille (pour Thérèse) et sans craindre le licenciement (pour Laurent).

C’est donc presque naturellement que l’idée de supprimer Camille apparaît dans les esprits des deux amants. Problématique rédigée comme dans une introduction : Nous verrons comment Zola donne à cette scène-clé du roman une intense puissance dramatique, tout en y appliquant les principes de l’esthétique naturaliste dans le traitement de la réalité ou de la vision des personnages. I. Le drame : un moment charnière dans l’histoire des personnages A) Le calme avant la tempête Citations « se dressait », « étaient », allaient », « semblaient » (l.1-3) Analyse (procédés) Mode : Indicatif Temps : Imparfait Valeur : description, arrière-plan Interprétation Rythme du récit : pause. « Rien n’est plus douloureusement […] apportant des linceuls dans son ombre.

» (l.3-7) Mode : Indicatif Temps : Présent Valeur : vérité générale Rythme du récit : pause.

Commentaire du narrateur qui retarde encore la reprise de l’action. « assis […] ils regardaient » (l.8-9) « se taisaient » (l.8), « Laurent ne répondit pas » (l.17) Verbes d’action, mais rien ne se passe + forme négative Attente inactive des personnages Thérèse : « raide », « immobile » (l.18) Deux adjectifs au sens proche Silence.

Moment de grand calme avant moment crucial >> attente anxieuse des personnages et du lecteur ; tension qui monte. B) Un paysage annonciateur « automne » (l.4), « crépuscule (x2 l.4 et l.10), « dernières lueurs » (l.9) Indications de temps Nous pouvons situer l’action dans le temps : c’est la fin de la journée.

Mais il y a aussi une symbolique de la mort. « rougeâtre » (l.1), « brun sombre » (l.2-3), « rougeâtres » (l.10), « taches brunes » (l.11) Adjectifs de couleur Noirceur et tristesse du paysage + couleur du sang « souffles plaintifs de désespérance » (l.6) Personnification (le vent est désespéré) Tristesse du paysage + élément inquiétant qui rappelle le fantastique « La nuit descend de haut, apportant des linceuls dans son ombre » (l.6-7) Métaphore Métaphore des « linceuls » pour l’obscurité qui voile la nature + symboles de la mort (la nuit, linceuls, ombre) « étoffe blanchâtre » (l.3) C) Deux attitudes opposées « Fichtre ! que c’est froid ! […] Il ne ferait pas bon de piquer une tête dans ce bouillon-là » (l.15-16) Adjectif péjoratif Symbole de mort Paroles rapportées de Camille Il dit vrai sans le savoir >> ironie tragique et donc annonce de ce qui va se passer « il regardait les deux rives avec inquiétude », « serrant les lèvres » (l.17-18) Complément du verbe > manière Participe présent > action en train de se faire >> anxiété, Laurent vérifie qu’ils sont bien seuls pour accomplir le crime.

On pourrait penser à de la culpabilité, mais Laurent agit plutôt de sang froid. Allitération en [s] Préparation de l’instrument du crime «Il avançait ses grosses mains sur ses genoux, en serrant les lèvres.

» (l.18) II. Une scène d’horreur marquée par des tempéraments différents A) Un passage à l’acte brutal Citations « Laurent se leva et pris Camille à bras-le-corps » (l.23) Analyse (procédés) Verbes d’action au passé simple Interprétation Contraste avec l’imparfait de description et d’arrière-plan >> passage à l’acte brutal « ses grosses mains » (l.18), « main rude » (l.28), « d’une main à la gorge » (l.37), « à l’aide de son autre main » + « au bout de ses bras vigoureux » (l.38) « serra » (l.26), « serrait » (l.28) Répétition x 4 de « main » Meurtre par étapes qu’on suit à travers l’action des mains de Laurent « serra plus fort » + « donna une secousse » (l.26), « serrait à la gorge » (l.28), « secouait toujours » + « il finit par l’arracher » (l.37), « tenait en l’air » (l.38), « lança brusquement » (l.41) Gradation Répétition x 2 de « serrer » Camille : « se dressa », « se Verbes d’action cramponnant », « lutta » (l.28-29) « se tordit, avança les dents, les enfonça » (l.40) « revint sur l’eau », « jetant des cris » (l.43-44) B) Un contraste entre les deux assassins « grosses mains », « main rude », Champ lexical de la force « bras vigoureux », « lança brusquement » figure « convulsionnée » (l.27) « la jeune femme regardait » (l.31), « elle ne pouvait fermer les yeux » (l.32), « rigide, muette » (l.33), « Thérèse évanouie » (l.46) « pliée, pâmée, morte » l.

314 Champ lexical de l’immobilité Gradation voire exagération « figure effrayante » (l.26) / Répétition de l’adjectif « effrayante contraction » (l.32) pour Laurent et Thérèse. C) Un Camille métamorphosé mais impuissant « non, tu me chatouilles » « pas de Paroles rapportées de ces plaisanteries-là » (l.24) Camille « ainsi qu’un enfant » (l.38) « une épouvante vague le saisit » (l.27), « folle de rage et d’épouvante » (l.39) Comparaison Répétition + gradation « rage » + « bête qui se défend » + morsure + « les dents » Champ lexical : animalisation Détail des étapes, insistance sur la durée ; Camille résiste farouchement tant physiquement que verbalement, ce qui étire dans le temps la scène du meurtre et ce qui renforce encore la tension et l’effroi. Actes de résistance de Camille : il essaie de survivre à cet assassinat.

Pour la première fois depuis le début du roman, Camille sort de sa torpeur et lutte pour sa survie. Laurent se montre très fort et brutal et la mention de sa face convulsionnée connote la folie (meurtrière).... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles